Le pouvoir (à distinguer de l’Etat)…anthropophage vient de tuer un de ses « fils », Malick Ba, se détournant ainsi de sa mission originelle, consistant à garantir les libertés individuelles. Dans son traité théologico-politique, Bachum Spinoza nous apprend que « la fin dernière de l’Etat n'est pas la domination ; ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte et faire qu'il appartienne à un autre, que l'Etat est institué ; au contraire c'est pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-dire conserve, aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir. »
Ce droit naturel d’exister et d’agir, le pouvoir, ce monstre hideux et froid, cannibale et carnivore à la fois, semble le fouler au pied, au point d’abattre froidement un innocent, jeune marié, père de trois enfants. Au mépris des règles les plus élémentaires de la Démocratie.
Le monstre oublie que dans un Etat de Droit, le citoyen n’a pas seulement des devoirs, mais également des droits, parmi lesquels, le droit de manifester, inscrit dans la Charte de la Nation. Dès lors, quoi de plus normal pour des citoyens, dépouillés de leur vote légal et légitime, de contester une décision arbitraire et politicienne par le biais d’une marche. Seulement voilà, au Sénégal, depuis 2000, on tue les manifestants.
Sinon comment comprendre la sortie inopportune et maladroite de Aliou Sow, qui au moment où Sangalkam, que dis-je, le Sénégal pleure son martyr, verse dans la provocation. Le ministre de la décentralisation à l’origine du découpage qui a conduit à la manifestion qui a causé un mort ne regrette rien. Il ne saurait en être autrement, la voracité et la rapacité d’un vautour ne sont assouvies qu’à côté du monstre. Celui-ci dévore, ceux-là, charognards, se délectent des restes. Pire que des sangsues, ils sucent le sang glorieux du peuple. Parasites de ministres… Tous coupables.
A huit mois de l’élection présidentielle, le monstre vient de montrer à la face du monde l’attitude qu’il compte désormais adopter pour « s’asseoir » à nouveau. Le régime qui a perdu sa légitimité, parce que n’étant plus reconnu et accepté par ceux sur qui il est censé s’exercer, sait également qu’il ne sera pas légalement reconduit, la volonté populaire l’ayant abandonné. Pour se maintenir encore au pouvoir, le monstre développe la stratégie de la terreur et de peur.
Certainement nos dirigeants actuels ont fait sienne la conviction de Machiavel qui consiste à se poser une question et une seule : « comment obtenir le pouvoir et le conserver ? » D’ailleurs, nombreux sont ceux qui, parmi eux, se targuent d’avoir Le Prince comme livre de chevet. Plus proches de satan que de Dieu, ils ne s’attachent pas à bien user du pouvoir selon les vertus morales mais s’emploient à acquérir tous les moyens militaires, économiques et juridiques qui garantiront leur force. Car à ces « machiavéliques » des années 2000, leur gourou suggère de punir sévèrement ceux qui contestent son autorité, de préférence en s'employant à marquer les imaginations (tortures publiques par exemple).
A Sangalkam, la pratique s’est substituée la théorie et le meurtre de Malick Bâ en apporte la preuve. « La fin justifie les moyens », psalmodie, telle une litanie, le monstre cannibale. En d’autres termes, peu importe pour lui les moyens utilisés, l'essentiel c'est d'arriver à son but et non pas comment. Il tuait, il tue, il tuera encore… peu être. Mais le peuple ne reculera pas, ne reculera plus. Un jour de mort n’est pas un jour de vie dit l’adage. Pour la justice et l’égalité et contre l’impunité, la bataille mérite d’être menée. Saint Augustin a dit « Dans le combat pour la Justice, la désobéissance civile est moralement acceptable ». Et il est temps.
Pour l’instant, le monstre continue de s’asseoir sur une montagne de cadavres. Et quelle « déhontée façon de s’asseoir » pour parler comme Kourouma.
Vive le Sénégal
Coumba Sène
Ce droit naturel d’exister et d’agir, le pouvoir, ce monstre hideux et froid, cannibale et carnivore à la fois, semble le fouler au pied, au point d’abattre froidement un innocent, jeune marié, père de trois enfants. Au mépris des règles les plus élémentaires de la Démocratie.
Le monstre oublie que dans un Etat de Droit, le citoyen n’a pas seulement des devoirs, mais également des droits, parmi lesquels, le droit de manifester, inscrit dans la Charte de la Nation. Dès lors, quoi de plus normal pour des citoyens, dépouillés de leur vote légal et légitime, de contester une décision arbitraire et politicienne par le biais d’une marche. Seulement voilà, au Sénégal, depuis 2000, on tue les manifestants.
Sinon comment comprendre la sortie inopportune et maladroite de Aliou Sow, qui au moment où Sangalkam, que dis-je, le Sénégal pleure son martyr, verse dans la provocation. Le ministre de la décentralisation à l’origine du découpage qui a conduit à la manifestion qui a causé un mort ne regrette rien. Il ne saurait en être autrement, la voracité et la rapacité d’un vautour ne sont assouvies qu’à côté du monstre. Celui-ci dévore, ceux-là, charognards, se délectent des restes. Pire que des sangsues, ils sucent le sang glorieux du peuple. Parasites de ministres… Tous coupables.
A huit mois de l’élection présidentielle, le monstre vient de montrer à la face du monde l’attitude qu’il compte désormais adopter pour « s’asseoir » à nouveau. Le régime qui a perdu sa légitimité, parce que n’étant plus reconnu et accepté par ceux sur qui il est censé s’exercer, sait également qu’il ne sera pas légalement reconduit, la volonté populaire l’ayant abandonné. Pour se maintenir encore au pouvoir, le monstre développe la stratégie de la terreur et de peur.
Certainement nos dirigeants actuels ont fait sienne la conviction de Machiavel qui consiste à se poser une question et une seule : « comment obtenir le pouvoir et le conserver ? » D’ailleurs, nombreux sont ceux qui, parmi eux, se targuent d’avoir Le Prince comme livre de chevet. Plus proches de satan que de Dieu, ils ne s’attachent pas à bien user du pouvoir selon les vertus morales mais s’emploient à acquérir tous les moyens militaires, économiques et juridiques qui garantiront leur force. Car à ces « machiavéliques » des années 2000, leur gourou suggère de punir sévèrement ceux qui contestent son autorité, de préférence en s'employant à marquer les imaginations (tortures publiques par exemple).
A Sangalkam, la pratique s’est substituée la théorie et le meurtre de Malick Bâ en apporte la preuve. « La fin justifie les moyens », psalmodie, telle une litanie, le monstre cannibale. En d’autres termes, peu importe pour lui les moyens utilisés, l'essentiel c'est d'arriver à son but et non pas comment. Il tuait, il tue, il tuera encore… peu être. Mais le peuple ne reculera pas, ne reculera plus. Un jour de mort n’est pas un jour de vie dit l’adage. Pour la justice et l’égalité et contre l’impunité, la bataille mérite d’être menée. Saint Augustin a dit « Dans le combat pour la Justice, la désobéissance civile est moralement acceptable ». Et il est temps.
Pour l’instant, le monstre continue de s’asseoir sur une montagne de cadavres. Et quelle « déhontée façon de s’asseoir » pour parler comme Kourouma.
Vive le Sénégal
Coumba Sène