En tant qu’allié du régime libéral, comment avez-vous vécu l’annonce de la candidature de Me Wade à l’élection présidentielle de 2012 ?
Cette annonce de candidature est prématurée. Il est libre de déclarer sa candidature. Cela veut dire que déjà il est en campagne électorale. Malheureusement, cela fausse l’esprit du jeu démocratique. Cela handicape le développement du Sénégal, car dès lors que l’on déclare sa candidature, on est en campagne, on ne ménage aucun effort pour gagner. Je pense que c’est prématuré, par exemple, moi je suis candidat en 2012 mais on attend d’y mettre les formes, qu’un congrès vienne le confirmer. Wade ou pas, je serai sur la ligne de départ.
Qu’en sera-t-il de votre compagnonnage avec le PDS ?
On était ensemble juste pour permettre à Wade de gagner en 2000 et en 2007. Maintenant, c’est mon tour. Que Me Wade et compagnie votent Me Elhadji Diouf. Ils ne le feront pas, ils doivent rendre la monnaie de la pièce. Nos amis du Pds sont égoïstes, ils pensent que nous devons être derrière eux. Si on est derrière eux, un moment donné, il faut qu’ils se rangent derrière nous, sinon cela va ressembler à de l’esclavage et moi je ne suis l’esclave de personne. Le Pds n’a aucun respect pour ses alliés. C’est pourquoi, je pense qu’on est au bord de la rupture. Compagnonnage ou pas, moi j’ai des ambitions comme Abdoulaye Wade. Au lieu de songer à rendre la monnaie de la pièce, ils ne pensent qu’à eux même. Je demande à Wade et à son parti d’élire Elhadji Diouf. J’attends le retour de l’ascenseur. Ils ont tendance à utiliser les autres et à les jeter comme du citron pressé. En politique, il faut être généreux et au Pds, ils ne sont pas généreux.
Certains parmi eux théorisent la suppression du second tour. Que vous inspire une telle perspective ?
Avec le Pds, on aura tout vu. Je suis avec eux dans la mouvance présidentielle, mais je suis toujours déçu. Comment on peut agiter cette idée ? Wade est arrivé au pouvoir grâce au second tour. Wade n’a pas le droit de faire moins que Senghor et Abdou Diouf. Grand combattant de la liberté, plusieurs fois emprisonné pour son combat en faveur de la démocratie, une fois installé au pouvoir par le second tour, il veut supprimer ce qui lui a permis de réaliser son rêve. Nous n’accepterons pas qu’il fasse de ce pays une république bananière. Nous sommes prêts à descendre dans la rue pour nous opposer vigoureusement à cette forfaiture. Notre démocratie ne doit pas reculer. Me Wade n’a pas le droit de la faire reculer et nous ne l’accepterons pas. Le second tour ne sera pas supprimé. Quiconque voudra le supprimer, nous trouvera sur son chemin.
Après les révélations contenues dans le livre d’Abdou Latif Coulibaly, Me Wade a "blanchi" son fils dont il dit qu’il n’a rien détourné. Comment jugez-vous cette attitude ?
Il ne peut pas blanchir son fils. Il n’est pas un tribunal. Ce n’est pas à lui de dire que son fils est innocent. A chaque fois qu’un client vient me voir, il est convaincu de l’innocence de son fils, mais à la lecture du dossier je me rends compte que le fils est plus que coupable. Il n’appartient pas et n’incombe pas à Wade de juger son fils. Chaque père de famille aime son fils. Il n’est pas objectif. Il aurait pu se garder de faire ce commentaire. Wade n’est pas bien conseillé. En faisant cette déclaration, il s’expose et il se discrédite. Il devrait dire en tant que président de tous les Sénégalais : ’’mon fils étant un Sénégalais, il n’a qu’à se défendre, je laisse la justice de mon pays trancher et juger’’. Ce serait la meilleure attitude. C’est ce qu’on attend de lui, mais pas des déclarations à l’emporte-pièce.
A votre avis, quelle suite faut-il donner aux révélations de "Contes et Mécomptes de l’Anoci" ?
C’est parce qu’il y a des révélations qu’il existe automatiquement des poursuites. Mais Karim Wade et ceux qui ont géré l’Anoci avec lui doivent s’expliquer pour montrer leur innocence. J’ai été très déçu par le passage de Karim Wade à l’Assemblée nationale. Nous ne disposions d’aucun document pouvant nous permettre de mener à bien cette audition. Jusqu’au moment de son arrivée, aucun député ne disposait du rapport. Wade dit aux Etats-Unis que même l’Assemblée nationale a délivré un quitus. Comment les députés peuvent délivrer un quitus à quelqu’un qui est venu avec des caméras et des diapositifs pour nous montrer des routes. On a manqué de respect à l’institution parlementaire. Me Wade a dit aux Etats-Unis que l’Assemblée nationale à délivré un quitus : je dis que c’est faux !
