Cette réaction vaut mieux que rien de votre part, et surtout par rapport à l’immobilisme de ceux qui se veulent les sentinelles de la société sénégalaise. Elle vaut donc mieux que rien de la part des régulateurs attitrés ou non ainsi que des organisations professionnelles des médias et du monde de la culture. Par ailleurs, en comblant du coup le manque de réaction du ministère de la communication et des conseillers es-qualité du Président de la République, votre réaction, M. le ministre de la culture, a le mérite d’exister dans ce désert. Mais, à l’évidence, elle est trop tardive, inappropriée et peu efficace, au vu de ce qui suit.
Tout ce qui se dit et se fait dans ce pays, en matières de politiques culturelle, d’éducation, d’information et de communication, ne semble pas avoir raison d’un certain nombre de phénomènes qui affectent négativement la vie de la société sénégalaise. C’est tout cela qui ruine votre réaction M. le ministre. Les politiques publiques énumérées plus haut sont-elles souvent revisitées pour identifier leurs forces et leurs faiblesses, afin d’apporter les correctifs nécessaires ? C’est à se demander si, d’un régime à l’autre, d’un gouvernement à l’autre, d’un ministre à l’autre, des évaluations, des réajustements, des adaptations et des prospectives sont faits, pour suivre les mutations qui touchent la société sénégalaise plurielle, dans son environnement national et global. Ces considérations sont d’ordre général.
Pour en revenir à ce reportage sur les Bedik, l’initiative en elle-même est très bonne. C’est tout à l’honneur de la TFM, dans le sens où elle participe à la démocratisation de l’audiovisuel sénégalais. Cet audiovisuel dont les programmes sont confinés, quasi exclusivement, dans le traitement de sujets sur la seule culture wolof et le vécu de sénégalais, de la partie occidentale côtière du pays autour de Dakar, plutôt envahis et conditionnés par des cultures extérieures. Pour une fois, des sénégalais, bon teint, pour parler ainsi, se retrouvent enfin représentés dans le paysage audiovisuel national. Assurément, ce genre de reportage crée la communication et favorise la connaissance et le respect mutuels entre les différents segments de la société sénégalaise, en dehors de tous faux sentiments de domination, de supériorité ou de condescendance, à l’égard des minorités.
Au demeurant, le traitement fait de ce sujet sur les Bedik, renseigne sur la pauvreté, la misère culturelle, pour ne pas dire l’inculture gravissime, ajoutées à la formation professionnelle approximative de ces animateurs et animatrices de la TFM. Dans les commentaires faits sur le sujet, ces animateurs et animatrices ont également trahi leurs convictions d’être en face d’un peuple hors normes sociales et sociétales. Cela les amusait de regarder la société Bedik à travers le prisme déformant de leur univers, qui ne s’étend pas plus loin que le bout de leurs nez pointés dans un semblant de modernisme, qui n’est autre qu’inculture et déracinement.
Contrairement aux Bedik, ce sont ces animateurs et animatrices de la TFM déracinés, qui sont perdus dans ce monde où ils n’ont plus de repères, parce qu’ayant cessé d’être africains sans avoir pu être autre chose. Ils sont aussi de parfaits ignorants, analphabètes, incapables d’analyse et de discernement. Autrement, ils auraient compris, sans le savoir nécessairement au préalable, que ce peuple Bedik, comme le peuple Bassari, mérite le respect et la considération, pour avoir su être des héros de la résistance à l’agression et à la domination étrangère, et pour avoir développé des mécanismes sociaux de survie à l’extermination. Leur première réaction ayant été de se transformer en peuple troglodyte, dans les contreforts de la montagne du Fouta Djalon, qui s’étendent à la région de Kédougou, pour d’abord échapper à la mort en masse, du fait de leur impuissance matérielle et numérique, face à une agression armée.
