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Les magistrats sénégalais se rebiffent

Pour la première fois au Sénégal, les magistrats se "révoltent" contre le pouvoir politique. Ils réclament plus d’indépendance et de meilleures conditions de vie.


Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Mai 2011 à 12:16 | | 6 commentaire(s)|

Les magistrats sénégalais se rebiffent
«Les juges ne veulent pas s’affranchir de la tutelle de l’exécutif. On peut tout faire pour que le magistrat soit indépendant mais, psychologiquement, les magistrats ne veulent pas être indépendants, c’est comme des esclaves. On les libère, ils font 200 mètres et ils reviennent pour dire: je ne sais où aller.» Ces propos tenus en novembre 2010 par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, à l’occasion du 53e congrès de l’Union internationale des magistrats (UIM) à Dakar sonnent comme un aveu pour ceux qui dénoncent l’instrumentalisation de la Justice par le pouvoir exécutif.

Ces propos ne sont toutefois pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Les magistrats sénégalais sont décidés à arracher leur indépendance. En assemblée générale extraordinaire, le samedi 14 mai 2011, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a réitéré sa soif d’indépendance.

«Nous condamnons fermement toutes les tentatives d’instrumentalisation, de pression et d’intimidation exercées sur la justice et les magistrats», déclare l’UMS dans un communiqué. En plus de leur volonté de s’affranchir de la tutelle, les magistrats luttent pour de meilleures conditions de vie et de travail. Ils réclament l’augmentation leur indemnité de logement après celle de leur indemnité de judicature.

Vieille querelle de terrains

Ces revendications font suite à une vieille querelle foncière les opposant au chef de l’Etat. En effet, 70 parcelles attribuées à des magistrats, pour usage de logement, sont occupées par des mécaniciens. Le pouvoir, ne souhaitant pas perdre le soutien électoral des mécaniciens en vue de la présidentielle de 2012, refuse de les faire partir pour que les magistrats récupèrent leurs terrains. Pour couper la poire en deux, un autre terrain situé à Rufisque (25 km au sud-est de Dakar) est proposé aux juges. Ces derniers refusent et réclament un terrain situé dans le département de Dakar. Pour amadouer les juges, le président Wade n’a pas hésité à leur faire miroiter des milliards qu’il pourrait tirer de son projet de faire taxer les appels entrants au Sénégal par la société Global Voice.

Dans un commentaire au vitriol, Abou Abel Thiam, l’éditorialiste du quotidien Kotch, dénonçant ce «deal» du chef de l’Etat proposé aux juges, a écrit qu’«on a frôlé la limite de la corruption de magistrats».

Cependant, le mouvement d’humeur des juges sénégalais ne rencontre pas l’adhésion de certains leaders d’opinion. Abdou Latif Coulibaly, célèbre journaliste d’investigation de l’hebdomadaire La Gazette et auteur de plusieurs livres dévastateurs sur le pouvoir d’Abdoulaye Wade, l'a exprimé ainsi:

«Une justice montre son indépendance, elle ne la déclare pas. Il faut que les magistrats assument leurs responsabilités. Je ne pense pas que la grève [le mouvement d’humeur des magistrats, ndlr] soit la solution car il y a suffisamment de textes qui leur permettent d’être indépendants. Mais s’ils se mettent à quémander leur indépendance, c’est qu’il y a problème.»

Une justice instrumentalisée

Depuis l’arrivée d’Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000, la justice sénégalaise est accusée, à tort ou à raison, d’être instrumentalisée. Ces accusations ont été portées en 2005 lorsque l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a été emprisonné pour malversations financières dans l’affaire dite des «Chantiers de Thiès». En 2004, de grands projets avaient été lancés pour doter la ville de Thiès (70 km de Dakar) d’infrastructures modernes. Cette ville dont Idrissa Seck était le maire devait accueillir la célébration de l’Indépendance du Sénégal en 2004.

