Le mois béni de Ramadan est sans conteste une période très faste pour les mendiants. En effet, les musulmans soucieux de respecter les recommandations divines surtout en ce mois pas comme les autres, donnent plus que d'habitude l'aumône. Ce qui augmente prodigieusement les recettes des nécessiteux et contribue à leur bonheur. Aissatou Ba, une mendiante rencontrée à la Gueule Tapée, ses jumeaux à ses côtés, ne nous démentira pas. «Les gens donnent plus l'aumône en ce mois béni. Je viens ici le matin, et le soir je rentre avec plus d'argent que d'habitude. Je remercie le Bon Dieu parce que ça m'aide beaucoup à nourrir mes enfants».
Un discours qui reste le même du côté de Abdou K. Ba, un jeune mendiant croisé au niveau du marché Tilène. La vingtaine, le pot de tomate à la main lui servant de sébile, pieds nus, culotte noire, tee shirt rouge, il explique : «le Ramadan est un retour à Dieu. Les fidèles en profitent pour donner plus, espérant avoir plus de rétributions. Et cela fait notre affaire car nos recettes connaissent une hausse». Tout son souhait d’ailleurs est de voir cette période de vache grasse ne jamais connaître une fin. «On aurait aimé que ça dure plus d'un mois», lance-t-il. À quelques mètres de lui, Fatou Kane, une handicapée, assise sur sa chaise roulante, embouche la même trompette : «c'est vraiment notre période favorite».
Aux abords de la grande mosquée de Dakar, ils sont nombreux à y établir leur quartier. En majorité des femmes, certaines d’entre elles tiennent à la main ou portent sur le dos des enfants, supportant le chaud soleil, tandis que les autres, étant handicapés, sont sur leurs fauteuils roulants. Tout ce beau monde guettant les bienfaiteurs. Répondre à nos questions n’a pas été chose aisée pour certains de ces mendiants. Un groupe refusera même de parler du sujet, prétextant poliment le «sutura» (la pudeur à évoquer leur situation). Mame Fatou, pagne de couleur verte, boubou wax et foulard de tête bleu, tenant un seau blanc, a accepté tout de même de se prêter à nos questions. Et elle tient le même discours que les autres mendiants sur la rentabilité de la période de Ramadan.
Un discours qui reste le même du côté de Abdou K. Ba, un jeune mendiant croisé au niveau du marché Tilène. La vingtaine, le pot de tomate à la main lui servant de sébile, pieds nus, culotte noire, tee shirt rouge, il explique : «le Ramadan est un retour à Dieu. Les fidèles en profitent pour donner plus, espérant avoir plus de rétributions. Et cela fait notre affaire car nos recettes connaissent une hausse». Tout son souhait d’ailleurs est de voir cette période de vache grasse ne jamais connaître une fin. «On aurait aimé que ça dure plus d'un mois», lance-t-il. À quelques mètres de lui, Fatou Kane, une handicapée, assise sur sa chaise roulante, embouche la même trompette : «c'est vraiment notre période favorite».
Aux abords de la grande mosquée de Dakar, ils sont nombreux à y établir leur quartier. En majorité des femmes, certaines d’entre elles tiennent à la main ou portent sur le dos des enfants, supportant le chaud soleil, tandis que les autres, étant handicapés, sont sur leurs fauteuils roulants. Tout ce beau monde guettant les bienfaiteurs. Répondre à nos questions n’a pas été chose aisée pour certains de ces mendiants. Un groupe refusera même de parler du sujet, prétextant poliment le «sutura» (la pudeur à évoquer leur situation). Mame Fatou, pagne de couleur verte, boubou wax et foulard de tête bleu, tenant un seau blanc, a accepté tout de même de se prêter à nos questions. Et elle tient le même discours que les autres mendiants sur la rentabilité de la période de Ramadan.
Tout en se frottant les mains déjà, les mendiants, le sourire à la bouche, annoncent que le meilleur est à venir. Avec le «Muurum koor» que les musulmans donnent aux nécessiteux au terme du mois béni de Ramadan, soit en riz soit en argent, ils s’attendent à recevoir pour les derniers jours du jeûne beaucoup plus que ce qui leur est offert. Mame Fatou explique même que les recettes de cette période leur permettent «d’assurer la dépense d’au minimum 15 jours».
Sur les raisons qui motivent leurs gestes, diverses explications ont été servies par certains bienfaiteurs. Mlle Guèye, trouvée près de la poste de Médina en train de distribuer des petits sachets de lait caillé à des talibés en est une. «Je le fais tous les jours avant d’aller au travail. C’est dans les recommandations divines. Et on est musulman tous les jours pas seulement pour le Ramadan», fait-elle comprendre. Des propos confortés par Absa Sy. «Je donne l'aumône comme avant, car ça fait partie des recommandations divines. Ceux qui attendent le mois de Ramadan pour faire de bonnes actions se trompent. Il faut toujours en donner».
Karim reconnaît en toute honnêteté : «je donne toujours de l'aumône, mais j'en donne plus durant le Ramadan pour profiter des bienfaits de ce mois béni. Plus de bonnes actions pour avoir la chance de faire partie des bons croyants».
Awa Dabo & Ndèye Fatim Sarr (Stagiaires) le populaire
Sur les raisons qui motivent leurs gestes, diverses explications ont été servies par certains bienfaiteurs. Mlle Guèye, trouvée près de la poste de Médina en train de distribuer des petits sachets de lait caillé à des talibés en est une. «Je le fais tous les jours avant d’aller au travail. C’est dans les recommandations divines. Et on est musulman tous les jours pas seulement pour le Ramadan», fait-elle comprendre. Des propos confortés par Absa Sy. «Je donne l'aumône comme avant, car ça fait partie des recommandations divines. Ceux qui attendent le mois de Ramadan pour faire de bonnes actions se trompent. Il faut toujours en donner».
Karim reconnaît en toute honnêteté : «je donne toujours de l'aumône, mais j'en donne plus durant le Ramadan pour profiter des bienfaits de ce mois béni. Plus de bonnes actions pour avoir la chance de faire partie des bons croyants».
Awa Dabo & Ndèye Fatim Sarr (Stagiaires) le populaire