Vous êtes l’avocat des correspondants de "l’As" et "Rfm" à Kaolack et Kaffrine. Comment avez-vous vécu les déclarations du ministre de la Justice sur cette affaire ?
C’est une sortie véritablement malheureuse. Je pense que Madické doit regretter ses propos sur cette affaire. C’est une immixtion grave dans le métier de journaliste. Abdou Dia nul ne conteste sa qualité de correspondant de "Rfm" à Kaffrine, nul ne conteste également la qualité de correspondant du journal "l’As" à Kaolack de Pape Samba Sène. Si un communiqué dit qu’ils ne sont pas des journalistes, c’est donner raison au gouverneur qui les considère comme des malfaiteurs qui se sont associés et qui vise le délit d’association de malfaiteurs. Le gouverneur n’a pas raison, et son avocat n’a pas raison. Dans le communiqué du ministre on tente de ’’blanchir’’ le gouverneur en disant qu’il n’est pas membre de la commission. Ce qui est vrai, il n’est pas membre de la commission, mais il a reçu sa part du gâteau. Mes clients ont des sources dans l’entourage du gouverneur. Notamment le maire Wilane, le président du conseil régional Babacar Gaye qui ont dit que ce sont de vieilles pratiques. Je pense que la justice va revenir à de meilleurs sentiments. Ce n’est pas normal que le président parle de dépénaliser les délits de presse et qu’à Kaolack un juge d’instruction envoie des journalistes en prison.
Vous êtes vice président du "Jaraaf". Comment se porte le club ?
Il n’y a aucun problème au Jaraaf. C’est le plus grand club du Sénégal. Naturellement il y a des frondeurs mais c’est une infime minorité. Il a un grand président qui s’appelle Wagane Diouf. Le "Jaraaf" se bat aujourd’hui pour une place africaine, il a de grands footballeurs, c’est un club pluridisciplinaire. Vraiment, c’est le club en forme du moment.
Quel commentaire faites-vous sur l’élection d’Augustin Senghor à la tête de la fédération sénégalaise de football ?
Comme Elhadji Malick Gackou est de "Bennoo Siggil Senegaal", le pouvoir pensait qu’avec son élection, l’opposition aurait une mainmise sur le football. Ce qui est inexact. Il ne faut pas politiser le sport. Gackou n’ose pas parler de "Bennoo" dans le football. Je ne l’aurais pas soutenu. C’est maladroit de voir l’Etat s’immiscer dans le football et son organisation.
Cette annonce de candidature est prématurée. Il est libre de déclarer sa candidature. Cela veut dire que déjà il est en campagne électorale. Malheureusement, cela fausse l’esprit du jeu démocratique. Cela handicape le développement du Sénégal, car dès lors que l’on déclare sa candidature, on est en campagne, on ne ménage aucun effort pour gagner. Je pense que c’est prématuré, par exemple, moi je suis candidat en 2012 mais on attend d’y mettre les formes, qu’un congrès vienne le confirmer. Wade ou pas, je serai sur la ligne de départ.
Qu’en sera-t-il de votre compagnonnage avec le PDS ?
On était ensemble juste pour permettre à Wade de gagner en 2000 et en 2007. Maintenant, c’est mon tour. Que Me Wade et compagnie votent Me Elhadji Diouf. Ils ne le feront pas, ils doivent rendre la monnaie de la pièce. Nos amis du Pds sont égoïstes, ils pensent que nous devons être derrière eux. Si on est derrière eux, un moment donné, il faut qu’ils se rangent derrière nous, sinon cela va ressembler à de l’esclavage et moi je ne suis l’esclave de personne. Le Pds n’a aucun respect pour ses alliés. C’est pourquoi, je pense qu’on est au bord de la rupture. Compagnonnage ou pas, moi j’ai des ambitions comme Abdoulaye Wade. Au lieu de songer à rendre la monnaie de la pièce, ils ne pensent qu’à eux même. Je demande à Wade et à son parti d’élire Elhadji Diouf. J’attends le retour de l’ascenseur. Ils ont tendance à utiliser les autres et à les jeter comme du citron pressé. En politique, il faut être généreux et au Pds, ils ne sont pas généreux.
Certains parmi eux théorisent la suppression du second tour. Que vous inspire une telle perspective ?
Avec le Pds, on aura tout vu. Je suis avec eux dans la mouvance présidentielle, mais je suis toujours déçu. Comment on peut agiter cette idée ? Wade est arrivé au pouvoir grâce au second tour. Wade n’a pas le droit de faire moins que Senghor et Abdou Diouf. Grand combattant de la liberté, plusieurs fois emprisonné pour son combat en faveur de la démocratie, une fois installé au pouvoir par le second tour, il veut supprimer ce qui lui a permis de réaliser son rêve. Nous n’accepterons pas qu’il fasse de ce pays une république bananière. Nous sommes prêts à descendre dans la rue pour nous opposer vigoureusement à cette forfaiture. Notre démocratie ne doit pas reculer. Me Wade n’a pas le droit de la faire reculer et nous ne l’accepterons pas. Le second tour ne sera pas supprimé. Quiconque voudra le supprimer, nous trouvera sur son chemin.