Après sept mois de prison, Idrissa Seck a été libéré. La Haute cour de Justice qui l’avait fait emprisonner, du temps de sa disgrâce politique, l’avait blanchi peu avant son retour dans le giron libéral en mai 2009. Idrissa Seck a bénéficié d’un non lieu total mais Bara Tall, un riche homme d’affaires longtemps choyé par le pouvoir et président directeur général de Jean Lefebvre Sénégal (entreprise ayant réalisé les travaux des chantiers de Thiès), est en procès pour cette même affaire. Les magistrats sénégalais dénoncent d’ailleurs leur instrumentalisation dans le procès de l’entrepreneur. Ce qui a mobilisé une partie des intellectuels et de la société civile sénégalaise. L’opinion publique s’est émue du sort de cet homme et cette mobilisation semble avoir porté ses fruits puisque Bara Tall a été relaxé le vendredi 20 mai 2011 par la justice sénégalaise.

Après la publication par le magazine La Gazette de deux réquisitoires contradictoires pour le même procès, le procureur de la République a été contraint de reconnaître qu’il y a eu des pressions dans ce dossier.

«Le parquet du tribunal régional hors classe de Dakar a sorti deux réquisitoires pour le patron de Jean Lefebvre Sénégal. Le premier substitut du procureur de la République, Ibrahima Ndoye, avait dans son réquisitoire définitif du 26 avril 2010 demandé un non lieu total contre les prévenus. Ensuite, Ousmane Diagne, procureur de la République, a ordonné le 1er juillet 2010 au juge d’instruction du 2e cabinet de renvoyer Bara Tall et ses coaccusés au tribunal régional hors classe de Dakar statuant en matière correctionnelle pour "y être jugés conformément à la loi"», révèle La Gazette.

En 2008, le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), Farba Senghor, avait été identifié comme étant le commanditaire du saccage des locaux des journaux l’As et 24 Heures Chrono mais il n’a pas été inquiété par la justice. Mieux, les douze personnes arrêtées et condamnées à cinq et six ans de prison pour ce délit ont tout simplement été grâciées par le président de la République.

Ndèye Khady Lo, Slateafrique.com



1.Posté par schwarzeraal le 25/05/2011 16:37 | Alerter
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dans une republique arachidiere tout est permis.la justice senegalaise n´a jamais été franche

2.Posté par Kaba le 25/05/2011 22:16 | Alerter
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Curieux pays que notre Sénégal où pèle-mêle, administrateurs civils, directeurs, magistrats, députés et ministres viennent se bousculer autour de la sébile de gueux, pauvres diables et ouvriers en mal de pitance et de gîtes.

Ces magistrats qui aujourd'hui crient à la liberté savent-ils même le sens de ce noble mot?
A longueur d'années, ils le souillent en privant, à tort, de liberté certains justiciables , ou en l'octroyant moyennant bakchich et autres dessous de table, à d'autres qui eux, méritaient de croupir en prison jusqu'à la fin de leur vie.
A force de se prendre pour le Grand Juge (Dieu), ils viennent à réclamer et exiger sous la menace, des avantages et biens non acquis QUI APPARTIENNENT A TOUS LES SÉNÉGALAIS.

Je voudrais simplement savoir au nom de quelle liberté ils réclament des terres qui ne leur appartiennent point, jusqu'à faire une gréve illégale, illégitime et inopportune?

Ressaisissez-vous bandes de pouilleux juges! Par votre ponce pilatisme plat votre cupidité aveugle et votre couardise, vous avez affaibli la République et créé une nouvelle armée de dirigeants et de décideurs hautains et voleurs, d' hommes d'affaires véreux. Par vos attitudes blâmables, vous êtes devenus la risée de tout un peule et sujets à des moqueries dans les salons et les marchés.
Heureusement qu'il existe encore quelques héritiers dignes du juge Kéba.....

3.Posté par douto President du GIE le NIANI le 26/05/2011 09:26 | Alerter
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OPACITE DES MARCHES A L’HOPITAL REGIONAL DE TAMBACOUNDA

LETTRE OUVERTE AU DIRECTEUR DE L’ARMTP

Déciment l’habitude est une seconde nature car, pour la seconde année consécutive ; les marchés de nettoiement et de gardiennage sont gérer dans la plus grande opacité a L’HOPITAL REGIONAL DE TAMBACOUNDA. Certes l’actuel Directeur est un nouveau venu ; mais l’administration est une continuité.
En 2010 ; le non respect des procédures d’octroi des marchés avait fait qu’un GIE avait saisi l’ARMPT pour vice de forme, et cela lui avait donné raison car il y eu pour conséquence l’annulation du marché du nettoiement et du gardiennage de l’hôpital régional de Tambacounda.

