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Les ex-travailleurs du Craes veulent être prioritaires dans les recrutements

NETTALI.NET - Les ex-agents du Conseil de la République pour les affaires et économiques et sociales (Craes) sont très remontés contre l’État du Sénégal. Selon eux, en prenant la décision de dissoudre le Craes, « le président de la République a causé du tort à plusieurs dizaines d’honnêtes travailleurs ». Ils exigent le paiement de leurs droits légaux, après la liquidation du Craes, et leur recrutement en priorité dans le nouveau Conseil économique et social.


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Mai 2009 à 12:46 | | 0 commentaire(s)|

Les ex-travailleurs du Craes veulent être prioritaires dans les recrutements
Les ex-travailleurs du Craes déclarent qu’ils se dresseront contre toute installation du nouveau Conseil économique et social avant la résolution de leurs revendications. Dans une déclaration rendue publique, ils indiquent que c’est suite au vote par l’Assemblée nationale du projet de loi portant dissolution du Craes que leur licenciement a été décidé par l’administrateur provisoire installé en date du 11 janvier 2008 par le président du Tribunal régional hors classe de Dakar. En attendant que l’État trouve un liquidateur. « Une hérésie, vu que cette institution fut une création constitutionnelle consacrée par la loi organique n° 2003-34 du 03 septembre 2003. », selon le communiqué.

Et, c’est à partir de là, que leur calvaire va commencer. « Cette situation inattendue a été source de conséquences extrêmement dramatiques pour plusieurs dizaines d’agents déflatés et leurs familles, (certains étaient en poste depuis l’ancien Conseil économique et social sous Famara I. Sagna et maintenus en poste par Me Mbaye-Jacques Diop) », soutiennent-ils. Ainsi, ils ont des Contentieux bancaires (avoirs bloqués pour certains), beaucoup d’entre eux sont à ce jour en procès devant les tribunaux, expulsés de leurs maisons louées ou assignés chez l’huissier justice, voient les scolarités de leurs enfants compromises, et subissent des pressions sociales de toutes natures.

Ce n’est que le jeudi 7 mai 2009 sur convocation du liquidateur, que les travailleurs se sont vus décernés des attestations de perception de droits légaux. « Elles (les attestations) ne faisaient état que d’un à deux mois d’arriérés de salaires (sans aucune justification légale), en plus d’indemnités variant entre 100 et 200 000 F tout au plus…c’est-à-dire au total des sommes allant de 600.000 à 900.000 F par travailleur. Tout ceci sans qu’aucune grille de lecture ne nous soit fournie sur comment ces calculs ont été faits. », déclare le communiqué.

Et ceux-ci d’ajouter : « Mais le plus cocasse est le fait qu’aucun des agents n’a vu la couleur de cet argent que le liquidateur s’est plu à verser à la BICIS. Ces sommes ont été confisquées par la banque du fait de prêts contractés par les travailleurs, à partir d’un protocole établi sur la base du mandat du Craes qui était de 5 ans. Loin de couvrir ces créances, les travailleurs restent encore devoir un solde à la banque. ».

Face à cette situation, « les ex-agents du conseil de la République se sont constitués en collectif pour dire non à l’injustice et exiger le rétablissement immédiat de leurs droits et dignité bafoués. ». Ils déclarent tenir l’État du Sénégal responsable de toutes poursuites judiciaires que les institutions bancaires intenteraient à leur encontre. Ils s’insurgent et se dressent contre toute installation du nouveau Conseil économique et social avant la résolution définitive de leurs problèmes. Ils réclament leur recrutement en priorité par cette institution.


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