Après les révélations contenues dans le livre d’Abdou Latif Coulibaly, Me Wade a "blanchi" son fils dont il dit qu’il n’a rien détourné. Comment jugez-vous cette attitude ?
Il ne peut pas blanchir son fils. Il n’est pas un tribunal. Ce n’est pas à lui de dire que son fils est innocent. A chaque fois qu’un client vient me voir, il est convaincu de l’innocence de son fils, mais à la lecture du dossier je me rends compte que le fils est plus que coupable. Il n’appartient pas et n’incombe pas à Wade de juger son fils. Chaque père de famille aime son fils. Il n’est pas objectif. Il aurait pu se garder de faire ce commentaire. Wade n’est pas bien conseillé. En faisant cette déclaration, il s’expose et il se discrédite. Il devrait dire en tant que président de tous les Sénégalais : ’’mon fils étant un Sénégalais, il n’a qu’à se défendre, je laisse la justice de mon pays trancher et juger’’. Ce serait la meilleure attitude. C’est ce qu’on attend de lui, mais pas des déclarations à l’emporte-pièce.
A votre avis, quelle suite faut-il donner aux révélations de "Contes et Mécomptes de l’Anoci" ?
C’est parce qu’il y a des révélations qu’il existe automatiquement des poursuites. Mais Karim Wade et ceux qui ont géré l’Anoci avec lui doivent s’expliquer pour montrer leur innocence. J’ai été très déçu par le passage de Karim Wade à l’Assemblée nationale. Nous ne disposions d’aucun document pouvant nous permettre de mener à bien cette audition. Jusqu’au moment de son arrivée, aucun député ne disposait du rapport. Wade dit aux Etats-Unis que même l’Assemblée nationale a délivré un quitus. Comment les députés peuvent délivrer un quitus à quelqu’un qui est venu avec des caméras et des diapositifs pour nous montrer des routes. On a manqué de respect à l’institution parlementaire. Me Wade a dit aux Etats-Unis que l’Assemblée nationale à délivré un quitus : je dis que c’est faux !
Vous êtes l’avocat des correspondants de "l’As" et "Rfm" à Kaolack et Kaffrine. Comment avez-vous vécu les déclarations du ministre de la Justice sur cette affaire ?
C’est une sortie véritablement malheureuse. Je pense que Madické doit regretter ses propos sur cette affaire. C’est une immixtion grave dans le métier de journaliste. Abdou Dia nul ne conteste sa qualité de correspondant de "Rfm" à Kaffrine, nul ne conteste également la qualité de correspondant du journal "l’As" à Kaolack de Pape Samba Sène. Si un communiqué dit qu’ils ne sont pas des journalistes, c’est donner raison au gouverneur qui les considère comme des malfaiteurs qui se sont associés et qui vise le délit d’association de malfaiteurs. Le gouverneur n’a pas raison, et son avocat n’a pas raison. Dans le communiqué du ministre on tente de ’’blanchir’’ le gouverneur en disant qu’il n’est pas membre de la commission. Ce qui est vrai, il n’est pas membre de la commission, mais il a reçu sa part du gâteau. Mes clients ont des sources dans l’entourage du gouverneur. Notamment le maire Wilane, le président du conseil régional Babacar Gaye qui ont dit que ce sont de vieilles pratiques. Je pense que la justice va revenir à de meilleurs sentiments. Ce n’est pas normal que le président parle de dépénaliser les délits de presse et qu’à Kaolack un juge d’instruction envoie des journalistes en prison.
Vous êtes vice président du "Jaraaf". Comment se porte le club ?
Il n’y a aucun problème au Jaraaf. C’est le plus grand club du Sénégal. Naturellement il y a des frondeurs mais c’est une infime minorité. Il a un grand président qui s’appelle Wagane Diouf. Le "Jaraaf" se bat aujourd’hui pour une place africaine, il a de grands footballeurs, c’est un club pluridisciplinaire. Vraiment, c’est le club en forme du moment.
Quel commentaire faites-vous sur l’élection d’Augustin Senghor à la tête de la fédération sénégalaise de football ?
Comme Elhadji Malick Gackou est de "Bennoo Siggil Senegaal", le pouvoir pensait qu’avec son élection, l’opposition aurait une mainmise sur le football. Ce qui est inexact. Il ne faut pas politiser le sport. Gackou n’ose pas parler de "Bennoo" dans le football. Je ne l’aurais pas soutenu. C’est maladroit de voir l’Etat s’immiscer dans le football et son organisation.