En dehors d’un budget de 400 millions fcfa relatif aux préparations, chaque athlète avait perçu 2,6 millions fcfa. En effet, bien avant le paiement, certains athlètes réclamaient tout bas les primes de participation c’est-à-dire qu’elles soient payées avant de quitter Dakar Yoff. Comme des apprentis olympiques, écervelés et immatures, ils avaient déjà montré des signes avant-coureurs d’un manque notoire de patriotisme. Aux yeux de certains athlètes, les 2,6 millions fcfa étaient dérisoires. Parce qu’ils savaient que leur bourse n’allait pas évoluer. Sauf s’ils décrochent une médaille ou une « demi médaille ».
Car le président de la République, M. Macky Sall, avait promis lors de la cérémonie officielle de remise du drapeau national que les athlètes seraient récompensés à la mesure de leurs performances. Derrière cette promesse républicaine se cachait un dopage verbal invitant les athlètes à se surpasser. Ce jour-là, le Palais de la République avait reçu beaucoup de monde, sauf des athlètes. Ça, le chef de l’Etat l’ignorait certainement. Tout comme il ne savait pas qu’il avait affaire à des escrocs olympiques. Ou, plutôt, à des rentiers olympiques. A cet égard, les aveux d’Amy Mbacké Thiam, ancienne championne du monde, sonnent comme une insulte de choc. « Je me ne suis pas suffisamment entraînée au cours des derniers mois à cause de la campagne électorale » a-t-elle confié de manière ingénue. Vous voyez comment Amy Mbacké Thiam a été épinglée en flagrant délit de mensonge et de tricherie ! Elle a menti au peuple sénégalais et abusé le Trésor public. Et ce rien que pour aller faire du tourisme olympique à Londres.
Des aveux personnels, certes. Mais n’a-t-elle pas avoué au nom et pour le compte de toute la délégation sportive sénégalaise ? En effet, la plupart de ses camarades olympiques à savoir les Ndèye Fatou Soumah, Amy Sène, Ndiss Kaba Badji, Malick Fall et autres ont tenu les mêmes déclarations : « Nous ne sommes pas bien préparés ». Donc pourquoi ont-ils joué aux imposteurs pour se faire enrôler dans la délégation ? Comment-on peut participer à la plus haute compétition sportive du monde, celle où s’affrontent les meilleurs, une compétition comme les Jo où les préparations physiques, techniques et mentales sont les facteurs déterminants pour se faire distinguer au face du monde entier, et prétendre ne pas être prêts ? Des impréparations qui n’ont pas empêché nos athlètes — ou prétendus tels — de s’envoler pour Londres. Et surtout d’empocher les deniers publics pour un simple tour de piste à la fois laborieux et lamentable. Dieu sait qu’ils ne pouvaient pas arnaquer le peuple sénégalais sans la complicité des délégués et entraîneurs des différentes fédérations sénégalaises ayant pris part à ces jeux de Londres. De retour de la capitale britannique, les langues prennent le relais des « 400 m » de délation. Toujours est-il que des membres de la délégation avaient poussé des athlètes à réclamer des primes et perdiems pour qu’ils puissent en bénéficier à leur tour. Une médaille… d’argent !
Une chose est sûre, l’équitation aurait pu nous apporter une médaille d’or. Ne rigolez surtout pas ! Notre célèbre Abdoulaye Mbaye Pékh avait les capacités professionnelles pour créer la surprise dans les épreuves du dressage individuel. Les téléspectateurs ne me démentiront pas ! Car en voyant ces chevaux olympiques « danser », tous les regards et les regrets avaient une seule personne, pour ne pas dire point, de convergence : Mbaye Pékh !
Seulement, il ne faut pas loger toutes les disciplines sportives à la même enseigne olympique. Car l’équipe olympique de football nous a donné satisfaction et sensation. En citant le baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes, on peut dire que le plus important dans les « JO», ce n'est pas de gagner, mais de participer. Encore que le mieux, pour nous, c’était de ramener au moins une médaille ! L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu. Et ces jeunes Lions aux vraies crinières olympiques se sont au moins bien battus pour le drapeau national. Surtout, ils ont livré un combat héroïque dans une faune internationale où se côtoient les plus redoutables espèces du ballon rond, comme les Brésiliens, les Anglais ou les Mexicains. Bien qu’au départ, il y ait eu des couacs dans l’organisation de la tanière olympique, le cri du cœur citoyen et républicain de l’honorable Mbaye Diouf Dia a certainement poussé les membres de la Fédération Sénégalaise de Football à rectifier le tir. D’où l’excellent parcours olympique des protégés de Karim Séga Diouf et d’Alioune Cissé. Car tout le peuple sénégalais reconnaît que les « Lions » n’ont été ni tués, ni déshonorés… Seulement blessés et grièvement blessés ! Ils auront le temps de grandir et de soigner leurs blessures honorifiques pour d’autres batailles. Et nous sommes persuadés que la bande à Moussa Konaté renaîtra auréolée de ses blessures olympiques.
En tout cas, Londres 2012 n’était qu’une affaire de primes et de rentes olympiques où les fédérations sénégalaises de l’amateurisme, de l’escroquerie, de la contre-performance et de l’incompétence ont remporté toutes les médailles. Sur la piste, athlètes et dirigeants ont emporté les caisses de l’Etat et abusé la confiance du peuple sénégalais. Souhaitons qu’ils nous rendent au moins le drapeau national que le Président Macky Sall leur avait remis. Sinon, ils l’utiliseront comme torchon dans les restaurants parisiens ou londoniens où ils dépenseront sans compter le butin de la Nation. « Plus nul, plus médiocre et plus…voleur » et non pas « plus haut, plus loin, plus fort » : Telle était la devise olympique du Sénégal à Londres 2012.
