Si Moustapha Guèye, le « Tigre » de Fass, n’existait pas ... Mohamed Ndao Tyson l’aurait créé. On se rappelle, en effet, que c’est après avoir mis fin au règne sans partage de la tête de l’écurie Fass, en 1996 au stade Demba Diop, que Tyson avait réellement pris son vol. Et commencé à aligner les victoires. Sa cible de l’époque a été pour l’essentiel le bataillon des « papys » constitué par les Toubabou Dior, Mohamed Aly, Mor Fadam, il est vrai les notables poids lourds de l’époque, qui ont tour à tour été étalés par le leader de la Génération Boul Falé. La banlieue vibre encore au rythme de ce nouveau concept et la jeunesse se trouve en Mohamed Ndao Tyson, le modèle tant rêvé. Comme tout jeune Sénégalais, il s’inspire du modèle américain fait de réalisme. Ses déclarations sonnent comme une révolution dans l’arène et s’articulent autour d’une réelle prise de conscience des lutteurs car ce sont eux qui font le spectacle et déplacent les foules. Et doivent donc en vivre.
Doté d’un gabarit impressionnant, le fils de Ndangane (un quartier de Kaolack) balaie tout sur son passage et son parcours est jalonné de « scalps » et se voit proposer un pont en or (30.000.000 de francs CFA) pour affronter Manga 2, le « dernier des mohicans ». Tyson décrocha une victoire qui en fit le maître incontesté de l’arène. Pendant près de 10 ans (1996-2005) Mohamed Ndao Tyson a constitué le centre de gravité de la lutte avec frappe. Grand champion, le colosse de Pikine n’en était pas moins également un homme d’affaires averti, sans état d’âme dès lors qu’il s’agissait de ficeler un combat. Profitant de l’arrivée dans l’arène des premiers sponsors de divers horizons, Mohamed Ndao Tyson mord à fonds dans ce gâteau. Ses sorties lui permettent de se constituer un véritable trésor de guerre.
force de la nature
Au plan sportif, la saga de la tête de file de l’écurie Boul Falé a connu un coup de frein le 1er janvier 2005, au stade Demba Diop, là où en 1996, il avait pris son envol vers les cimes de l’arène. Son tombeur : un jeune venu de Mbour. Véritable force de la nature, Serigne Dia Bombardier, qui déplace le centre de gravité de la lutte vers la Petite Côte. A Mbour d’abord puis à Joal ; puisqu’après Bombardier, Yakhya Diop Yekini s’est aussi offert le scalp de Tyson. Pour contester ce nouvel ordre dans l’arène, Mohamed Ndao Tyson entreprend une opération « Retour au premier plan » le 7 janvier 2007 contre le B52. Mais, comme en 2005, il trébuche et pire, il écope d’une sanction administrative censée l’éloigner de l’arène pendant trois ans.
Il n’a cependant pas purgé la totalité de sa peine, le CNG l’ayant gracié après deux ans de purgatoire. Et ses milliers de supporters de rêver du retour de celui qui avait révolutionné l’arène avec ses belles chorégraphies et le spectacle qu’il produit à chacune de ses apparitions. Mais rien ne plaide pour une telle éventualité. On peut même dire que Mohamed Ndao Tyson s’éloigne de l’arène, lui qui a été fait « cheikh ». De temps à autres, il fait des apparitions toujours très médiatisées à Iba Mar Diop ou à Demba Diop, aux côtés de ses protégés Eumeu Sène, Gambiens et autres Jordan. Orpheline de Mohamed Ndao Tyson, l’arène cherche un poids lourds qui pourrait porter valablement la contradiction aux Yékini, Bombardier et autres Gris Bordeaux. Et ils sont nombreux les amateurs de lutte et de sensations fortes qui paieraient cher pour revoir Tyson dans l’arène. Mais comme l’on ne saurait être plus royaliste que le roi ...
Babacar S. FAYE
Source Le Soleil
Doté d’un gabarit impressionnant, le fils de Ndangane (un quartier de Kaolack) balaie tout sur son passage et son parcours est jalonné de « scalps » et se voit proposer un pont en or (30.000.000 de francs CFA) pour affronter Manga 2, le « dernier des mohicans ». Tyson décrocha une victoire qui en fit le maître incontesté de l’arène. Pendant près de 10 ans (1996-2005) Mohamed Ndao Tyson a constitué le centre de gravité de la lutte avec frappe. Grand champion, le colosse de Pikine n’en était pas moins également un homme d’affaires averti, sans état d’âme dès lors qu’il s’agissait de ficeler un combat. Profitant de l’arrivée dans l’arène des premiers sponsors de divers horizons, Mohamed Ndao Tyson mord à fonds dans ce gâteau. Ses sorties lui permettent de se constituer un véritable trésor de guerre.
force de la nature
Au plan sportif, la saga de la tête de file de l’écurie Boul Falé a connu un coup de frein le 1er janvier 2005, au stade Demba Diop, là où en 1996, il avait pris son envol vers les cimes de l’arène. Son tombeur : un jeune venu de Mbour. Véritable force de la nature, Serigne Dia Bombardier, qui déplace le centre de gravité de la lutte vers la Petite Côte. A Mbour d’abord puis à Joal ; puisqu’après Bombardier, Yakhya Diop Yekini s’est aussi offert le scalp de Tyson. Pour contester ce nouvel ordre dans l’arène, Mohamed Ndao Tyson entreprend une opération « Retour au premier plan » le 7 janvier 2007 contre le B52. Mais, comme en 2005, il trébuche et pire, il écope d’une sanction administrative censée l’éloigner de l’arène pendant trois ans.
Il n’a cependant pas purgé la totalité de sa peine, le CNG l’ayant gracié après deux ans de purgatoire. Et ses milliers de supporters de rêver du retour de celui qui avait révolutionné l’arène avec ses belles chorégraphies et le spectacle qu’il produit à chacune de ses apparitions. Mais rien ne plaide pour une telle éventualité. On peut même dire que Mohamed Ndao Tyson s’éloigne de l’arène, lui qui a été fait « cheikh ». De temps à autres, il fait des apparitions toujours très médiatisées à Iba Mar Diop ou à Demba Diop, aux côtés de ses protégés Eumeu Sène, Gambiens et autres Jordan. Orpheline de Mohamed Ndao Tyson, l’arène cherche un poids lourds qui pourrait porter valablement la contradiction aux Yékini, Bombardier et autres Gris Bordeaux. Et ils sont nombreux les amateurs de lutte et de sensations fortes qui paieraient cher pour revoir Tyson dans l’arène. Mais comme l’on ne saurait être plus royaliste que le roi ...
Babacar S. FAYE
Source Le Soleil