Le Président Macky Sall a réussi une prouesse : convaincre tous les bailleurs de Fonds de la pertinence du Plan Sénégal Emergent. Les milliards annoncés sont faramineux. Les sommes sont énormes. Le PSE est salué et loué par les partenaires du Sénégal qui applaudissent le Sénégal. C’est, sur le plan diplomatique, une victoire et sur le plan économique un triomphe. L’APR jubile. Même le Président de l’Assemblée Nationale Moustapha Niasse, de l’AFP, a chanté les prouesses de Macky Sall. Mais pour l’écrasante majorité de citoyens qui ne comprend pas les mécanismes de fonctionnement de la coopération économique et financière, le Président Macky Sall rentre au Sénégal avec de gigantesques caisses pleines d’argent liquide qu’il utilisera à sa guise.
Les incultes adeptes du clientélisme épient alors tout ce qui bouge. Les entrepreneurs politiques dont le génie dans la conquête de marché de gré à gré est insatiable se préparent déjà à une logique de subordination qui, il y a quelques années, a toujours été la base de la tutelle et de l’extrême politisation des œuvres de réalisation d’immenses chantiers. Des politiciens de quartiers, de rues et de meetings doués en dithyrambes et en mobilisations guettent la générosité même de Macky et de ceux qui sont avec lui : « Macky Sall amène des Milliards », exultent-ils. Ah les pauvres ! Ils ne comprennent rien !
Ils ne savent pas que le Sénégal bouge et change si bien qu’il tend à cesser d’être ce qu’il était. Le Président Macky Sall, embastillé par une nouvelle vision de l’action publique, a annoncé la couleur. Il faut se mettre au travail, au travail concluant, au travail productif pour que l’émergence soit atteinte.
Lui seul, dans le secret de son cabinet, comprend peut être cette exigence du XXI eme siècle dont l’enjeu principal est la lutte contre la dépendance économique et la pauvreté. Si le pouvoir est l’avoir, il n’en demeure pas moins qu’une obligation de résultat et de compte rendu s’impose irrémédiablement dans la gouvernance publique. La construction du nouvel Etat sénégalais est, par conséquent, fortement liée à la mise en scelle d’une nouvelle politique économique qui nécessite l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle élite de technocrates porteuse de la nouvelle rationalité voulue par les bailleurs de Fonds.
C’est pourquoi, si Diouf a eu son duo Sakho- Loum, on peut voir dans le régime nouveau le duo Ba- Cissé. Amadou Ba , l’actuel locataire de Peytavin ainsi que Moctar Cissé en charge du Budget devraient au moins faire l’objet de félicitations pour avoir été au cœur des négociations ayant permis à Macky Sall de triompher à Paris, en Chine, et au Qatar. Mais, c’est triste que les politiciens de Benno ne s’en limitent qu’à Macky Sall. or, ses prouesses récentes devraient bien être mises en asyndète avec la techocratie de Amadou Ba et de Mactar Cissé.
Seulement, le problème pour lui, Macky Sall, est l’impatience et l’exigence des Sénégalais difficiment satisafaisbles. Tant que Dakar ne sera pas comme Paris, comme en rêvait Senghor dans ses envolées lyriques, tant le coût de la vie n’est pas réduit, tant que le monde rural ne jouit pas d’une économie agro-sylvo-pastorale concluante, tant les inondations continueront à faire des désastres, tant que la pauvreté existe,tant que la mégalomanie politicienne continue à imbiber l’espace publique, les Sénégalais crieront toujours un ras-le-bol, si pertinents ou discourtois soit-il.
A l’exception d’une certaine classe politique, les acteurs civils et sociaux ne jubilent pas encore. Ils s’interrogent plutôt sur les conditionnalités des accords et sur leurs contreparties.
