L’As : Est-ce qu’on peut espérer voir la situation se décanter après la rencontre du conseil d’administration ?
Maniang Faye : Depuis bientôt deux ans, la situation d’Air Sénégal international ne cesse de se dégrader. Et depuis trois semaines, l’activité de la compagnie qui fonctionnait avec quatre avions, s’est réduite à deux avions. Je dirai même un avion et demi. Si cette situation continue, on va inévitablement vers la réduction des effectifs pour respecter le ratio par avion. On ne peut pas employer 500 personnes, comme c’est le cas actuellement, pour deux avions. Il s’ajoute à cela la saisie des comptes qui a amené le directeur général à dire clairement en Conseil d’administration qu’il ne pourra pas payer les salaires du mois d’avril.
La situation est aussi catastrophique que cela ?
Ah oui ! Et en ma qualité de président du Conseil d’administration, je ne peux pas ne pas réagir face cette situation qui nous interpelle tous. Les Sénégalais sont unanimes pour dire qu’il faut un plan de sauvetage pour sauver la compagnie parce que c’est la fierté du Sénégal. Il faut nécessairement trouver une mesure urgente pour éviter une réduction d’activité de la compagnie et aussi d’envoyer 500 pères de famille au chômage et 25% de l’activité aéronautique de la plateforme de Dakar. Un personnel qui s’est sacrifié nuit et jour pour la construction d’une grande compagnie. Je pense à toutes ces familles qui sont aujourd’hui préoccupées par l’avenir de la compagnie. Une solution peut-être trouvée, mais il est urgent que les actionnaires se parlent.
Il paraît que la survie de la compagnie est désormais une question de jours ?
Ce n’est ni une question de semaines, ni une question de jours, c’est une question d’heures. Parce qu’une compagnie qui mise au comptant auprès des pétroliers, pour l’achat du kérosène, perd à la limite sa crédibilité. Et c’est malheureusement le cas au moment où je vous parle. Les travailleurs tirent sur l’Etat et le Conseil d’administration. Je les comprends et je trouve que ces attaques ne sont pas méchantes. Car devant un avenir incertain, on peut tirer sur tout pour susciter une réaction. Le conseil d’administration joue parfaitement son rôle. Le ministre d’Etat Habib Sy traite ce dossier avec beaucoup de sérieux, conformément à la vision du chef de l’Etat qui souhaite une compagnie forte pour notre pays. Indépendamment de la saisie des comptes et du retrait des deux avions, il y a un problème plus profond : il faut une recapitalisation avant le 30 juin. La compagnie a besoin d’argent frais pour se développer. La recapitalisation est une contrainte juridique après la perte de plus de 12 milliards de FCFA enregistrés en 2006.
Quid de la volonté de l’Etat de « reprendre » la compagnie ?
Pour ce qui est du choix du partenaire stratégique, sans doute que c’est à cela que vous faites allusion, la priorité n’est pas sur la nationalité du partenaire. La priorité aujourd’hui, selon moi, c’est de maintenir ce bijou pour dissiper les inquiétudes des travailleurs quant à leur avenir, étant entendu que tout partenaire aura ses avantages. Et dans une relation d’affaires, il faut savoir discuter honnêtement.
las
Maniang Faye : Depuis bientôt deux ans, la situation d’Air Sénégal international ne cesse de se dégrader. Et depuis trois semaines, l’activité de la compagnie qui fonctionnait avec quatre avions, s’est réduite à deux avions. Je dirai même un avion et demi. Si cette situation continue, on va inévitablement vers la réduction des effectifs pour respecter le ratio par avion. On ne peut pas employer 500 personnes, comme c’est le cas actuellement, pour deux avions. Il s’ajoute à cela la saisie des comptes qui a amené le directeur général à dire clairement en Conseil d’administration qu’il ne pourra pas payer les salaires du mois d’avril.
La situation est aussi catastrophique que cela ?
Ah oui ! Et en ma qualité de président du Conseil d’administration, je ne peux pas ne pas réagir face cette situation qui nous interpelle tous. Les Sénégalais sont unanimes pour dire qu’il faut un plan de sauvetage pour sauver la compagnie parce que c’est la fierté du Sénégal. Il faut nécessairement trouver une mesure urgente pour éviter une réduction d’activité de la compagnie et aussi d’envoyer 500 pères de famille au chômage et 25% de l’activité aéronautique de la plateforme de Dakar. Un personnel qui s’est sacrifié nuit et jour pour la construction d’une grande compagnie. Je pense à toutes ces familles qui sont aujourd’hui préoccupées par l’avenir de la compagnie. Une solution peut-être trouvée, mais il est urgent que les actionnaires se parlent.
Il paraît que la survie de la compagnie est désormais une question de jours ?
Ce n’est ni une question de semaines, ni une question de jours, c’est une question d’heures. Parce qu’une compagnie qui mise au comptant auprès des pétroliers, pour l’achat du kérosène, perd à la limite sa crédibilité. Et c’est malheureusement le cas au moment où je vous parle. Les travailleurs tirent sur l’Etat et le Conseil d’administration. Je les comprends et je trouve que ces attaques ne sont pas méchantes. Car devant un avenir incertain, on peut tirer sur tout pour susciter une réaction. Le conseil d’administration joue parfaitement son rôle. Le ministre d’Etat Habib Sy traite ce dossier avec beaucoup de sérieux, conformément à la vision du chef de l’Etat qui souhaite une compagnie forte pour notre pays. Indépendamment de la saisie des comptes et du retrait des deux avions, il y a un problème plus profond : il faut une recapitalisation avant le 30 juin. La compagnie a besoin d’argent frais pour se développer. La recapitalisation est une contrainte juridique après la perte de plus de 12 milliards de FCFA enregistrés en 2006.
Quid de la volonté de l’Etat de « reprendre » la compagnie ?
Pour ce qui est du choix du partenaire stratégique, sans doute que c’est à cela que vous faites allusion, la priorité n’est pas sur la nationalité du partenaire. La priorité aujourd’hui, selon moi, c’est de maintenir ce bijou pour dissiper les inquiétudes des travailleurs quant à leur avenir, étant entendu que tout partenaire aura ses avantages. Et dans une relation d’affaires, il faut savoir discuter honnêtement.
las