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Mali : IBK nomme un gouvernement restreint de 6 membres, sans union nationale

Rédigé par leral.net le Mardi 28 Juillet 2020 à 09:22 | | 0 commentaire(s)|

Après la décision prise hier par la CEDEAO et ses six principaux axes pour une sortie de crise au Mali, le président Ibrahima Boubacar Keita a nommé un gouvernement restreint de 6 membres sans union nationale


Mali : IBK nomme un gouvernement restreint de 6 membres, sans union nationale
Plus de quarante jours après la démission de la précédente équipe, le premier ministre Boubou Cissé, finalement confirmé par le président Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), a formé, lundi 27 juillet dans la soirée, un cabinet restreint de six ministres.
D’après le monde.fr, sa première mission – négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale − s’annonce délicate.

Car sans surprise, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques a, dans la soirée de lundi, constaté « avec regret, que les conclusions du sommet des chefs d’Etat ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise », la ramenant « à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif ».

Tout en se pressant d’aller regarder l’annonce officielle de la constitution de cette nouvelle équipe, Mountaga Tall, ancien ministre devenu l’un des leaders de la coalition qui, depuis le 5 juin, ébranle le pouvoir, a proclamé : « Rien n’a changé. Nous ne sommes ni demandeurs ni preneurs de ce gouvernement d’union nationale. Nos positions restent les mêmes. Nous réitérons notre demande de démission d’“IBK”. »

« Nous souhaitons que tout reste dans la loi. La dissolution de l’Assemblée nationale est juste et légale », précise Mountaga Tall. « Notre problème n’est pas la formation du gouvernement. Nous demandons le départ du premier ministre qui a fait tirer sur les gens [entre 11 et 23 morts, selon les bilans, tués entre les 10 et 12 juillet]. Tant que cette question n’est pas réglée, rien n’est réglé. Nous avons besoin de présenter quelque chose au peuple », ajoute un cadre de la mouvance politique proche de l’imam Dicko.

La trêve des appels à la désobéissance civile décrétée jusqu’après la fête musulmane de l’Aïd qui doit intervenir fin juillet risque de ne pas durer.
Avec Le Monde