Monsieur le Président,
J’ai voté pour vous au second tour des élections présidentielles, j’ai voté pour votre programme le YONU YOKKUTE, j’ai voté pour les idées que vous représentez ; les idées de rupture de la bonne gouvernance. Aujourd’hui, que reste-t-il de ces valeurs, que reste-t-il de ces idées ?
Vous voilà confronté à deux défis fondamentaux : celui de la crise des valeurs, et celui de la pauvreté. Figurez-vous qu’en cinq ans (2008-2013) selon le Rapport de GIABA2013 la pauvreté a progressé de 11% au pays, passant de 5.700.000 à 6.300.000 personnes aujourd’hui. Et au delà des chiffres la pauvreté est une réalité concrète bon nombre de sénégalais essai de survivre du jour au jour.
Comme vous le savez, car vous avez certainement du lire le dernier rapport Giaba 2013
Et d’ici cinq à dix ans si nous ne cherchons pas des solutions adéquates, nous courrons droit à la paupérisation.
Voulez-vous laisser ce Sénégal à vos enfants, Monsieur le Président ?
En tant que Président de la République, vous avez l’entière responsabilité de vos actes ou plutôt de votre inaction face à ces crises. Vous avez en main le pouvoir de changer les choses. Ce pouvoir, nous vous l’avons donné, nous, le peuple dans notre diversité.
Qu’avez vous fait durant cette première moitié de mandat ? Quelles sont vos réponses à ces deux défis ?
Vous avez cédé par absence de vision claire, par manque d’audace politique. Cédé à une minorité en menant une politique inique trop proche de l’oligarchie. Vous avez volé des droits que nous avions acquis. Par exemple, celui de la liberté d’expression ou de manifestation. Tout cela pour rembourser une dette politique et satisfaire vos alliées.
LE SENEGAL N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI RICHE
Vous le savez Monsieur, mais la richesse est très inégalement répartie.
Comment pouvez-vous accepter, en tant que homme « vertueux » que 6.300.000 de personnes sont de la pauvreté alors que les 30 % de l’exploitation du pétrole sénégalais est attribué a Votre propre frère ?
Comment pouvez vous accepter, en tant que garant de la République et de ses valeurs d’égalité, que certaines personnes soient arrêtées injustement par une cour d’exception que vous-même avez réactivée âpres plus d’une décennie d’inactive ?
Les patrons les mieux rémunérés du Pays touchent entre 180 et 240 millions par an alors que des centaines pour ne pas dire des milliers d’enfants sont dans la rue. Ces enfants, Monsieur, auraient pu être votre progéniture. Si vous êtes un homme de foie, vous devez certainement avoir la conviction que leur situation ne relève pas de leur volonté mais plutôt du destin de la volonté divine et donc admettre que c’est cette volontè divine qui fait que vous êtes Président de la République, qui, finalement, a différencié leur destin du vôtre.
Sachez Monsieur, que vous avez plusieurs moyens d’action à votre disposition, pour cesser toutes ces injustices. Il vous suffirait de diminuer votre train de vie et le salaire de vos ministres.
Dites nous Monsieur le Président Quelles ont été vos réponses face aux problèmes du monde rural ? Au lieu de lancer de grands projets dans la capitale et de grands investissements dans l’immobilier.
Monsieur le Président le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar injecter des milliards pour la construction des immeubles qui vont tomber encore entre les mains d’une minorité et pendant ce temps des paysans , nos concitoyens souffrent de famine à l’intérieur du pays et rien n’y fait et pourtant notre pays est doté, en effet, d’atouts naturels enviables : Trois fleuves (Sénégal, Casamance et Gambie), quatorze lacs, 720 km de côtes riches de 300 espèces de poissons différentes, près de 200.000 km2 de terres cultivables, d’innombrables têtes de bétail et de volailles, du soleil en permanence, des ressources humaines valides, des techniciens bien formés en tout. Compte non tenu de nos abondantes ressources minières (or, fer, gaz, phosphate, zircon, pétrole, etc.).
Monsieur le Président Il y a maintenant des mois, un jeune a été assassiné par la police. C’était un jeune homme, étudiant qui ne croyait absolument pas en la violence.
