Juger un présumé coupable, ce n’est pas l’humilier. La force sans le droit est tyrannique. La justice de mon pays est en train de se muer en monstre hideux, sous les traits d’un juge totalement dépassé par les événements, servi par des matons aussi zélés que veules.
Que reproche-t-on à Karim WADE ? Les échos que les citoyens sénégalais reçoivent de ce procès rendent-ils compte vraiment de ce qui se passe à l’intérieur du temple de Thémis ?
Nous sommes excédés. Par cette parodie de justice. Et surtout pour la manière dont notre pays est dirigé. Aujourd’hui la cacophonie qui caractérise la communication présidentielle créé une dissonance telle que nous avons l’impression d’avoir affaire à une véritable armée mexicaine. Qui détient la vérité. Qui est légitime à parler au nom du pouvoir ? Quelle distance entre la parole politicienne et la parole étatique ?
A l’intérieur de l’APR, MACKY est devenu un arbitre fantoche qui a cessé depuis longtemps de compter les coups bas et autres peaux de banane que s’échangent et se glissent ses affidés.
Entre la peur de virer le PS et de se faire un adversaire sur le chemin de 2017 ou attendre le deuxième tour et compter sur lui, MACKY est soumis à un drame shakespearien. Ce grand écart qui ne cesse d’augmenter est à coup sûr une position inconfortable, et ce jeu d’équilibriste ne peut pas durer indéfiniment. Et qui sait si d’ailleurs il sera au deuxième tour ?
Me WADE est venu mettre de l’huile sur le feu. Il a fait revêtir à ses troupes leur bleu de chauffe, et pour qui le connait suffisamment, il ne cessera ses actions ni n’arrêtera ses troupes qu’une fois les discussions ouvertes, des discussions dont l’issue est fixée à l’avance par ses soins : juger KARIM et l’innocenter.
MACKY qui voulait lancer ses travaux et s’attirer par-là les bonnes grâces de TOUBA, pour transformer cette occasion en opportunité politique n’a donc pas lésiné sur les moyens, pour se payer le luxe de déplacer la figure marquante du Mouridisme et tous les caciques de la confrérie à sa cérémonie. Aujourd’hui, les langues se délient sur les manœuvres et le stratagème déployés pour réussir ce coup de force. On parle de milliards, dont les détails du dispatching alimentent les chaumières de ce coin du Baol.
Couper à Me WADE toute retraite et s’attirer les bonnes grâces d’un de ses soutiens indéfectibles à été le coup de force qu’il a tenté de réussir. Y est-il parvenu ? L’avenir nous le dira, certainement.
Mais tous ceux qui ont suivi le discours du porte-parole ont bien constaté qu’il était un réquisitoire contre des propos jugés discourtois formulés par un protecteur du couple présidentiel. L’autre disait qu’il préférait un ennemi malin à un ami sot. Cet événement impromptu a surement bouleversé l’agenda politique de MACKY adossé au lancement des travaux de l’autoroute !
Dommage pour lui. Rien ne semble lui sourire, MACKY.
Il a peiné à mobiliser autour de tous les événements phares sur lesquels il comptait pour s’offrir une mobilisation de revanche. A Touba, il a fallu l’intervention du Khalif pour lui éviter une humiliation historique. Et malgré tout il y a eu droit. L’Obs a eu bien eu raison de titrer : Me WADE efface MACKY à Touba !
MACKY est animé de bonne volonté certes ; ses idées même si elles ne sont pas géniales ont le mérite d’exister et l’onction du FMI a semblé bénir le PSE.
Depuis le temps qu’on nous en parle, la mise en œuvre pose problème.
C’est lui-même qui l’a dit en effet. Rares sont les ministres qui lui donnent satisfaction !
Si en plus son parti ressemble à une armée mexicaine et que chacun fait ce qu’il veut ou comme bon lui semble, il est clair qu’il regardera, impuissant, tout partir en déliquescence.
Car quel que soit la bonne intention qui a inspiré l’action du moment, cela est noyé par les miasmes morbides de la parodie de justice à la CREI, rythmée par les vociférations d’un juge aux abois, les simagrées de Me El Hadj DIOUF, et les effets de manche d’avocats plus soucieux d’alimenter la polémique que de dire le doit, et de veiller au respect de la loi, par une instruction à charge tout azimut.