Pape NDIAYE
LE TEMOIN
Car le président de la République, M. Macky Sall, avait promis lors de la cérémonie officielle de remise du drapeau national que les athlètes seraient récompensés à la mesure de leurs performances. Derrière cette promesse républicaine se cachait un dopage verbal invitant les athlètes à se surpasser. Ce jour-là, le Palais de la République avait reçu beaucoup de monde, sauf des athlètes. Ça, le chef de l’Etat l’ignorait certainement. Tout comme il ne savait pas qu’il avait affaire à des escrocs olympiques. Ou, plutôt, à des rentiers olympiques. A cet égard, les aveux d’Amy Mbacké Thiam, ancienne championne du monde, sonnent comme une insulte de choc. « Je me ne suis pas suffisamment entraînée au cours des derniers mois à cause de la campagne électorale » a-t-elle confié de manière ingénue. Vous voyez comment Amy Mbacké Thiam a été épinglée en flagrant délit de mensonge et de tricherie ! Elle a menti au peuple sénégalais et abusé le Trésor public. Et ce rien que pour aller faire du tourisme olympique à Londres.
Des aveux personnels, certes. Mais n’a-t-elle pas avoué au nom et pour le compte de toute la délégation sportive sénégalaise ? En effet, la plupart de ses camarades olympiques à savoir les Ndèye Fatou Soumah, Amy Sène, Ndiss Kaba Badji, Malick Fall et autres ont tenu les mêmes déclarations : « Nous ne sommes pas bien préparés ». Donc pourquoi ont-ils joué aux imposteurs pour se faire enrôler dans la délégation ? Comment-on peut participer à la plus haute compétition sportive du monde, celle où s’affrontent les meilleurs, une compétition comme les Jo où les préparations physiques, techniques et mentales sont les facteurs déterminants pour se faire distinguer au face du monde entier, et prétendre ne pas être prêts ? Des impréparations qui n’ont pas empêché nos athlètes — ou prétendus tels — de s’envoler pour Londres. Et surtout d’empocher les deniers publics pour un simple tour de piste à la fois laborieux et lamentable. Dieu sait qu’ils ne pouvaient pas arnaquer le peuple sénégalais sans la complicité des délégués et entraîneurs des différentes fédérations sénégalaises ayant pris part à ces jeux de Londres. De retour de la capitale britannique, les langues prennent le relais des « 400 m » de délation. Toujours est-il que des membres de la délégation avaient poussé des athlètes à réclamer des primes et perdiems pour qu’ils puissent en bénéficier à leur tour. Une médaille… d’argent !
Une chose est sûre, l’équitation aurait pu nous apporter une médaille d’or. Ne rigolez surtout pas ! Notre célèbre Abdoulaye Mbaye Pékh avait les capacités professionnelles pour créer la surprise dans les épreuves du dressage individuel. Les téléspectateurs ne me démentiront pas ! Car en voyant ces chevaux olympiques « danser », tous les regards et les regrets avaient une seule personne, pour ne pas dire point, de convergence : Mbaye Pékh !
Seulement, il ne faut pas loger toutes les disciplines sportives à la même enseigne olympique. Car l’équipe olympique de football nous a donné satisfaction et sensation. En citant le baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes, on peut dire que le plus important dans les « JO», ce n'est pas de gagner, mais de participer. Encore que le mieux, pour nous, c’était de ramener au moins une médaille ! L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu. Et ces jeunes Lions aux vraies crinières olympiques se sont au moins bien battus pour le drapeau national. Surtout, ils ont livré un combat héroïque dans une faune internationale où se côtoient les plus redoutables espèces du ballon rond, comme les Brésiliens, les Anglais ou les Mexicains. Bien qu’au départ, il y ait eu des couacs dans l’organisation de la tanière olympique, le cri du cœur citoyen et républicain de l’honorable Mbaye Diouf Dia a certainement poussé les membres de la Fédération Sénégalaise de Football à rectifier le tir. D’où l’excellent parcours olympique des protégés de Karim Séga Diouf et d’Alioune Cissé. Car tout le peuple sénégalais reconnaît que les « Lions » n’ont été ni tués, ni déshonorés… Seulement blessés et grièvement blessés ! Ils auront le temps de grandir et de soigner leurs blessures honorifiques pour d’autres batailles. Et nous sommes persuadés que la bande à Moussa Konaté renaîtra auréolée de ses blessures olympiques.
En tout cas, Londres 2012 n’était qu’une affaire de primes et de rentes olympiques où les fédérations sénégalaises de l’amateurisme, de l’escroquerie, de la contre-performance et de l’incompétence ont remporté toutes les médailles. Sur la piste, athlètes et dirigeants ont emporté les caisses de l’Etat et abusé la confiance du peuple sénégalais. Souhaitons qu’ils nous rendent au moins le drapeau national que le Président Macky Sall leur avait remis. Sinon, ils l’utiliseront comme torchon dans les restaurants parisiens ou londoniens où ils dépenseront sans compter le butin de la Nation. « Plus nul, plus médiocre et plus…voleur » et non pas « plus haut, plus loin, plus fort » : Telle était la devise olympique du Sénégal à Londres 2012.
Pape NDIAYE
LE TEMOIN