Monsieur le président de 2013 à aujourd’hui voila la liste des victimes bavures :
Mamadou Doudou Diallo abattu samedi à Sinthiou Roudji par un garde pénitentiaire,
Bassirou Faye tué par balle réelle dans la tête le jeudi 14 août 2014», «Cheikh Maleyni Sané, décédé le samedi 30 novembre 2013, à la prison de Rebeuss, suite à des sévices corporels»,
«Ibrahima Samb, chauffeur âgé de 18 ans, mort des bavures policières dans la nuit du 18 au 19 Octobre 2013, à Mbacké»,
«Chérif Ndao, Caporal du Groupement des Sapeurs-Pompiers âgé de 36 ans, mort le 6 décembre 2013, des suites de sévices corporels qui lui ont été infligés, lors de manœuvres militaires dans un centre de formation à Thiès»,
«Antoine Robert Sambou torturé à mort par des éléments militaires en faction à Elinkine en Casamance le 09 juillet 2013»
Monsieur le président Vous avez une part de responsabilité dans ces violations, vous êtes le garant du contrat social Monsieur, de ces règles et de ces droits qui régissent la bonne entente entre les citoyens.
Ce sont ces violations, cette rupture avec les intérêts du peuple et ce piétinement des valeurs fondamentales créent un véritable chaos dans la société. Une violence, Monsieur, qui peut nous mener aux pires atrocités, et mettre en danger notre République.
Si je vous écris cette lettre Monsieur, c’est pour vous adresser mon inquiétude quant à l’état actuel de notre pays qui est de plus en plus divisé, et dont l’avenir semble trouble. Je sais pertinemment que cette lettre ne va strictement rien changer à votre politique, mais cela peut être au moins un moyen de vous ramener à quelques unes de vos valeurs énoncées lors de votre campagne électorale : celles de la bonne gouvernance et de la République
PAPA MAKHTAR DIALLO/ ACTIVISTE/ Président du Mouvement Citoyen Les « Indignés » du Sénégal
Et Membre du Front Patriotique pour la Défense de la République
J’ai voté pour vous au second tour des élections présidentielles, j’ai voté pour votre programme le YONU YOKKUTE, j’ai voté pour les idées que vous représentez ; les idées de rupture de la bonne gouvernance. Aujourd’hui, que reste-t-il de ces valeurs, que reste-t-il de ces idées ?
Vous voilà confronté à deux défis fondamentaux : celui de la crise des valeurs, et celui de la pauvreté. Figurez-vous qu’en cinq ans (2008-2013) selon le Rapport de GIABA2013 la pauvreté a progressé de 11% au pays, passant de 5.700.000 à 6.300.000 personnes aujourd’hui. Et au delà des chiffres la pauvreté est une réalité concrète bon nombre de sénégalais essai de survivre du jour au jour.
Comme vous le savez, car vous avez certainement du lire le dernier rapport Giaba 2013
Et d’ici cinq à dix ans si nous ne cherchons pas des solutions adéquates, nous courrons droit à la paupérisation.
Voulez-vous laisser ce Sénégal à vos enfants, Monsieur le Président ?
En tant que Président de la République, vous avez l’entière responsabilité de vos actes ou plutôt de votre inaction face à ces crises. Vous avez en main le pouvoir de changer les choses. Ce pouvoir, nous vous l’avons donné, nous, le peuple dans notre diversité.
Qu’avez vous fait durant cette première moitié de mandat ? Quelles sont vos réponses à ces deux défis ?
Vous avez cédé par absence de vision claire, par manque d’audace politique. Cédé à une minorité en menant une politique inique trop proche de l’oligarchie. Vous avez volé des droits que nous avions acquis. Par exemple, celui de la liberté d’expression ou de manifestation. Tout cela pour rembourser une dette politique et satisfaire vos alliées.
LE SENEGAL N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI RICHE
Vous le savez Monsieur, mais la richesse est très inégalement répartie.
Comment pouvez-vous accepter, en tant que homme « vertueux » que 6.300.000 de personnes sont de la pauvreté alors que les 30 % de l’exploitation du pétrole sénégalais est attribué a Votre propre frère ?
