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Les délestages enlèvent 1,4% de croissance économique en 2010 (DPEE)

Les délestages ont entraîné une perte de croissance de l’ordre de 1,4% à cause de l’augmentation de la quantité d’énergie non-distribuée en 2010 (+101%), selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).


Rédigé par leral.net le Mardi 15 Mars 2011 à 02:42 | | 0 commentaire(s)|

Les délestages enlèvent 1,4% de croissance économique en 2010 (DPEE)
L’énergie non-distribuée représente la demande en électricité exprimée par les clients et non satisfaite par la de la SENELEC, société publique d’électricité du Sénégal en proie depuis des années à des déficits financiers et des défaillances techniques.

‘’L’année 2010 a été marquée au Sénégal par la recrudescence des délestages qui ont eu un impact non négligeable sur l’économie sénégalaise’’, indique un communiqué de la DPEE parvenu à l’APS qui cite une étude interne.

Intitulé ‘’Situation économique et financière 2010 et perspectives en 2011’’, le document souligne que ‘’l’augmentation de la quantité d’énergie non-distribuée en 2010 (+101%) s’est traduite par une perte de croissance de 1,4%’’. La croissance du PIB se situe à 4,2%.

La DPEE relève que ‘’le secteur secondaire est plus affecté par les délestages, avec une baisse de sa valeur ajoutée de 2% contre 1,4% pour le secteur tertiaire’’.

Cependant, signale-t-elle, ‘’l’impact négatif des délestages sur la production a été atténué par l’acquisition par une frange importante des entreprises du secteur moderne (76,6%) de groupes électrogènes’’.

De même, dans le secteur informel, seules 30% des entreprises sont sans moyen de recours adéquat, note la Direction de la prévision et des études économiques.

‘’Toutefois, mentionne-t-elle, les délestages ont un impact important sur la pauvreté, la perturbation du travail du menuisier, du tailleur ou du coiffeur se traduisant par des pertes de recettes qui affectent le bien-être du ménage.’’

Le ministre d’Etat Karim Wade, en charge du secteur de l’Energie, a lancé le plan d’urgence ‘’Takkal’’ qui est composé essentiellement de cinq volets.

Il s’agit notamment dans le court terme du renforcement des capacités de production de 150 MW par la location temporaire de centrales et de la réhabilitation de l’infrastructure existante.

Ce plan (2011-2014) concerne aussi la gestion de la demande dont la maîtrise, soutient le ministère de l’Energie, permettra au Sénégal d’économiser 35 milliards de FCFA, soit le prix d’une centrale de 70 MW grâce à la généralisation des lampes à basse consommation (LBC).

Il concerne en outre la sécurisation des approvisionnements en combustibles de SENELEC, à travers un Fonds spécial de soutien à l’énergie (FSE).

Le dernier volet est relatif à la restructuration financière de la SENELEC dont le passif est estimé à 286 milliards de FCFA. Elle passe, par la recapitalisation de la société.

‘’Nous ne parlons pas de fin de délestage en 2014, mais c’est juste l’arrivée de la centrale de charbon parce que nous avons pris les dispositions pour que les délestages puissent se terminer le plus rapidement possible et revenir à une situation normale’’, a expliqué récemment M. Wade, devant le Conseil économique et social.

Pour Karim Wade, la date de 2014 correspond à l’entrée en service de la centrale de charbon avec en plus des sources périphériques, comme les énergies renouvelables et l’hydroélectricité qui seront développées autour du plan.

APS

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