En effet, comme il a bien été dit dans le reportage, le peuple Bedik, et non Betik, a refusé d’abandonner ses valeurs culturelles et sociales ainsi que ses croyances propres, pour se soumettre à la l’islamisation forcée, par les armes, que lui imposait l’envahisseur peulh. Ainsi donc, pour corriger les effets de l’extermination subie, les Bedik ont développé des mécanismes sociaux de reproduction rapide de leur peuple, à travers l’observance d’une fécondité généreuse des couples normaux dès les fiançailles, en tenant compte des contraintes économiques qui peuvent souvent retarder le mariage.
Ensuite, regrouper des adolescents, filles et garçons en âge d’initiation, dans des sites appropriés, appelés cases d’initiation, n’est pas synonyme de débauche ou d’absence de morale. Au contraire, c’est une forme d’éducation et d’apprentissage à la vie sociale, qui incluent la capacité de résister à la tentation du démon et de former la personnalité d’homme et de femme de bien, dans la société. La société Bedik est d’ailleurs bien organisée et structurée comme l’indiquent les identifications de chaque classe sociale et chaque classe d’âge, à travers notamment des types de coiffures et d’habillements. Le traitement fait de ces sujets à la TFM, relève d’un certain mépris culturel. Le même qui fait également que des réalisateurs ont utilisé des masques d’initiation du peuple Bassari, pour illustrer un clip d’une grande vedette de la musique sénégalaise qui chante le « thiossanou sérère ». Quelle aberration, pourrait-on dire.
Ainsi donc, tout comme le peuple Bassari et d’autres dans cette partie du Sénégal très peu connue, le peuple Bedik, meurtri dans sa chaire et dans son âme, a pu sauvegarder son existence, ses valeurs et ses croyances, à l’épreuve des agressions et du temps, pour ne pas disparaître. Ayant réussi à éviter l’extinction de leur peuple, les Bedik sont enfin sortis des grottes, pour vivre paisiblement sur les flancs des montagnes et dans les vallées qu’ils ont rendues vivables, dans l’harmonie avec d’autres peuples, d’autres cultures et d’autres croyances. Il y a eu des brassages et même des conversions paisibles, plus convaincantes et persuasives. En religion, point de contrainte, dit-on. Les Bedik sont sénégalais, mais des sénégalais peu connus et de surcroît, à nouveau blessés, malencontreusement dans leur âme, par leurs concitoyens, à travers la télévision.
Les Bedik étaient heureux et enthousiasmés de recevoir une télévision sénégalaise qui s’intéresse enfin à eux. Une preuve pour eux, qu’ils appartiennent à ce « Sénégal » et font partie de ces « sénégalais », si différents d’eux, qu’ils voient toujours sur le petit écran, auquel ils ont accès sans doute paradoxalement. Après le compte rendu fait de cette rencontre avec la TFM, ouvriront-ils encore largement leurs bras, montreront-ils leurs visages radieux de la joie des retrouvailles de gens qui se connaissent enfin, s’aiment et se respectent ? Peut-on savoir s’ils vont se rétracter seulement, au mieux, ou se braquer ? Quelle peut être la réaction d’autres minorités et d’autres peuples qui ne sont même pas des minorités, mais qui sont restés assez peu connus, parce que longtemps ostracisés, par les audiovisuels public et privé.
L’histoire et la sociologie nous enseignent que les médias peuvent être autant source de bonheur que de malheur, de progrès que de recul ou de retard, de rassemblement que de division, de paix que de guerre. Elles nous enseignent également que des blessures provoquées par un mépris culturel ont engendré des causes politiques souvent folles, désastreuses, irrédentistes et guerrières, dont les acteurs sont difficiles à faire entendre raison.
Il est dit que l’audiovisuel ne doit pas être dans les mains de n’importe qui. Assurément, ce « n’importe qui » peut être l’Etat, l’opérateur de radiotélévision ainsi que les professionnels et autres acteurs dans ces médias. Chacun, dans son domaine de compétence et dans son espace, a une lourde responsabilité par rapport à leur utilisation rationnelle ou pas. La responsabilité de l’Etat est hautement plus engagée, en tant qu’opérateur, en tant que distributeur de fréquences et d’autorisations d’exploitation de radiodiffusion et de télévision, en tant que régulateur. Mais aussi et surtout, parce que c’est l’Etat qui défini et fait exécuter toutes les politiques publiques, en l’occurrence, la culture, l’information et la communication.
