Dans un reportage réalisé par l’agence panafricaine APA en marge de la visite du recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub, des innovations pour contrer ce fléau ont été partagées.
Une visite guidée du laboratoire d’innovation
Dans cette salle, les étudiants ont, entre autres, à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.
C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.
Un robot en première ligne
Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades, sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.
En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture.
Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.
A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car, pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.
Cap sur le laboratoire de fabrication
Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.
« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.
Made in Sénégal
Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.
Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP, s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.
« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », révèle le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye.
Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der), pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs propres entreprises.
A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».
En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice, en créant un lavabo automatisé, en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.
Leral.net (Avec APA)
Une visite guidée du laboratoire d’innovation
Dans cette salle, les étudiants ont, entre autres, à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.
C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.
Un robot en première ligne
Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades, sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.
En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture.
Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.
A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car, pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.
Cap sur le laboratoire de fabrication
Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.
« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.
Made in Sénégal
Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.
Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP, s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.
« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », révèle le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye.
Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der), pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs propres entreprises.
A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».
En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice, en créant un lavabo automatisé, en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.
Leral.net (Avec APA)