Le Sénégal de 2015 s’enfonce chaque jour un peu plus dans la voie de l’anomie. Ce ne sont plus des partis qui mènent la lutte contre l’oppression, ce sont les populations elles-mêmes qui sont excédées par l’oppression : à Colobane, les populations se mobilisent pour dire non à la condamnation de leurs enfants. Les parents de l’Etudiant Bassirou FAYE attendent toujours que justice leur soit rendue. Les régions visitées par MACKY attendent toujours que les promesses qu’il leur a faites par soient tenues.
Finalement, après toutes ces promesses, après toutes ces déclarations de bonnes intentions, au milieu de cette cacophonie bruyante, tout le pays saisi par la même misère et la pauvreté ambiantes attend que les promesses soient traduites enfin en actes, et que la rupture, l’accélération de la cadence et le travail promis soient concrétisés.
Et pourtant cette tension oppressante que tout le monde déplore n’est le fait que de personnes qui ne vivent que de divisions et ne peuvent exister que dans un tel contexte.
Faire croire à MACKY qu’il perdra les élections contre KARIM s’il le libère de la prison équivaut à mon sens à un mépris de l’intelligence et du bon sens du premier d’entre nous. Je ne puis croire qu’il serait capable de croire une telle lubie, au point qu’on prête à son épouse, toujours elle, la pauvre ! d’en être la première convaincue !
Le dialogue dans le bon sens, le pencoo est une vertu que MACKY, les Chefs religieux et toute la classe politique devraient rapidement retrouver, pour échapper aux combines et traquenards de leurs conseillers, leurs proches, leurs chambellans et autres porte-paroles, leurs militants afin que l’intérêt supérieur de notre nation soit préservée.
Les citoyens sénégalais qui observent en silence toute cette tragi comédie connaissent bien mieux que les politiciens qui disent parler en leur noms les tenants et les aboutissants de cette agitation toute aussi bruyante que stérile, mais dangereuse et potentiellement lourdes de conséquences dont les effets peuvent échapper à tout le monde.
Allez demander à COMPAORE celui à qui notre bien aimé MACKY prédisait tout dernièrement un mandat supplémentaire, au vu de sa popularité dans son pays.
Connait –il seulement la sienne ? Et surtout combien les sénégalais sont excédés et attendent la première occasion de le manifester…
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R
Que reproche-t-on à Karim WADE ? Les échos que les citoyens sénégalais reçoivent de ce procès rendent-ils compte vraiment de ce qui se passe à l’intérieur du temple de Thémis ?
Nous sommes excédés. Par cette parodie de justice. Et surtout pour la manière dont notre pays est dirigé. Aujourd’hui la cacophonie qui caractérise la communication présidentielle créé une dissonance telle que nous avons l’impression d’avoir affaire à une véritable armée mexicaine. Qui détient la vérité. Qui est légitime à parler au nom du pouvoir ? Quelle distance entre la parole politicienne et la parole étatique ?
A l’intérieur de l’APR, MACKY est devenu un arbitre fantoche qui a cessé depuis longtemps de compter les coups bas et autres peaux de banane que s’échangent et se glissent ses affidés.
Entre la peur de virer le PS et de se faire un adversaire sur le chemin de 2017 ou attendre le deuxième tour et compter sur lui, MACKY est soumis à un drame shakespearien. Ce grand écart qui ne cesse d’augmenter est à coup sûr une position inconfortable, et ce jeu d’équilibriste ne peut pas durer indéfiniment. Et qui sait si d’ailleurs il sera au deuxième tour ?
Me WADE est venu mettre de l’huile sur le feu. Il a fait revêtir à ses troupes leur bleu de chauffe, et pour qui le connait suffisamment, il ne cessera ses actions ni n’arrêtera ses troupes qu’une fois les discussions ouvertes, des discussions dont l’issue est fixée à l’avance par ses soins : juger KARIM et l’innocenter.
MACKY qui voulait lancer ses travaux et s’attirer par-là les bonnes grâces de TOUBA, pour transformer cette occasion en opportunité politique n’a donc pas lésiné sur les moyens, pour se payer le luxe de déplacer la figure marquante du Mouridisme et tous les caciques de la confrérie à sa cérémonie. Aujourd’hui, les langues se délient sur les manœuvres et le stratagème déployés pour réussir ce coup de force. On parle de milliards, dont les détails du dispatching alimentent les chaumières de ce coin du Baol.