L’autre remarque qu’appelle le mauvais traitement de ce sujet, c’est que l’audiovisuel sénégalais en général utilise des ressources humaines au profil inadéquat pour certaines missions. Le comble, c’est que ces personnes peu éduquées, peu ou pas formées professionnellement sont transformées en vedettes aux traitements princiers, pour ne pas dire royaux. Pour ces gens et pour ceux qui les emploient, il suffit d’être vu et entendu dans l’audiovisuel pour être qualifié de journaliste ou d’animateur. Certains d’entre eux croient malheureusement que la culture se limite au mbalax, aux tassous, aux leumbeuls, aux réguédious et aux pitreries.
Les programmes aussi obéissent à des préoccupations autres que l’information, l’éducation et la distraction ou le divertissement. Les soucis majeurs de certains opérateurs sénégalais, c’est d’utiliser l’audiovisuel comme moyen de faire des affaires et s’enrichir et comme instrument au service de leur image, de leur propagande ou comme outil de pression et d’influence. La démocratie ne signifie pas l’anarchie et la liberté ne saurait être non plus synonyme de laisser faire sans règles. L’Etat doit intervenir pour mettre de l’ordre dans le paysage audiovisuel sénégalais, avec des politiques en matières de culture, d’éducation, d’information et de communication, sous-tendues par une idéologie et une discipline partagées avec l’ensemble des acteurs des secteurs concernés.
La RTS étant la pionnière et la vitrine des radiotélévisions dans le paysage audiovisuel sénégalais, c’est à elle d’indiquer la voie à suivre. Pour cela des réformes structurelle et institutionnelle sont nécessaires pour qu’elle s’adapte au contexte de globalisation et de progrès technologique et réponde aux besoins réels et divers de la société sénégalaise plurielle. Un audiovisuel public de qualité, avec un financement public conséquent, au service de l’intérêt général de la population dans toute sa diversité, c’est ce que réclament, depuis toujours, les populations ainsi que les autorités et le personnel de la RTS. Elle a les ressources humaines compétentes, à l’expertise avérée, pour relever les défis.
Kadialy DIAKHITE, journaliste écrivain
Tout ce qui se dit et se fait dans ce pays, en matières de politiques culturelle, d’éducation, d’information et de communication, ne semble pas avoir raison d’un certain nombre de phénomènes qui affectent négativement la vie de la société sénégalaise. C’est tout cela qui ruine votre réaction M. le ministre. Les politiques publiques énumérées plus haut sont-elles souvent revisitées pour identifier leurs forces et leurs faiblesses, afin d’apporter les correctifs nécessaires ? C’est à se demander si, d’un régime à l’autre, d’un gouvernement à l’autre, d’un ministre à l’autre, des évaluations, des réajustements, des adaptations et des prospectives sont faits, pour suivre les mutations qui touchent la société sénégalaise plurielle, dans son environnement national et global. Ces considérations sont d’ordre général.
Pour en revenir à ce reportage sur les Bedik, l’initiative en elle-même est très bonne. C’est tout à l’honneur de la TFM, dans le sens où elle participe à la démocratisation de l’audiovisuel sénégalais. Cet audiovisuel dont les programmes sont confinés, quasi exclusivement, dans le traitement de sujets sur la seule culture wolof et le vécu de sénégalais, de la partie occidentale côtière du pays autour de Dakar, plutôt envahis et conditionnés par des cultures extérieures. Pour une fois, des sénégalais, bon teint, pour parler ainsi, se retrouvent enfin représentés dans le paysage audiovisuel national. Assurément, ce genre de reportage crée la communication et favorise la connaissance et le respect mutuels entre les différents segments de la société sénégalaise, en dehors de tous faux sentiments de domination, de supériorité ou de condescendance, à l’égard des minorités.
