La reine a reçu par ailleurs une demande officielle de la présidente de la Chambre basse l'invitant à annoncer des élections législatives pour le 12 septembre. La plupart des députés se sont ralliés à cette option. Il faut, au terme de la loi néerlandaise, au moins 80 jours pour permettre l'organisation d'un scrutin.
M. Rutte a donc renoncé à toute idée de trouver une majorité alternative après le retrait du parti de M. Wilders, qui lui apportait depuis un an et demi un soutien à la carte au Parlement.
Le gouvernement démissionnaire s'en tiendra, d'ici au scrutin, à une gestion des affaires courantes qui exclut tout sujet "controversé". La liste des matières en question doit être déterminée dans les prochains jours par la Chambre basse, ce qui donnera lieu à de nouvelles polémiques entre M. Wilders et M. Rutte. On sait désormais qu'un affrontement violent a opposé les deux hommes à la fin des négociations qu'ils ont menées pendant sept semaines pour élaborer un budget. Le premier ministre aurait indiqué qu'il n'aurait de cesse de réduire à néant le courant populiste, "jusqu'à ce qu'il ne possède plus aucun siège".
"NOUS N'ÉCHAPPERONS PAS À UNE AMENDE"
M. Rutte devra aussi s'employer à convaincre une majorité de la Deuxième chambre de soutenir un projet de budget que son gouvernement doit, en toute hypothèse, remettre à la Commission européenne avant la fin avril. Il est destiné à ramener le déficit du pays sous la barre des 3 % en 2013. A défaut, les Pays-Bas risqueraient de se voir infliger une amende de 1,2 milliard d'euros, conformément aux nouvelles règles que M. Rutte a chaleureusement approuvées au Conseil européen.
Le long débat qui a eu lieu mardi 24 avril à la Chambre basse a confirmé l'ampleur des difficultés auxquelles va se heurter la coalition. Deux petits partis, les libéraux réformateurs de D 66 et les protestants rigoristes du SGP, se disent prêts à appuyer le gouvernement mais il manque toujours à celui-ci une dizaine de voix (sur les 150 de la Deuxième chambre) pour parvenir à ses fins. Le leader du parti travailliste Samson, Diederik Samson, pro-européen et disposant de 30 sièges, a estimé que les projets gouvernementaux (de 14 à 18 milliards d'économies au total) étaient "un honteux travail à court terme". "Si nous ne faisons pas un effort, nous n'échapperons pas à une amende", a répliqué le chef du gouvernement démissionnaire.
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant)
M. Rutte a donc renoncé à toute idée de trouver une majorité alternative après le retrait du parti de M. Wilders, qui lui apportait depuis un an et demi un soutien à la carte au Parlement.
Le gouvernement démissionnaire s'en tiendra, d'ici au scrutin, à une gestion des affaires courantes qui exclut tout sujet "controversé". La liste des matières en question doit être déterminée dans les prochains jours par la Chambre basse, ce qui donnera lieu à de nouvelles polémiques entre M. Wilders et M. Rutte. On sait désormais qu'un affrontement violent a opposé les deux hommes à la fin des négociations qu'ils ont menées pendant sept semaines pour élaborer un budget. Le premier ministre aurait indiqué qu'il n'aurait de cesse de réduire à néant le courant populiste, "jusqu'à ce qu'il ne possède plus aucun siège".
"NOUS N'ÉCHAPPERONS PAS À UNE AMENDE"
M. Rutte devra aussi s'employer à convaincre une majorité de la Deuxième chambre de soutenir un projet de budget que son gouvernement doit, en toute hypothèse, remettre à la Commission européenne avant la fin avril. Il est destiné à ramener le déficit du pays sous la barre des 3 % en 2013. A défaut, les Pays-Bas risqueraient de se voir infliger une amende de 1,2 milliard d'euros, conformément aux nouvelles règles que M. Rutte a chaleureusement approuvées au Conseil européen.
Le long débat qui a eu lieu mardi 24 avril à la Chambre basse a confirmé l'ampleur des difficultés auxquelles va se heurter la coalition. Deux petits partis, les libéraux réformateurs de D 66 et les protestants rigoristes du SGP, se disent prêts à appuyer le gouvernement mais il manque toujours à celui-ci une dizaine de voix (sur les 150 de la Deuxième chambre) pour parvenir à ses fins. Le leader du parti travailliste Samson, Diederik Samson, pro-européen et disposant de 30 sièges, a estimé que les projets gouvernementaux (de 14 à 18 milliards d'économies au total) étaient "un honteux travail à court terme". "Si nous ne faisons pas un effort, nous n'échapperons pas à une amende", a répliqué le chef du gouvernement démissionnaire.
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant)