Il est souvent difficile de redescendre sur terre quand on a touché les étoiles. Les Bleus ont prouvé jeudi soir, face à des Allemands, accrocheurs et dangereux. Ils en étaient capables au regard du match nul, décroché pour leurs débuts en Ligue des nations (0-0). Sans briller, les hommes de Deschamps ont assuré l’essentiel. Ce qui n’est pas si mal, tôt dans la saison. La réception des Pays-Bas dimanche au Stade de France, avec la présentation de la Coupe du monde au public français, pourrait même clôturer une semaine idéale en cas de succès.
La recette bleue reste la même
Sur le terrain, «DD» n’avait, sans grand étonnement, réservé aucune surprise dans son onze de départ. En dehors de Lloris, remplacé par Areola, les dix autres champions du monde, alignés en finale le 15 juillet dernier, étrennaient fièrement leur tunique à deux étoiles avec une mentalité identique à celle, entrevue en Russie cet été.
Signe de la sérénité et de la confiance, engrangées depuis leur épopée. Preuve aussi, de la marque de fabrique de cette équipe de France, siglée «DD» et que l’adage du «on ne change pas une équipe qui gagne…» reste plus que jamais d’actualités. La recette ? Un bloc défensif solide, Kanté infatigable au milieu, des cadres précieux bien que très loin de leur forme optimale (Pogba, Matuidi, Griezmann, Giroud) et Mbappé capable de fulgurances (16e, 43e 45e, 69e). Sur quasiment chaque ballon, le Parisien coupait le souffle d’un public bavarois, attentif au comportement de la pépite du foot mondial. Et les Boateng, Hummels ou Kimmich s’en méfiaient comme de la peste. Au pays de Poutine, grâce aux Bleus, l’international de 19 ans a bel et bien changé de statut. «Il faut continuer, toujours aller plus haut», a-t-il soufflé au micro de TF1 après la rencontre.
Héroïque, Areola sauve la maison bleue
En face, les Allemands de Joachim Löw, encore sous le choc et fébriles après leur fiasco du Mondial, auraient pu, avec plus de réussite, retrouver le goût du succès devant leur public. C’était sans compter sur un certain Alphonse Areola qui, du haut de ses 25 ans, a repoussé tous les assauts et répondu à toutes les attentes pour sa première cape en sélection. C’est simple, en fin de match, avec ses partenaires dans le dur physiquement, il a pris ses responsabilités devant Reus (65e), Hummels (72e), Muller (75e) ou Ginter (76e) entre parades, détente sèche et sens du timing. Magistral. Pour le plus grand plaisir de Didier Deschamps qui sait désormais pouvoir compter sur le portier du Paris SG, dont l’été ne semblait pas s’annoncer sous d’aussi, bons hospices avec l’arrivée de Gianluigi Buffon au sein de la capitale. Encore un homme dont le statut a changé et qui semble-t-il, s’en départir avec une facilité déconcertante. Ça s’appelle l’état de grâce. Pourvu que ça dure un peu plus qu’en politique.
Les champions du monde respectés et fêtés à Munich
Plus généralement, on voit la grandeur d’une équipe et du respect qu’elle inspire dans les yeux et le comportement de ses adversaires. Jeudi soir à Munich, ce fut criant de vérité. Et symbolique de la nouvelle dimension prise par les Bleus. Il est impossible de passer sous silence l’hommage des Allemands envers les nouveaux champions du monde. Que ce soit Joachim Löw, ses joueurs ou le public, l’estime fut totale et sincère pendant 24 heures. Même le speaker de l’Allianz Arena -subtilement parée des couleurs allemandes et françaises sur la façade- s’y est mis lors de l’entrée des français sur la pelouse : «Félicitations et prenez bien soin de la Coupe, car nous comptons bien la retrouver un jour.» Une façon aussi de rappeler que rien ne sera plus désormais pareil pour la bande à Varane, capitaine d’un soir. Aux Bleus d’en être forts et dignes pendant quatre ans.
Le Figaro
La recette bleue reste la même
Sur le terrain, «DD» n’avait, sans grand étonnement, réservé aucune surprise dans son onze de départ. En dehors de Lloris, remplacé par Areola, les dix autres champions du monde, alignés en finale le 15 juillet dernier, étrennaient fièrement leur tunique à deux étoiles avec une mentalité identique à celle, entrevue en Russie cet été.
Signe de la sérénité et de la confiance, engrangées depuis leur épopée. Preuve aussi, de la marque de fabrique de cette équipe de France, siglée «DD» et que l’adage du «on ne change pas une équipe qui gagne…» reste plus que jamais d’actualités. La recette ? Un bloc défensif solide, Kanté infatigable au milieu, des cadres précieux bien que très loin de leur forme optimale (Pogba, Matuidi, Griezmann, Giroud) et Mbappé capable de fulgurances (16e, 43e 45e, 69e). Sur quasiment chaque ballon, le Parisien coupait le souffle d’un public bavarois, attentif au comportement de la pépite du foot mondial. Et les Boateng, Hummels ou Kimmich s’en méfiaient comme de la peste. Au pays de Poutine, grâce aux Bleus, l’international de 19 ans a bel et bien changé de statut. «Il faut continuer, toujours aller plus haut», a-t-il soufflé au micro de TF1 après la rencontre.
Héroïque, Areola sauve la maison bleue
En face, les Allemands de Joachim Löw, encore sous le choc et fébriles après leur fiasco du Mondial, auraient pu, avec plus de réussite, retrouver le goût du succès devant leur public. C’était sans compter sur un certain Alphonse Areola qui, du haut de ses 25 ans, a repoussé tous les assauts et répondu à toutes les attentes pour sa première cape en sélection. C’est simple, en fin de match, avec ses partenaires dans le dur physiquement, il a pris ses responsabilités devant Reus (65e), Hummels (72e), Muller (75e) ou Ginter (76e) entre parades, détente sèche et sens du timing. Magistral. Pour le plus grand plaisir de Didier Deschamps qui sait désormais pouvoir compter sur le portier du Paris SG, dont l’été ne semblait pas s’annoncer sous d’aussi, bons hospices avec l’arrivée de Gianluigi Buffon au sein de la capitale. Encore un homme dont le statut a changé et qui semble-t-il, s’en départir avec une facilité déconcertante. Ça s’appelle l’état de grâce. Pourvu que ça dure un peu plus qu’en politique.
Les champions du monde respectés et fêtés à Munich
Plus généralement, on voit la grandeur d’une équipe et du respect qu’elle inspire dans les yeux et le comportement de ses adversaires. Jeudi soir à Munich, ce fut criant de vérité. Et symbolique de la nouvelle dimension prise par les Bleus. Il est impossible de passer sous silence l’hommage des Allemands envers les nouveaux champions du monde. Que ce soit Joachim Löw, ses joueurs ou le public, l’estime fut totale et sincère pendant 24 heures. Même le speaker de l’Allianz Arena -subtilement parée des couleurs allemandes et françaises sur la façade- s’y est mis lors de l’entrée des français sur la pelouse : «Félicitations et prenez bien soin de la Coupe, car nous comptons bien la retrouver un jour.» Une façon aussi de rappeler que rien ne sera plus désormais pareil pour la bande à Varane, capitaine d’un soir. Aux Bleus d’en être forts et dignes pendant quatre ans.
Le Figaro