Au demeurant, le traitement fait de ce sujet sur les Bedik, renseigne sur la pauvreté, la misère culturelle, pour ne pas dire l’inculture gravissime, ajoutées à la formation professionnelle approximative de ces animateurs et animatrices de la TFM. Dans les commentaires faits sur le sujet, ces animateurs et animatrices ont également trahi leurs convictions d’être en face d’un peuple hors normes sociales et sociétales. Cela les amusait de regarder la société Bedik à travers le prisme déformant de leur univers, qui ne s’étend pas plus loin que le bout de leurs nez pointés dans un semblant de modernisme, qui n’est autre qu’inculture et déracinement.
Contrairement aux Bedik, ce sont ces animateurs et animatrices de la TFM déracinés, qui sont perdus dans ce monde où ils n’ont plus de repères, parce qu’ayant cessé d’être africains sans avoir pu être autre chose. Ils sont aussi de parfaits ignorants, analphabètes, incapables d’analyse et de discernement. Autrement, ils auraient compris, sans le savoir nécessairement au préalable, que ce peuple Bedik, comme le peuple Bassari, mérite le respect et la considération, pour avoir su être des héros de la résistance à l’agression et à la domination étrangère, et pour avoir développé des mécanismes sociaux de survie à l’extermination. Leur première réaction ayant été de se transformer en peuple troglodyte, dans les contreforts de la montagne du Fouta Djalon, qui s’étendent à la région de Kédougou, pour d’abord échapper à la mort en masse, du fait de leur impuissance matérielle et numérique, face à une agression armée.
En effet, comme il a bien été dit dans le reportage, le peuple Bedik, et non Betik, a refusé d’abandonner ses valeurs culturelles et sociales ainsi que ses croyances propres, pour se soumettre à la l’islamisation forcée, par les armes, que lui imposait l’envahisseur peulh. Ainsi donc, pour corriger les effets de l’extermination subie, les Bedik ont développé des mécanismes sociaux de reproduction rapide de leur peuple, à travers l’observance d’une fécondité généreuse des couples normaux dès les fiançailles, en tenant compte des contraintes économiques qui peuvent souvent retarder le mariage.
Ensuite, regrouper des adolescents, filles et garçons en âge d’initiation, dans des sites appropriés, appelés cases d’initiation, n’est pas synonyme de débauche ou d’absence de morale. Au contraire, c’est une forme d’éducation et d’apprentissage à la vie sociale, qui incluent la capacité de résister à la tentation du démon et de former la personnalité d’homme et de femme de bien, dans la société. La société Bedik est d’ailleurs bien organisée et structurée comme l’indiquent les identifications de chaque classe sociale et chaque classe d’âge, à travers notamment des types de coiffures et d’habillements. Le traitement fait de ces sujets à la TFM, relève d’un certain mépris culturel. Le même qui fait également que des réalisateurs ont utilisé des masques d’initiation du peuple Bassari, pour illustrer un clip d’une grande vedette de la musique sénégalaise qui chante le « thiossanou sérère ». Quelle aberration, pourrait-on dire.
Ainsi donc, tout comme le peuple Bassari et d’autres dans cette partie du Sénégal très peu connue, le peuple Bedik, meurtri dans sa chaire et dans son âme, a pu sauvegarder son existence, ses valeurs et ses croyances, à l’épreuve des agressions et du temps, pour ne pas disparaître. Ayant réussi à éviter l’extinction de leur peuple, les Bedik sont enfin sortis des grottes, pour vivre paisiblement sur les flancs des montagnes et dans les vallées qu’ils ont rendues vivables, dans l’harmonie avec d’autres peuples, d’autres cultures et d’autres croyances. Il y a eu des brassages et même des conversions paisibles, plus convaincantes et persuasives. En religion, point de contrainte, dit-on. Les Bedik sont sénégalais, mais des sénégalais peu connus et de surcroît, à nouveau blessés, malencontreusement dans leur âme, par leurs concitoyens, à travers la télévision.
