En 2001, ils incarnaient aux yeux d’une grande partie du monde l’une des manifestations les plus parfaites du « mal », à tel point qu’ils pouvaient se targuer d’unir contre eux des puissances d’ordinaire à couteaux tirés. Vingt ans plus tard, les talibans ont conservé ce don de ne pas diviser – à défaut de rassembler – ceux qui, d’habitude, s’opposent sur tout. Des ennemis jurés comme Washington et Téhéran s’étaient, à l’orée des années 2000, retrouvés en terrain inconnu à la faveur d’une convergence d’intérêts contre le groupe fondamentaliste en Afghanistan.
Aujourd’hui, la République islamique est au contraire prête à discuter avec un mouvement présenté autrefois comme hors la loi, tandis que les États-Unis ont, par l’accord signé en février 2020 engageant le retrait de leurs troupes, ouvert la voie à la reconquête spectaculaire du pays par le groupe religieux et militaire. Alors que Washington venait d’annoncer vendredi l’accélération des évacuations de son personnel face à l’avancée fulgurante des talibans, le porte-parole de la Maison-Blanche John Kirby affirmait, l’air confus et sur un ton hésitant, que Kaboul n’était, pour l’heure, pas confrontée « à un danger imminent », tout en ajoutant être inquiet face à la progression rapide du mouvement et à l’absence de résistance.
Du côté des talibans, on jubile. « Nous fêtons la victoire de toute la nation afghane, en particulier du peuple de Kaboul et de nos moujahidine », lance le chef militaire Baradar Akhund à partir du palais présidentiel pris d’assaut dimanche par des membres du groupe. Malgré leur succès, les talibans doivent toutefois se montrer de bonne composition. Au cours d’une première conférence de presse mardi, le porte-parole du mouvement, Zabihullah Mujahid, enchaîne les déclarations à la tonalité apaisante, garantit que « tous ceux qui sont dans le camp opposé sont pardonnés de A à Z » et qu’ils ne « chercheront pas à (se) venger ». Plus encore, il jure vouloir respecter les droits des femmes et ne pas les exclure de l’éducation ou de l’emploi. Des propos qui s’inscrivent dans le cadre d’une « opération relooking » lancée il y a plusieurs mois déjà et visant à s’attirer les bonnes grâces de la communauté internationale.
Aujourd’hui, la République islamique est au contraire prête à discuter avec un mouvement présenté autrefois comme hors la loi, tandis que les États-Unis ont, par l’accord signé en février 2020 engageant le retrait de leurs troupes, ouvert la voie à la reconquête spectaculaire du pays par le groupe religieux et militaire. Alors que Washington venait d’annoncer vendredi l’accélération des évacuations de son personnel face à l’avancée fulgurante des talibans, le porte-parole de la Maison-Blanche John Kirby affirmait, l’air confus et sur un ton hésitant, que Kaboul n’était, pour l’heure, pas confrontée « à un danger imminent », tout en ajoutant être inquiet face à la progression rapide du mouvement et à l’absence de résistance.
Du côté des talibans, on jubile. « Nous fêtons la victoire de toute la nation afghane, en particulier du peuple de Kaboul et de nos moujahidine », lance le chef militaire Baradar Akhund à partir du palais présidentiel pris d’assaut dimanche par des membres du groupe. Malgré leur succès, les talibans doivent toutefois se montrer de bonne composition. Au cours d’une première conférence de presse mardi, le porte-parole du mouvement, Zabihullah Mujahid, enchaîne les déclarations à la tonalité apaisante, garantit que « tous ceux qui sont dans le camp opposé sont pardonnés de A à Z » et qu’ils ne « chercheront pas à (se) venger ». Plus encore, il jure vouloir respecter les droits des femmes et ne pas les exclure de l’éducation ou de l’emploi. Des propos qui s’inscrivent dans le cadre d’une « opération relooking » lancée il y a plusieurs mois déjà et visant à s’attirer les bonnes grâces de la communauté internationale.