Chers auditeurs,
Depuis lundi 28 novembre, RFI, notre radio, votre radio est en grève. « Encore ! », nous direz-vous. Nous, salariés, journalistes, techniciens, producteurs, réalisateurs, comprenons votre désarroi et votre agacement devant cette antenne muette : pourquoi vous prive-t-on, à nouveau, sans prévenir, de votre média, de ce lien radiophonique qui vous informe de l’état du monde ?
Vous qui nous témoignez si souvent votre fidélité, votre confiance, nous vous devons des explications sur ce mouvement social qui paralyse nos antennes.
La situation est grave pour notre radio : c’est l’avenir même de RFI qui est en jeu aujourd’hui.
Désormais, Radio France Internationale appartient à une holding, l’AEF, l’Audiovisuel Extérieur de la France. Le gouvernement a voulu regrouper RFI, France 24 et TV5 en une seule et même structure juridique.
Mais la fusion avec France 24 se fera au détriment de RFI. La mise en place et le fonctionnement d’une télévision hertzienne mondiale coûtent cher. Le risque, c’est « de déshabiller Pierre pour habiller Paul ».
Les moyens de RFI ont déjà été réduits. L’an passé, un premier plan social a fait disparaitre 206 postes de travail, soit 20% des employés, c’est-à-dire un emploi sur 5. Un nouveau plan est programmé pour les mois à venir qui viendra encore amputer les moyens de production.
A plusieurs reprises, notre direction a qualifié la radio de média « archaïque », oubliant au passage les 40 millions d’auditeurs de RFI à travers le monde et surtout en Afrique.
De Bamako à Kinshasa en passant par New York ou Pékin, RFI vous informe chaque jour et vous donne la parole.
Nous qui faisons la radio au quotidien connaissons le lien unique entre RFI et ses auditeurs. La radio reste par excellence le média de la proximité. Elle sait atteindre le chef d’Etat comme le simple citoyen.
La prochaine étape pour RFI, c’est la fusion de notre rédaction avec celle de France 24. Notre direction nous parle de « trans-média », de journalistes qui travailleront à la fois pour la radio, la télévision et internet, qui assureront des directs en plateau, tout en préparant les sujets pour l’antenne. En devenant des « journalistes–à-tout-faire » et surtout à tout faire vite, comment conserver notre rigueur, notre spécialisation ?
Ici à RFI, nous connaissons votre juste exigence d’une information précise et honnête. Nous voulons rester des « producteurs » d’information et non de simples répétiteurs de dépêches d’agence. Nous revendiquons de pouvoir continuer à vérifier nos informations. Il en va de notre crédibilité.
Lundi 5 décembre, lors d’un référendum organisé par l’ensemble des syndicats de la radio, près de 95% de salariés ont voté contre cette fusion avec France 24 (558 employés sur 781).
Nous demandons aux autorités françaises de stopper ce projet de fusion et de repenser un projet ambitieux pour une information de qualité sur RFI, par respect pour nous, comme pour vous.
Le personnel de RFI en grève
Depuis lundi 28 novembre, RFI, notre radio, votre radio est en grève. « Encore ! », nous direz-vous. Nous, salariés, journalistes, techniciens, producteurs, réalisateurs, comprenons votre désarroi et votre agacement devant cette antenne muette : pourquoi vous prive-t-on, à nouveau, sans prévenir, de votre média, de ce lien radiophonique qui vous informe de l’état du monde ?
Vous qui nous témoignez si souvent votre fidélité, votre confiance, nous vous devons des explications sur ce mouvement social qui paralyse nos antennes.
La situation est grave pour notre radio : c’est l’avenir même de RFI qui est en jeu aujourd’hui.
Désormais, Radio France Internationale appartient à une holding, l’AEF, l’Audiovisuel Extérieur de la France. Le gouvernement a voulu regrouper RFI, France 24 et TV5 en une seule et même structure juridique.
Mais la fusion avec France 24 se fera au détriment de RFI. La mise en place et le fonctionnement d’une télévision hertzienne mondiale coûtent cher. Le risque, c’est « de déshabiller Pierre pour habiller Paul ».
Les moyens de RFI ont déjà été réduits. L’an passé, un premier plan social a fait disparaitre 206 postes de travail, soit 20% des employés, c’est-à-dire un emploi sur 5. Un nouveau plan est programmé pour les mois à venir qui viendra encore amputer les moyens de production.
A plusieurs reprises, notre direction a qualifié la radio de média « archaïque », oubliant au passage les 40 millions d’auditeurs de RFI à travers le monde et surtout en Afrique.
De Bamako à Kinshasa en passant par New York ou Pékin, RFI vous informe chaque jour et vous donne la parole.
Nous qui faisons la radio au quotidien connaissons le lien unique entre RFI et ses auditeurs. La radio reste par excellence le média de la proximité. Elle sait atteindre le chef d’Etat comme le simple citoyen.
La prochaine étape pour RFI, c’est la fusion de notre rédaction avec celle de France 24. Notre direction nous parle de « trans-média », de journalistes qui travailleront à la fois pour la radio, la télévision et internet, qui assureront des directs en plateau, tout en préparant les sujets pour l’antenne. En devenant des « journalistes–à-tout-faire » et surtout à tout faire vite, comment conserver notre rigueur, notre spécialisation ?
Ici à RFI, nous connaissons votre juste exigence d’une information précise et honnête. Nous voulons rester des « producteurs » d’information et non de simples répétiteurs de dépêches d’agence. Nous revendiquons de pouvoir continuer à vérifier nos informations. Il en va de notre crédibilité.
Lundi 5 décembre, lors d’un référendum organisé par l’ensemble des syndicats de la radio, près de 95% de salariés ont voté contre cette fusion avec France 24 (558 employés sur 781).
Nous demandons aux autorités françaises de stopper ce projet de fusion et de repenser un projet ambitieux pour une information de qualité sur RFI, par respect pour nous, comme pour vous.
Le personnel de RFI en grève