Il n'y a pas d'image, un habitant qui souhaitait filmer en a été empêché. C'est « haram » -c'est péché- lui ont dit des hommes armés.
Mais désormais, ce sont bien les islamistes qui sont les plus visibles dans les rues de Gao. Un convoi d'une quinzaine de véhicules serait arrivé dans la nuit de vendredi à samedi, une vingtaine d'autres dans la journée de samedi.
Plusieurs témoins le confirment, les salafistes organisent des rencontres avec des messages clairs : oui à la charia, non aux pillages. Ils promettent à ceux qui ont perdu des biens de les récupérer, ils distribuent des numéros de téléphone où appeler pour signaler des vols. Et « comme ça, petit à petit, ils gagnent la confiance des gens en les embobinant », soupire un habitant.
Mais confiance ou pas, la population de Gao craint maintenant des affrontements entre d'un coté ces islamistes qui refusent toute indépendance du Nord, et de l'autre les rebelles touaregs. Ce que n'exclut pas Abdoul Karim Ag Matafa, président du conseil révolutionnaire du MNLA, le Mouvement de libération nationale de l'Azawad.
La rupture est consommée et face à des mouvements qui ne peuvent pas cohabiter, les habitants de Gao attendent avec appréhension la suite des évènements
CONFUSION ET CONCURRENCE ENTRE GROUPES ISLAMISTES À GAO
Tour à tour depuis ces derniers jours, les patrons de bars de Gao ont reçu la visite d'hommes armés. Ils ne sont manifestement pas coordonnés entre eux, mais délivrent le même message, il n'est plus question de vendre de l'alcool.
Le patron d'un hôtel a confié à RFI avoir reçu la visite de six groupes différents. L'un d'eux, plus violent que les autres, composé d'hommes enturbannés et portant des barbes, aurait fouillé toute la maison pour débusquer les alcools qui n'étaient déjà plus à la vente, mais toujours entreposés dans une pièce.
A coup de tirs de kalachnikovs, ils auraient fait exploser les bouteilles, même celles qui étaient vide. Les enseignes publicitaires des marques de bière n'ont pas été épargnées. Cet homme n'a dû son salut qu'à l'arrivée in extremis d'hommes « plus gentils », dit-il, qui ont fait fuir les assaillants et ont laissé un numéro à appeler en cas d'urgence.
Au-delà des restrictions qui s'imposent aux débits de boisson, le harcèlement dont ils sont victimes illustre la confusion qui règne dans la ville, voire la concurrence entre les différents groupes qui cherchent à faire la loi dans Gao.
RFI
Mais désormais, ce sont bien les islamistes qui sont les plus visibles dans les rues de Gao. Un convoi d'une quinzaine de véhicules serait arrivé dans la nuit de vendredi à samedi, une vingtaine d'autres dans la journée de samedi.
Plusieurs témoins le confirment, les salafistes organisent des rencontres avec des messages clairs : oui à la charia, non aux pillages. Ils promettent à ceux qui ont perdu des biens de les récupérer, ils distribuent des numéros de téléphone où appeler pour signaler des vols. Et « comme ça, petit à petit, ils gagnent la confiance des gens en les embobinant », soupire un habitant.
Mais confiance ou pas, la population de Gao craint maintenant des affrontements entre d'un coté ces islamistes qui refusent toute indépendance du Nord, et de l'autre les rebelles touaregs. Ce que n'exclut pas Abdoul Karim Ag Matafa, président du conseil révolutionnaire du MNLA, le Mouvement de libération nationale de l'Azawad.
La rupture est consommée et face à des mouvements qui ne peuvent pas cohabiter, les habitants de Gao attendent avec appréhension la suite des évènements
CONFUSION ET CONCURRENCE ENTRE GROUPES ISLAMISTES À GAO
Tour à tour depuis ces derniers jours, les patrons de bars de Gao ont reçu la visite d'hommes armés. Ils ne sont manifestement pas coordonnés entre eux, mais délivrent le même message, il n'est plus question de vendre de l'alcool.
Le patron d'un hôtel a confié à RFI avoir reçu la visite de six groupes différents. L'un d'eux, plus violent que les autres, composé d'hommes enturbannés et portant des barbes, aurait fouillé toute la maison pour débusquer les alcools qui n'étaient déjà plus à la vente, mais toujours entreposés dans une pièce.
A coup de tirs de kalachnikovs, ils auraient fait exploser les bouteilles, même celles qui étaient vide. Les enseignes publicitaires des marques de bière n'ont pas été épargnées. Cet homme n'a dû son salut qu'à l'arrivée in extremis d'hommes « plus gentils », dit-il, qui ont fait fuir les assaillants et ont laissé un numéro à appeler en cas d'urgence.
Au-delà des restrictions qui s'imposent aux débits de boisson, le harcèlement dont ils sont victimes illustre la confusion qui règne dans la ville, voire la concurrence entre les différents groupes qui cherchent à faire la loi dans Gao.
RFI