Si l’Adpme était une entreprise privée, j’aurais tout simplement demandé le dépôt de bilan et déclaré la faillite de l’institution, parce que tous les clignotants étaient au rouge. L’Adpme fonctionne avec une dotation annuelle de l’Etat. C’est sa seule source de revenus qui s’élève à 391 millions FCfa et que la masse salariale était 389 millions FCfa. Ce qui signifie que lorsque vous payez normalement le personnel, il vous restait 2 millions FCfa pour payer les autres charges de fonctionnement : la location, l’eau, l’électricité, le carburant, le téléphone, les besoins de papeterie. Il vous reste également 2 millions FCfa pour renouveler l’ensemble de vos investissements, il vous reste 2 millions FCfa pour mener l’ensemble des programme puisque L’ADPME sa vocation première ce n’est pas de payer les salaires, mais d’appuyer et d’encadrer les Pme.
Comment est- ce qu’on est arrivé à cela ?
C’est parce qu’il y a eu énormément de laxisme dans la gestion. Je donnerai simplement un chiffre qui est assez révélateur: le montant de la dette était plus de 800 millions FCfa. Il s’y ajoute qu’un certain nombre de règles et de principes n’ont pas été respectés et qui font que pendant des années par exemple les impôts sur les salaires ont été prélevés sur le salaire du personnel, mais n’ont jamais été reversés à l’Etat, les précomptes Tva n’ont pas aussi été reversés à l’Etat. On a accumulé une dette sociale auprès de l’Ipres, à la caisse de sécurité sociale et auprès des fournisseurs. Certaines d’entre elles (dettes) n’ont pas été payées depuis quatre ans. Il y a également une dette au niveau du système bancaire.
Le ou les responsable(s) de la situation ?
Il y a au moins deux grands responsables. D’abord l’Etat, en ce sens que les organes de contrôle n’ont pas fonctionné. Et, on a laissé la situation se dégrader sur plusieurs exercices. Et de manière plus ciblée, c’est le Conseil de surveillance qui pour un certain nombre de raisons ne s’est plus réuni depuis quatre ans; or c’est ce conseil de surveillance qui veille à l’orthodoxie de la gestion et le Directeur général ne travaille normalement sous son autorité. Cela signifie que depuis quatre ans, aucun budget ni compte n’a été approuvé. Il n’y avait pas de commissaire au compte et d’organigramme. On s’est retrouvé dans une gouvernance absolument catastrophique l’Adpme avec une sorte de bateau ivre laissé à lui-même.
Comment est- ce qu’on est arrivé à cela ?
C’est parce qu’il y a eu énormément de laxisme dans la gestion. Je donnerai simplement un chiffre qui est assez révélateur: le montant de la dette était plus de 800 millions FCfa. Il s’y ajoute qu’un certain nombre de règles et de principes n’ont pas été respectés et qui font que pendant des années par exemple les impôts sur les salaires ont été prélevés sur le salaire du personnel, mais n’ont jamais été reversés à l’Etat, les précomptes Tva n’ont pas aussi été reversés à l’Etat. On a accumulé une dette sociale auprès de l’Ipres, à la caisse de sécurité sociale et auprès des fournisseurs. Certaines d’entre elles (dettes) n’ont pas été payées depuis quatre ans. Il y a également une dette au niveau du système bancaire.
Le ou les responsable(s) de la situation ?
Il y a au moins deux grands responsables. D’abord l’Etat, en ce sens que les organes de contrôle n’ont pas fonctionné. Et, on a laissé la situation se dégrader sur plusieurs exercices. Et de manière plus ciblée, c’est le Conseil de surveillance qui pour un certain nombre de raisons ne s’est plus réuni depuis quatre ans; or c’est ce conseil de surveillance qui veille à l’orthodoxie de la gestion et le Directeur général ne travaille normalement sous son autorité. Cela signifie que depuis quatre ans, aucun budget ni compte n’a été approuvé. Il n’y avait pas de commissaire au compte et d’organigramme. On s’est retrouvé dans une gouvernance absolument catastrophique l’Adpme avec une sorte de bateau ivre laissé à lui-même.