Impuissante face à l'avancée des Touareg et des islamistes au nord du Mali, la junte, au pouvoir depuis le coup d'État du 22 mars, a lancé un appel à l'aide vendredi. «Les rebelles continuent à agresser notre pays et terroriser nos populations, a lancé le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, dans un discours à la presse. La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale» du pays.
Les insurgés, qui sont passés à l'offensive dans le Nord en janvier, profitent en effet de la confusion régnant à Bamako à la suite du coup d'État militaire pour gagner du terrain. Vendredi matin, ils ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du pays aux confins de l'Algérie et du Niger.
Selon une source diplomatique africaine , c'est «essentiellement le groupe islamiste Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali appuyé par des combattants d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)» qui a mené l'assaut. Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et Ançar Dine, dont le chef est natif de Kidal, prenaient la ville en étau depuis plusieurs jours. Si le MNLA, qui affiche une position laïque, ne partage pas les objectifs d'Ançar Dine , qui vise l'instauration de la charia et a des liens avec Aqmi, les deux groupes combattent parfois ensemble l'armée malienne.
La junte au pouvoir depuis le coup d'État militaire, qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, avait justement invoqué, pour justifier son putsch, l'échec du régime contre la rébellion touareg. De fait, celle-ci a réalisé une offensive spectaculaire en deux mois. Jamais, lors des deux soulèvements touareg des années 1990 et 2000, les rebelles - qui comptent cette fois des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi - n'avaient à ce point menacé le pouvoir central, démoralisé une partie de l'armée et surtout engrangé de telles conquêtes.
Menace d'embargo
Sanogo a par ailleurs assuré que des élections libres allaient être organisées, sans toutefois donner de calendrier, alors que les pays africains voisins s'apprêtent à imposer des sanctions contre son pays. Il a dit comprendre la position de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a donné 72 heures aux auteurs du coup d'État pour se retirer avant de fermer les frontières et couper l'accès à la banque centrale régionale. Sanogo a cependant demandé à la Cédéao de le soutenir, assurant que la junte a pris le contrôle du pays avec l'intention de lancer «un processus rapide de normalisation et d'organiser des élections libres et transparentes».
Le Conseil de sécurité de l'ONU a pour sa part de nouveau condamné vendredi le coup d'État, «d'autant plus inacceptable qu'il intervient contre un président démocratiquement élu et au moment où la communauté internationale était prête à apporter son soutien décisif pour apporter une solution pacifiée au nord» du pays, confronté aux rebelles.
Quant au président déchu, Amadou Toumani Touré est sorti de son silence mercredi pour dire qu'il se trouvait sain et sauf «à Bamako» et qu'il n'était «pas prisonnier», sans pour autant préciser sa localisation exacte.
Les insurgés, qui sont passés à l'offensive dans le Nord en janvier, profitent en effet de la confusion régnant à Bamako à la suite du coup d'État militaire pour gagner du terrain. Vendredi matin, ils ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du pays aux confins de l'Algérie et du Niger.
Selon une source diplomatique africaine , c'est «essentiellement le groupe islamiste Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali appuyé par des combattants d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)» qui a mené l'assaut. Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et Ançar Dine, dont le chef est natif de Kidal, prenaient la ville en étau depuis plusieurs jours. Si le MNLA, qui affiche une position laïque, ne partage pas les objectifs d'Ançar Dine , qui vise l'instauration de la charia et a des liens avec Aqmi, les deux groupes combattent parfois ensemble l'armée malienne.
La junte au pouvoir depuis le coup d'État militaire, qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, avait justement invoqué, pour justifier son putsch, l'échec du régime contre la rébellion touareg. De fait, celle-ci a réalisé une offensive spectaculaire en deux mois. Jamais, lors des deux soulèvements touareg des années 1990 et 2000, les rebelles - qui comptent cette fois des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi - n'avaient à ce point menacé le pouvoir central, démoralisé une partie de l'armée et surtout engrangé de telles conquêtes.
Menace d'embargo
Sanogo a par ailleurs assuré que des élections libres allaient être organisées, sans toutefois donner de calendrier, alors que les pays africains voisins s'apprêtent à imposer des sanctions contre son pays. Il a dit comprendre la position de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a donné 72 heures aux auteurs du coup d'État pour se retirer avant de fermer les frontières et couper l'accès à la banque centrale régionale. Sanogo a cependant demandé à la Cédéao de le soutenir, assurant que la junte a pris le contrôle du pays avec l'intention de lancer «un processus rapide de normalisation et d'organiser des élections libres et transparentes».
Le Conseil de sécurité de l'ONU a pour sa part de nouveau condamné vendredi le coup d'État, «d'autant plus inacceptable qu'il intervient contre un président démocratiquement élu et au moment où la communauté internationale était prête à apporter son soutien décisif pour apporter une solution pacifiée au nord» du pays, confronté aux rebelles.
Quant au président déchu, Amadou Toumani Touré est sorti de son silence mercredi pour dire qu'il se trouvait sain et sauf «à Bamako» et qu'il n'était «pas prisonnier», sans pour autant préciser sa localisation exacte.