« A cause de la canicule qui sévit à Dakar en ce moment de l'année, mes camarades et moi, allons tous les jours à la plage à l'insu de nos parents. Le mercredi seize garçons du même quartier à nous rendre à la plage de Guédiawaye. Il était 15 heures. En cours de route, nous avons fait nos provisions et dès notre arrivée peu avant 16 heures, nous avons commencé à nous baigner. La mer n'était pas houleuse et nous avions décidé de jouer entre potes en nous lançant l'un après l'autre,un ballon de foot. Lorsque le ballon nous a échappé, emporté par le retrait des vagues et happé vers la haute mer, un de nos camarades, Am, (diminutif de Amadou), a décidé d'aller le chercher. Nous l'avons immédiatement suivi, sans nous soucier des vagues et nous nous éloignions du rivage sans vraiment nous en rendre comte. Il était trop tard quand nous avons constaté que nous étions trop loin et que nous n'avions, non seulement plus pied, mais la force de retourner au rivage. Nos gestes et nos appels au secours n'ont apparemment pas été entendus par ceux qui étaient sur la plage. Personne n'est venu à notre secours. Une grosse vague nous a contourné en se retirant, nous a happé très loin dans la mer. Ils étaient engloutis comme comme dans un trou en pleine mer. Ils disparaissaient un à un. C'était la panique. Je ne sais pas comment l'idée m'est venue, mais g fait une planche et je me suis laissé entraîner par les vagues. Petit à petit, j'ai vu que e me rapprochais du rivage. Mes camarades je ne les voyais plus, je n'entendais plus leurs voix. Quand j'ai échoué sur le rivage, j'étais exténué. J'ai demandé des nouvelles de mes camarades, les gens m'ont expliqué que quatre parmi eux sont restés dans la mer. Je n'ai pas eu le courage d'attendre les sapeurs pompiers. Des gens m'ont aidé à retrouvé le chemin de notre quartier... », raconte le gamin dans L'Observateur.
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