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Les agents de 12 ministères oubliés dans la hausse des salaires consentie par l’Etat : La Fonction publique menacée de paralysie

Des agents de la Fonction publique en service dans une douzaine de ministères, ont menacé hier de paralyser l’Administration. Ils dénoncent l’iniquité dans la hausse des salaires consentie par le gouvernement à certaines catégories d’agents de l’Etat uniquement. Ces agents de la Fonction publique laissés en rade, annoncent alors une série de manifestations pour bénéficier d’augmentations salariales au même titre que leurs collègues. « Nous allons déposer une demande de marche à la préfecture, juste après la fête de Tabaski et nous organiserons aussi des sit-in. Nous sommes assez nombreux et nous irons jusqu’au bout de notre logique », menacent ces laissés-pour-compte.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Juillet 2022 à 10:42 | | 0 commentaire(s)|

La générosité débordante du Gouvernement chiffrée à près de 120 milliards FCfa de hausse de salaires à l’endroit des enseignants, des agents de santé, des militaires dont les gendarmes, des policiers, dessecrétaires d’administration, a été perçue comme une iniquité par les autres agents de la Fonction publique. Lesquels travaillent dans une douzaine de ministères (des Pêches et de l’Economie maritime, de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de l’Elevage, du Tourisme et des Transports aériens, de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi, de l’Enseignement supérieur, de l’Urbanisme, de la Justice et des Collectivités locales).

En conférence de presse mercredi 6 juillet 2022, ces agents de l’Administration ont étalé leur amertume face à ce qu’ils considèrent comme une injustice. « Le Président Macky Sall avait annoncé une augmentation de l’ensemble des salaires des agents de l’Administration, pour un montant de 120 milliards FCfa. Il avait instruit le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, celui de la Fonction publique, Mariama Sarr, ainsi que tous les ministres concernés, de prendre toutes les dispositions idoines afin que ces engagements soient matérialisés à date échue », indique Omar Dramé, le porte-parole du jour de ces fonctionnaires.

Ce dernier et ses camarades disent donc ne pas comprendre la tournure des choses, du fait qu’ils ont constaté qu’en lieu et place d’une augmentation généralisée, c’est une augmentation sélective des salaires qui a été accordée en fin de compte à certaines catégories de fonctionnaires.

« A notre grande surprise, seuls les salaires des enseignants, des agents de la santé, des secrétaires d’administration, des administrateurs civils, ont été revalorisés», déplore Omar Dramé.

Poursuivant, le porte-parole du jour affirme qu’en outre, «dans la même hiérarchie A, des agents ont une indemnité de logement de près de 600 000 FCfa, au moment où d’autres n’ont que 70 000 FCfa. L’État avait pris, de son propre chef, la décision de corriger cette injustice après une étude».

,Les agents qui étaient en conférence de presse hier imputent la responsabilité de ce qui leur arrive, au ministre des Finances et du Budget.

«Le Président Macky Sall a, à plusieurs reprises, déclaré que l’augmentation des salaires de tous les agents, interviendra au mois de juin de façon conséquente et équitable. Mais apparemment, le ministère concerné, à savoir celui des Finances et ses collègues, n’ont pas respecté la décision de l’autorité suprême», souligne le sieur Omar Dramé.

Par sa voix, « le collectif des agents de l’administration fustige vigoureusement cette attitude discriminatoire de l’Etat du Sénégal vis-à-vis de ses propres agents, dont leur seul tort est de prôner le dialogue avec leurs autorités de tutelle, en lieu et place d’observer des grèves répétitives dont les conséquences seraient incommensurables pour les usagers du service public ».

Ces agents de l’Administration menacent ainsi de paralyser le système, si rien n’est fait. « Nous allons déposer une demande de marche à la préfecture, juste après la fête de Tabaski et nous organiserons aussi des sit-in. Nous sommes assez nombreux et nous irons jusqu’au bout de notre logique », informe leur porte-parole. Ces travailleurs demandent que l’État ouvre au plus vite des négociations. «Un document a été élaboré avec 12 propositions», a conclu Omar Dramé.






Le Témoin