Comment pouvez vous accepter, en tant que garant de la République et de ses valeurs d’égalité, que certaines personnes soient arrêtées injustement par une cour d’exception que vous-même avez réactivée âpres plus d’une décennie d’inactive ?
Les patrons les mieux rémunérés du Pays touchent entre 180 et 240 millions par an alors que des centaines pour ne pas dire des milliers d’enfants sont dans la rue. Ces enfants, Monsieur, auraient pu être votre progéniture. Si vous êtes un homme de foie, vous devez certainement avoir la conviction que leur situation ne relève pas de leur volonté mais plutôt du destin de la volonté divine et donc admettre que c’est cette volontè divine qui fait que vous êtes Président de la République, qui, finalement, a différencié leur destin du vôtre.
Sachez Monsieur, que vous avez plusieurs moyens d’action à votre disposition, pour cesser toutes ces injustices. Il vous suffirait de diminuer votre train de vie et le salaire de vos ministres.
Dites nous Monsieur le Président Quelles ont été vos réponses face aux problèmes du monde rural ? Au lieu de lancer de grands projets dans la capitale et de grands investissements dans l’immobilier.
Monsieur le Président le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar injecter des milliards pour la construction des immeubles qui vont tomber encore entre les mains d’une minorité et pendant ce temps des paysans , nos concitoyens souffrent de famine à l’intérieur du pays et rien n’y fait et pourtant notre pays est doté, en effet, d’atouts naturels enviables : Trois fleuves (Sénégal, Casamance et Gambie), quatorze lacs, 720 km de côtes riches de 300 espèces de poissons différentes, près de 200.000 km2 de terres cultivables, d’innombrables têtes de bétail et de volailles, du soleil en permanence, des ressources humaines valides, des techniciens bien formés en tout. Compte non tenu de nos abondantes ressources minières (or, fer, gaz, phosphate, zircon, pétrole, etc.).
Monsieur le Président Il y a maintenant des mois, un jeune a été assassiné par la police. C’était un jeune homme, étudiant qui ne croyait absolument pas en la violence.
Monsieur le président de 2013 à aujourd’hui voila la liste des victimes bavures :
Mamadou Doudou Diallo abattu samedi à Sinthiou Roudji par un garde pénitentiaire,
Bassirou Faye tué par balle réelle dans la tête le jeudi 14 août 2014», «Cheikh Maleyni Sané, décédé le samedi 30 novembre 2013, à la prison de Rebeuss, suite à des sévices corporels»,
«Ibrahima Samb, chauffeur âgé de 18 ans, mort des bavures policières dans la nuit du 18 au 19 Octobre 2013, à Mbacké»,
«Chérif Ndao, Caporal du Groupement des Sapeurs-Pompiers âgé de 36 ans, mort le 6 décembre 2013, des suites de sévices corporels qui lui ont été infligés, lors de manœuvres militaires dans un centre de formation à Thiès»,
«Antoine Robert Sambou torturé à mort par des éléments militaires en faction à Elinkine en Casamance le 09 juillet 2013»
Monsieur le président Vous avez une part de responsabilité dans ces violations, vous êtes le garant du contrat social Monsieur, de ces règles et de ces droits qui régissent la bonne entente entre les citoyens.
Ce sont ces violations, cette rupture avec les intérêts du peuple et ce piétinement des valeurs fondamentales créent un véritable chaos dans la société. Une violence, Monsieur, qui peut nous mener aux pires atrocités, et mettre en danger notre République.
Si je vous écris cette lettre Monsieur, c’est pour vous adresser mon inquiétude quant à l’état actuel de notre pays qui est de plus en plus divisé, et dont l’avenir semble trouble. Je sais pertinemment que cette lettre ne va strictement rien changer à votre politique, mais cela peut être au moins un moyen de vous ramener à quelques unes de vos valeurs énoncées lors de votre campagne électorale : celles de la bonne gouvernance et de la République
PAPA MAKHTAR DIALLO/ ACTIVISTE/ Président du Mouvement Citoyen Les « Indignés » du Sénégal
Et Membre du Front Patriotique pour la Défense de la République