Le chef de l’Etat est attendu à Touba, ce mercredi 12 novembre. Dix mois après son dernier séjour, Abdoulaye Wade revient dans la capitale du mouridisme pour procéder à l’inauguration officielle de la centrale électrique inachevée, construite par la société iranienne Sunirco. Cette centrale, d’un coût de 19 milliards de francs Cfa, entre dans le cadre de la ligne haute tension Thiès-Touba-Tobène. Elle sera mise en service en janvier 2009 et permettra, à en croire les techniciens, à pallier le déficit de production et de distribution de l’énergie électrique.
Le président Abdoulaye Wade, qui pourrait être reçu par Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké (ndlr : généralement, mercredi, le khalife ne reçoit personne), ne manquera certainement pas d’évoquer avec le chef religieux la lancinante et brûlante question des chantiers du projet «Touba, Ville du futur».
ImageUn projet qui, depuis quelque temps, connaît des lenteurs avec la décision prise par les responsables de l’entreprise chinoise Henan Chine, de mettre en chômage technique, pour deux mois, une partie des travailleurs. Cette décision avait été prise parce que les entrepreneurs se plaignaient de ce que l’ardoise due par l’Etat était devenue trop importante pour leur permettre de continuer les travaux, en supportant de leur propre poche les charges nécessaires. Il faut noter que des sources bien informées confient que l’Etat aurait débloqué depuis le 23 octobre dernier, la somme de 3 milliards de francs Cfa pour éponger une partie de la dette de 8 milliards qu’il doit à cette entreprise, engagée dans l’amélioration des infrastructures de voirie et de l’eau potable de la cité religieuse.
Interpellé au téléphone sur la question, Ndiaye Diouf Ndiaye, coordonnateur des travaux du projet «Touba, Ville du futur» promet d’y revenir plus tard de long en large. Quoi qu’il en soit, la durée de cinq ans impartie au projet risque de ne pas être respectée du fait des difficultés de trésorerie de l’Etat du Sénégal qui, un an après le lancement de ce projet phare, commence à s’essouffler.
Il faut signaler, par ailleurs, que les dirigeants de l’entreprise, qui entretiennent des relations heurtées avec les travailleurs, avaient dans un premier temps, au mois d’août, porté plainte contre trois ouvriers qu’ils accusaient de vol de carburant. Reconnus coupables, les prévenus avaient écopé d’un mois de prison ferme et d’une amende de trois cent mille francs. Ensuite, les Chinois avaient procédé au licenciement de onze ouvriers, dont Mamadou Kâ, un délégué. Même si, comme le confiait Amady Kouta, du syndicat de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal, les dirigeants de l’entreprise Henan Chine devront renouer ce matin le fil du dialogue avec les syndicalistes pour essayer de voir comment réintégrer ces travailleurs licenciés, sous peine d’aller vers les juridictions compétentes pour vider le contentieux. Les négociations se dérouleront en présence de l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Diourbel.
Abdou Aziz Gaye
Le président Abdoulaye Wade, qui pourrait être reçu par Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké (ndlr : généralement, mercredi, le khalife ne reçoit personne), ne manquera certainement pas d’évoquer avec le chef religieux la lancinante et brûlante question des chantiers du projet «Touba, Ville du futur».
ImageUn projet qui, depuis quelque temps, connaît des lenteurs avec la décision prise par les responsables de l’entreprise chinoise Henan Chine, de mettre en chômage technique, pour deux mois, une partie des travailleurs. Cette décision avait été prise parce que les entrepreneurs se plaignaient de ce que l’ardoise due par l’Etat était devenue trop importante pour leur permettre de continuer les travaux, en supportant de leur propre poche les charges nécessaires. Il faut noter que des sources bien informées confient que l’Etat aurait débloqué depuis le 23 octobre dernier, la somme de 3 milliards de francs Cfa pour éponger une partie de la dette de 8 milliards qu’il doit à cette entreprise, engagée dans l’amélioration des infrastructures de voirie et de l’eau potable de la cité religieuse.
Interpellé au téléphone sur la question, Ndiaye Diouf Ndiaye, coordonnateur des travaux du projet «Touba, Ville du futur» promet d’y revenir plus tard de long en large. Quoi qu’il en soit, la durée de cinq ans impartie au projet risque de ne pas être respectée du fait des difficultés de trésorerie de l’Etat du Sénégal qui, un an après le lancement de ce projet phare, commence à s’essouffler.
Il faut signaler, par ailleurs, que les dirigeants de l’entreprise, qui entretiennent des relations heurtées avec les travailleurs, avaient dans un premier temps, au mois d’août, porté plainte contre trois ouvriers qu’ils accusaient de vol de carburant. Reconnus coupables, les prévenus avaient écopé d’un mois de prison ferme et d’une amende de trois cent mille francs. Ensuite, les Chinois avaient procédé au licenciement de onze ouvriers, dont Mamadou Kâ, un délégué. Même si, comme le confiait Amady Kouta, du syndicat de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal, les dirigeants de l’entreprise Henan Chine devront renouer ce matin le fil du dialogue avec les syndicalistes pour essayer de voir comment réintégrer ces travailleurs licenciés, sous peine d’aller vers les juridictions compétentes pour vider le contentieux. Les négociations se dérouleront en présence de l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Diourbel.
Abdou Aziz Gaye