Au cours du procès, l’enseignant à reconnu les faits, mais les a justifiés en avançant qu’il « ne cherchait pas à torturer ses disciples mais à les corriger, parce qu'ils fuguaient très souvent ou ne rentraient qu'à une heure tardive de la nuit », indique un compte-rendu de l’audience, diffusé par l’Agence de presse sénégalaise.
La peine prononcée est inférieure aux réquisitions du procureur qui avait demandé, la semaine dernière, une condamnation à trois ans de prison. En 2008, un marabout avait écopé de trois ans de prison ferme, à Kaolack (189 km de Dakar), pour avoir infligé des sévices à un disciple de huit ans.
Esclavage
La question de la maltraitance des enfants talibés est régulièrement évoquée au Sénégal, même si la justice condamne encore difficilement les maîtres coraniques. Au mois d’avril, l'organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch avait tiré la sonnette d’alarme, demandant aux autorités d’imposer un règlement aux écoles coraniques, et de ne pas hésiter à présenter à la justice « les marabouts qui violent les lois contre la mendicité forcée et la maltraitance des enfants ».
HRW avait pointé du doigt le gouvernement qui reste « les bras croisés pendant que des dizaines de milliers d’enfants talibés sont soumis chaque jour à des violences physiques, une négligence totale et à des conditions s’apparentant à de l’esclavage ».
En visite officielle peu après au Sénégal, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, avait à son tour demandé aux autorités d’intervenir sur le sujet.
jeune afrique
La peine prononcée est inférieure aux réquisitions du procureur qui avait demandé, la semaine dernière, une condamnation à trois ans de prison. En 2008, un marabout avait écopé de trois ans de prison ferme, à Kaolack (189 km de Dakar), pour avoir infligé des sévices à un disciple de huit ans.
Esclavage
La question de la maltraitance des enfants talibés est régulièrement évoquée au Sénégal, même si la justice condamne encore difficilement les maîtres coraniques. Au mois d’avril, l'organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch avait tiré la sonnette d’alarme, demandant aux autorités d’imposer un règlement aux écoles coraniques, et de ne pas hésiter à présenter à la justice « les marabouts qui violent les lois contre la mendicité forcée et la maltraitance des enfants ».
HRW avait pointé du doigt le gouvernement qui reste « les bras croisés pendant que des dizaines de milliers d’enfants talibés sont soumis chaque jour à des violences physiques, une négligence totale et à des conditions s’apparentant à de l’esclavage ».
En visite officielle peu après au Sénégal, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, avait à son tour demandé aux autorités d’intervenir sur le sujet.
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