Le débat sera alors toujours plus animé, plus passionné et plus contradictoire. L’économie du Sénégal est d’une complexité difficile. Sous Senghor, « les Sénégalais sont fatigués », avait alerté Le Président Kéba Mbaye. Cette fatigue s’est –elle estompée sous Diouf et sous Wade ? disparaitra-t-elle sous Macky Sall ? Les Milliards annoncés permettront-ils de donner aux citoyens le bonheur intégral ? C’est une simple question ? Mais réaliser l’Emergence est le seul paradigme que lui impose l’Histoire. Peut-etre les mlilliards annoncés permettront aux Sénégalais d’ « être fatigués »
Les incultes adeptes du clientélisme épient alors tout ce qui bouge. Les entrepreneurs politiques dont le génie dans la conquête de marché de gré à gré est insatiable se préparent déjà à une logique de subordination qui, il y a quelques années, a toujours été la base de la tutelle et de l’extrême politisation des œuvres de réalisation d’immenses chantiers. Des politiciens de quartiers, de rues et de meetings doués en dithyrambes et en mobilisations guettent la générosité même de Macky et de ceux qui sont avec lui : « Macky Sall amène des Milliards », exultent-ils. Ah les pauvres ! Ils ne comprennent rien !
Ils ne savent pas que le Sénégal bouge et change si bien qu’il tend à cesser d’être ce qu’il était. Le Président Macky Sall, embastillé par une nouvelle vision de l’action publique, a annoncé la couleur. Il faut se mettre au travail, au travail concluant, au travail productif pour que l’émergence soit atteinte.
Lui seul, dans le secret de son cabinet, comprend peut être cette exigence du XXI eme siècle dont l’enjeu principal est la lutte contre la dépendance économique et la pauvreté. Si le pouvoir est l’avoir, il n’en demeure pas moins qu’une obligation de résultat et de compte rendu s’impose irrémédiablement dans la gouvernance publique. La construction du nouvel Etat sénégalais est, par conséquent, fortement liée à la mise en scelle d’une nouvelle politique économique qui nécessite l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle élite de technocrates porteuse de la nouvelle rationalité voulue par les bailleurs de Fonds.
C’est pourquoi, si Diouf a eu son duo Sakho- Loum, on peut voir dans le régime nouveau le duo Ba- Cissé. Amadou Ba , l’actuel locataire de Peytavin ainsi que Moctar Cissé en charge du Budget devraient au moins faire l’objet de félicitations pour avoir été au cœur des négociations ayant permis à Macky Sall de triompher à Paris, en Chine, et au Qatar. Mais, c’est triste que les politiciens de Benno ne s’en limitent qu’à Macky Sall. or, ses prouesses récentes devraient bien être mises en asyndète avec la techocratie de Amadou Ba et de Mactar Cissé.
Seulement, le problème pour lui, Macky Sall, est l’impatience et l’exigence des Sénégalais difficiment satisafaisbles. Tant que Dakar ne sera pas comme Paris, comme en rêvait Senghor dans ses envolées lyriques, tant le coût de la vie n’est pas réduit, tant que le monde rural ne jouit pas d’une économie agro-sylvo-pastorale concluante, tant les inondations continueront à faire des désastres, tant que la pauvreté existe,tant que la mégalomanie politicienne continue à imbiber l’espace publique, les Sénégalais crieront toujours un ras-le-bol, si pertinents ou discourtois soit-il.
A l’exception d’une certaine classe politique, les acteurs civils et sociaux ne jubilent pas encore. Ils s’interrogent plutôt sur les conditionnalités des accords et sur leurs contreparties.
Le débat sera alors toujours plus animé, plus passionné et plus contradictoire. L’économie du Sénégal est d’une complexité difficile. Sous Senghor, « les Sénégalais sont fatigués », avait alerté Le Président Kéba Mbaye. Cette fatigue s’est –elle estompée sous Diouf et sous Wade ? disparaitra-t-elle sous Macky Sall ? Les Milliards annoncés permettront-ils de donner aux citoyens le bonheur intégral ? C’est une simple question ? Mais réaliser l’Emergence est le seul paradigme que lui impose l’Histoire. Peut-etre les mlilliards annoncés permettront aux Sénégalais d’ « être fatigués »