Des informations qui, selon de fins analystes de la scène politique sénégalaise, découlent de manœuvres tendant à briser les ailes de Abdoulaye Diop qui dérange jusqu’au sommet de l’Etat. La censure populaire a fini de le présenter comme l’ami des bailleurs de fonds et le super-protégé des puissants guides religieux comme Serigne Bara Mbacké et Cheikh Tidiane Sy. Abdoulaye Diop, l’«inamovible» ministre d’Etat, ministre de l’Économie et des Finances, suscite aujourd’hui crainte et admiration jusqu’au sommet de l’Etat. Et pour cause, il se démène comme un beau diable pour atténuer les effets néfastes de la crise financière mondiale, en assurant le paiement régulier des salaires et les autres dépenses obligatoires de l’Etat du Sénégal. Mais, en même temps, comme le soulignent nos interlocuteurs, le ministre d’Etat constitue un cauchemar pour tous ceux qui, dans le gouvernement, veulent effectuer des dépenses hors contrôle ou hors budget. Et c’est justement parce qu’il refuse de servir de parapluie aux fraudeurs et autres voleurs à col blanc, qu’il dérange beaucoup. «Il est même l’ennemi à abattre», précisent nos sources. Ces derniers disent que certains faucons de l’entourage de Wade ont juré la perte M. Diop qui a fini de tisser sa toile aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Sénégal. Mieux, ses détracteurs avancent qu’il constitue une des sources d’information des bailleurs de fonds, surtout ceux du Fonds monétaire international (Fmi). Des détracteurs qui ne manquent d’ailleurs pas de relever le soutien «discret» que lui apportent les institutions de Bretton Woods, chaque fois que ce dernier est sur la corde raide. Ceci explique-t-il sa longévité légendaire dans le gouvernement ? Il reste en tout cas avec Cheikh Tidiane Gadio, le ministre le plus ancien du système. Les pouvoirs qu’on lui prête vont encore plus loin. Il serait derrière le limogeage de l’ancien ministre du Budget Ibrahima Sarr. Ce dernier aurait, en effet, oublié que pour se maintenir au sommet de la pyramide des Finances, il ne fallait surtout pas trop se décaler de la ligne…Diop. En tout cas, son remplaçant, Mamadou Abdoulaye Sow entretient les meilleures relations avec le ministre de l’Economie et des Finances. Abdoulaye Diop aurait-il imposé à Me Wade la nomination de son homonyme non moins complice, au moment même où les finances publiques commençaient à manifester les premiers signes visibles d’essoufflement ? A-t-il usé du même lobbying pour faire nommer Cheikh Hadjibou Soumaré à la Primature comme croient le savoir certaines sources ? Mystère et boule de gomme.
«Présidentiable» des Moustarchidines ?
En ligne de mire des pourfendeurs de Abdoulaye Diop, il y a les joutes électorales de 2012. Car, à en croire certains de nos interlocuteurs, le ministre d’Etat, ministre de l’Économie et des Finances pourrait bien aspirer à succéder à Wade. «Sa popularité, sa probité et son réseau» sont, en effet, présentés comme des atouts majeurs pour la prochaine présidentielle. Qui plus est, certains distillent l’idée selon laquelle les Moustarchidines parraineraient l’argentier de l’État. Ce dernier est, de surcroît, un inconditionnel de leur charismatique guide religieux, Cheikh Tidiane Sy. Néanmoins, Abdoulaye Diop n’entretiendrait pas les meilleures relations avec Moustapha Sy, fils de ce marabout. Mais, selon Makhary Mbaye, chargé de la communication du mouvement dirigé par Moustapha Sy, il n’a jamais été question pour eux de soutenir une quelconque candidature. «Nous ne sommes ni avec Idy, ni avec Abdoulaye Diop. Nous sommes avec Moustapha pour le meilleur et pour le pire», renchérit-il. Avant de préciser que, sur la situation nationale, leur guide spirituel (Serigne Cheikh) leur a demandé de rester à son écoute…
Pas si politique…
Du côté de l’immeuble de l’avenue Peytavin, l’on se montre avare en paroles. Le maître de céans jure n’avoir posé aucun acte vers une candidature à la prochaine présidentielle. Mais des signes sont venus brouiller cette image de technocrate loin des manœuvres politiciennes. Comme l’investiture annoncée, puis annulée de Abdoulaye Diop sur les listes de la Coalition Sopi, pour les élections locales à Thiès. Un geste salué par Gilles Herviot représentant résident de la Commission de l’Union européenne. Ces signaux peuvent-ils être interprétés comme sa volonté d’attendre…2012 ? Ses contempteurs répondent par l’affirmative, ses amis par la négative alors qu’Abdoulaye Diop lui-même confie à certains de ses intimes que cela ne l’intéresse point de plonger en politique.
L'Observateur
«Présidentiable» des Moustarchidines ?
En ligne de mire des pourfendeurs de Abdoulaye Diop, il y a les joutes électorales de 2012. Car, à en croire certains de nos interlocuteurs, le ministre d’Etat, ministre de l’Économie et des Finances pourrait bien aspirer à succéder à Wade. «Sa popularité, sa probité et son réseau» sont, en effet, présentés comme des atouts majeurs pour la prochaine présidentielle. Qui plus est, certains distillent l’idée selon laquelle les Moustarchidines parraineraient l’argentier de l’État. Ce dernier est, de surcroît, un inconditionnel de leur charismatique guide religieux, Cheikh Tidiane Sy. Néanmoins, Abdoulaye Diop n’entretiendrait pas les meilleures relations avec Moustapha Sy, fils de ce marabout. Mais, selon Makhary Mbaye, chargé de la communication du mouvement dirigé par Moustapha Sy, il n’a jamais été question pour eux de soutenir une quelconque candidature. «Nous ne sommes ni avec Idy, ni avec Abdoulaye Diop. Nous sommes avec Moustapha pour le meilleur et pour le pire», renchérit-il. Avant de préciser que, sur la situation nationale, leur guide spirituel (Serigne Cheikh) leur a demandé de rester à son écoute…
Pas si politique…
Du côté de l’immeuble de l’avenue Peytavin, l’on se montre avare en paroles. Le maître de céans jure n’avoir posé aucun acte vers une candidature à la prochaine présidentielle. Mais des signes sont venus brouiller cette image de technocrate loin des manœuvres politiciennes. Comme l’investiture annoncée, puis annulée de Abdoulaye Diop sur les listes de la Coalition Sopi, pour les élections locales à Thiès. Un geste salué par Gilles Herviot représentant résident de la Commission de l’Union européenne. Ces signaux peuvent-ils être interprétés comme sa volonté d’attendre…2012 ? Ses contempteurs répondent par l’affirmative, ses amis par la négative alors qu’Abdoulaye Diop lui-même confie à certains de ses intimes que cela ne l’intéresse point de plonger en politique.
L'Observateur