Couper à Me WADE toute retraite et s’attirer les bonnes grâces d’un de ses soutiens indéfectibles à été le coup de force qu’il a tenté de réussir. Y est-il parvenu ? L’avenir nous le dira, certainement.
Mais tous ceux qui ont suivi le discours du porte-parole ont bien constaté qu’il était un réquisitoire contre des propos jugés discourtois formulés par un protecteur du couple présidentiel. L’autre disait qu’il préférait un ennemi malin à un ami sot. Cet événement impromptu a surement bouleversé l’agenda politique de MACKY adossé au lancement des travaux de l’autoroute !
Dommage pour lui. Rien ne semble lui sourire, MACKY.
Il a peiné à mobiliser autour de tous les événements phares sur lesquels il comptait pour s’offrir une mobilisation de revanche. A Touba, il a fallu l’intervention du Khalif pour lui éviter une humiliation historique. Et malgré tout il y a eu droit. L’Obs a eu bien eu raison de titrer : Me WADE efface MACKY à Touba !
MACKY est animé de bonne volonté certes ; ses idées même si elles ne sont pas géniales ont le mérite d’exister et l’onction du FMI a semblé bénir le PSE.
Depuis le temps qu’on nous en parle, la mise en œuvre pose problème.
C’est lui-même qui l’a dit en effet. Rares sont les ministres qui lui donnent satisfaction !
Si en plus son parti ressemble à une armée mexicaine et que chacun fait ce qu’il veut ou comme bon lui semble, il est clair qu’il regardera, impuissant, tout partir en déliquescence.
Car quel que soit la bonne intention qui a inspiré l’action du moment, cela est noyé par les miasmes morbides de la parodie de justice à la CREI, rythmée par les vociférations d’un juge aux abois, les simagrées de Me El Hadj DIOUF, et les effets de manche d’avocats plus soucieux d’alimenter la polémique que de dire le doit, et de veiller au respect de la loi, par une instruction à charge tout azimut.
Le Sénégal de 2015 s’enfonce chaque jour un peu plus dans la voie de l’anomie. Ce ne sont plus des partis qui mènent la lutte contre l’oppression, ce sont les populations elles-mêmes qui sont excédées par l’oppression : à Colobane, les populations se mobilisent pour dire non à la condamnation de leurs enfants. Les parents de l’Etudiant Bassirou FAYE attendent toujours que justice leur soit rendue. Les régions visitées par MACKY attendent toujours que les promesses qu’il leur a faites par soient tenues.
Finalement, après toutes ces promesses, après toutes ces déclarations de bonnes intentions, au milieu de cette cacophonie bruyante, tout le pays saisi par la même misère et la pauvreté ambiantes attend que les promesses soient traduites enfin en actes, et que la rupture, l’accélération de la cadence et le travail promis soient concrétisés.
Et pourtant cette tension oppressante que tout le monde déplore n’est le fait que de personnes qui ne vivent que de divisions et ne peuvent exister que dans un tel contexte.
Faire croire à MACKY qu’il perdra les élections contre KARIM s’il le libère de la prison équivaut à mon sens à un mépris de l’intelligence et du bon sens du premier d’entre nous. Je ne puis croire qu’il serait capable de croire une telle lubie, au point qu’on prête à son épouse, toujours elle, la pauvre ! d’en être la première convaincue !
Le dialogue dans le bon sens, le pencoo est une vertu que MACKY, les Chefs religieux et toute la classe politique devraient rapidement retrouver, pour échapper aux combines et traquenards de leurs conseillers, leurs proches, leurs chambellans et autres porte-paroles, leurs militants afin que l’intérêt supérieur de notre nation soit préservée.
Les citoyens sénégalais qui observent en silence toute cette tragi comédie connaissent bien mieux que les politiciens qui disent parler en leur noms les tenants et les aboutissants de cette agitation toute aussi bruyante que stérile, mais dangereuse et potentiellement lourdes de conséquences dont les effets peuvent échapper à tout le monde.
Allez demander à COMPAORE celui à qui notre bien aimé MACKY prédisait tout dernièrement un mandat supplémentaire, au vu de sa popularité dans son pays.
Connait –il seulement la sienne ? Et surtout combien les sénégalais sont excédés et attendent la première occasion de le manifester…
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R