Mais à notre grande surprise aucun appel d’offres ne fut relancé après et pourtant les GIE bénéficiaires de ces dits marchés ont vu leur personnel de gardiennage et de nettoiement maintenus. Alors des questions sont restées sans réponse à savoir :

 Qui est ce qui maintient le personnel des GIE dont leur marché a été annulé
 Au nom de quelle structure émarge t-il dans les cahiers de gestion de l’hôpital en 2010 et ensuite au premier semestre 2011
 Pourquoi l’appel d’offres lancé au journal officiel depuis février 2011 est resté sans suite
 le Gestionnaire et le Directeur de l’hôpital maintiennent t-ils exprès cette opacité pour détourner les fonds qui s’élèvent à des MILLIONS DE FRANCS A LEUR SEUL PROFIT alors que l’ayant droit voit son gagne pain lui passer sous le nez.

Quant à nous ; en tant que GIE natif de la région, nous saisirons officiellement le Directeur de l’ARMPT pour que ces pratiques soient dévoilées au grand jour et ces échantillons de gens apprennent à respecter le minimum, sans piétiner les droits du goorgorlu.
Mais au demeurant ; à partir de la semaine prochaine nous vous donnerons plus de détails sur ces marchés de l’hôpital de Tambacounda avec chiffres à l’appui à moins que le Directeur et son Gestionnaire rectifient le tire.
En tout cas notre réaction est tributaire de la capacité de réaction du directeur et de son gestionnaire.

GIE LE NIANI OULY Quartier LIBERTE











4.Posté par saani faydu le 26/05/2011 09:31 | Alerter
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Madame la Directrice Nationale des Villages SOS du Sénégal

SOS AU VILLAGE DE TAMBACOUNDA

ETNICISATION RAMPANTE DU PERSONNEL DU VILLAGE

Quand le village ouvrait ses portes que d’espoir nourrit quant à l’absorption d’une partie de la main d’œuvre locale, mais aujourd’hui que de déception car il suffit de s’y rendre pour voir et comprendre sans effort que les chauffeurs, une partie du personnel administratif ; même le service de nettoiement qui pouvait de source de revenu aux populations locales est phagocyté par Mr B. qui gère ce village.
Ne voulant verser dans la dénonciation ; nous vous prions ;

Madame LA DIRECTRICE NATIONALE prière de régler au plus vite ce problème

5.Posté par saani faydu le 26/05/2011 09:31 | Alerter
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Quand le village ouvrait ses portes que d’espoir nourrit quant à l’absorption d’une partie de la main d’œuvre locale, mais aujourd’hui que de déception car il suffit de s’y rendre pour voir et comprendre sans effort que les chauffeurs, une partie du personnel administratif ; même le service de nettoiement qui pouvait de source de revenu aux populations locales est phagocyté par Mr B. qui gère ce village.
Ne voulant verser dans la dénonciation ; nous vous prions ;

Madame LA DIRECTRICE NATIONALE prière de régler au plus vite ce problè

6.Posté par saani faydu le 26/05/2011 09:32 | Alerter
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Madame la Directrice Nationale des Villages SOS du Sénégal

SOS AU VILLAGE SOS DE TAMBACOUNDA

ETNICISATION RAMPANTE DU PERSONNEL DU VILLAGE SOS DE TAMBACOUNDA

Quand le village ouvrait ses portes que d’espoir nourrit quant à l’absorption d’une partie de la main d’œuvre locale, mais aujourd’hui que de déception car il suffit de s’y rendre pour voir et comprendre sans effort que les chauffeurs, une partie du personnel administratif ; même le service de nettoiement qui pouvait de source de revenu aux populations locales est phagocyté par Mr B. qui gère ce village.
Ne voulant verser dans la dénonciation ; nous vous prions ;

Madame LA DIRECTRICE NATIONALE prière de régler au plus vite ce problè

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