Les Bedik étaient heureux et enthousiasmés de recevoir une télévision sénégalaise qui s’intéresse enfin à eux. Une preuve pour eux, qu’ils appartiennent à ce « Sénégal » et font partie de ces « sénégalais », si différents d’eux, qu’ils voient toujours sur le petit écran, auquel ils ont accès sans doute paradoxalement. Après le compte rendu fait de cette rencontre avec la TFM, ouvriront-ils encore largement leurs bras, montreront-ils leurs visages radieux de la joie des retrouvailles de gens qui se connaissent enfin, s’aiment et se respectent ? Peut-on savoir s’ils vont se rétracter seulement, au mieux, ou se braquer ? Quelle peut être la réaction d’autres minorités et d’autres peuples qui ne sont même pas des minorités, mais qui sont restés assez peu connus, parce que longtemps ostracisés, par les audiovisuels public et privé.
L’histoire et la sociologie nous enseignent que les médias peuvent être autant source de bonheur que de malheur, de progrès que de recul ou de retard, de rassemblement que de division, de paix que de guerre. Elles nous enseignent également que des blessures provoquées par un mépris culturel ont engendré des causes politiques souvent folles, désastreuses, irrédentistes et guerrières, dont les acteurs sont difficiles à faire entendre raison.
Il est dit que l’audiovisuel ne doit pas être dans les mains de n’importe qui. Assurément, ce « n’importe qui » peut être l’Etat, l’opérateur de radiotélévision ainsi que les professionnels et autres acteurs dans ces médias. Chacun, dans son domaine de compétence et dans son espace, a une lourde responsabilité par rapport à leur utilisation rationnelle ou pas. La responsabilité de l’Etat est hautement plus engagée, en tant qu’opérateur, en tant que distributeur de fréquences et d’autorisations d’exploitation de radiodiffusion et de télévision, en tant que régulateur. Mais aussi et surtout, parce que c’est l’Etat qui défini et fait exécuter toutes les politiques publiques, en l’occurrence, la culture, l’information et la communication.
L’autre remarque qu’appelle le mauvais traitement de ce sujet, c’est que l’audiovisuel sénégalais en général utilise des ressources humaines au profil inadéquat pour certaines missions. Le comble, c’est que ces personnes peu éduquées, peu ou pas formées professionnellement sont transformées en vedettes aux traitements princiers, pour ne pas dire royaux. Pour ces gens et pour ceux qui les emploient, il suffit d’être vu et entendu dans l’audiovisuel pour être qualifié de journaliste ou d’animateur. Certains d’entre eux croient malheureusement que la culture se limite au mbalax, aux tassous, aux leumbeuls, aux réguédious et aux pitreries.
Les programmes aussi obéissent à des préoccupations autres que l’information, l’éducation et la distraction ou le divertissement. Les soucis majeurs de certains opérateurs sénégalais, c’est d’utiliser l’audiovisuel comme moyen de faire des affaires et s’enrichir et comme instrument au service de leur image, de leur propagande ou comme outil de pression et d’influence. La démocratie ne signifie pas l’anarchie et la liberté ne saurait être non plus synonyme de laisser faire sans règles. L’Etat doit intervenir pour mettre de l’ordre dans le paysage audiovisuel sénégalais, avec des politiques en matières de culture, d’éducation, d’information et de communication, sous-tendues par une idéologie et une discipline partagées avec l’ensemble des acteurs des secteurs concernés.
La RTS étant la pionnière et la vitrine des radiotélévisions dans le paysage audiovisuel sénégalais, c’est à elle d’indiquer la voie à suivre. Pour cela des réformes structurelle et institutionnelle sont nécessaires pour qu’elle s’adapte au contexte de globalisation et de progrès technologique et réponde aux besoins réels et divers de la société sénégalaise plurielle. Un audiovisuel public de qualité, avec un financement public conséquent, au service de l’intérêt général de la population dans toute sa diversité, c’est ce que réclament, depuis toujours, les populations ainsi que les autorités et le personnel de la RTS. Elle a les ressources humaines compétentes, à l’expertise avérée, pour relever les défis.
Kadialy DIAKHITE, journaliste écrivain