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Samedi 7 Janvier 2023

Mamelles : T. Diallo assène un coup de poing au gardien de la mosquée et prend un mois avec sursis




La haine est un sentiment violent qui pousse une personne à vouloir du mal à quelqu’un. C’est ce qu'a ressenti le prévenu T. Diallo qui, apparemment, n'arrivait pas à digérer le fait que I. Kane ait témoigné à la gendarmerie contre son neveu, qui était accusé de vol de vélo. C’est ainsi qu’il avait menacé le plaignant.

Gardien de la mosquée des Mamelles, I. Kane avait aperçu le 21 novembre dernier, l'épouse du prévenu qui rôdait aux alentours du lieu de culte pour ramasser des ‘‘papier-ciment’’ destinés à ses activités de vente de friandises. Ainsi, I. Kane interdit à la dame de toucher les sacs en papier, la bousculant d'un geste. Celle-ci ne s'est pas fait prier pour courir alerter son époux. Ce dernier, furieux, est venu en catastrophe, asséner un coup de poing au gardien des lieux, avant de le menacer.

Muni d’un certificat médical d’une Itt de 15 jours, I. Kane a enclenché une procédure judiciaire. Ce qui a valu à T. Diallo de comparaître au tribunal des flagrants délits de Dakar, pour coups et blessures volontaires. Le prévenu a contesté les faits, en soutenant mordicus qu’il n’a pas touché un seul cheveu de la partie civile, raconte-t-on dans "L'As".

D’après lui, c’est le plaignant qui a bousculé sa femme et brandi un coupe-coupe. «Je dois la vie sauve à I. Sène, qui est venu aussitôt à ma rescousse. Mieux, ce sont les riverains qui l'ont séparé de ma femme. Lorsque je suis arrivé, je l’ai sommé de sortir de la mosquée pour qu’on règle le problème entre hommes, mais il ne l'a pas fait», s’est défendu l’accusé, qui estime que ce dossier est un complot ourdi contre sa personne par le plaignant et le chef de quartier.

La partie civile a contredit ces allégations, en niant avoir été en possession d'une arme. «Lorsqu’il m’a frappé, je suis tombé et on m’a conduit directement à l’hôpital. C'est le chef de quartier lui-même qui a porté plainte au nom de la mosquée. Et la gendarmerie m’a demandé de venir répondre», a informé I. Kane.

Par contre, le témoin I. Sène a soutenu à l'enquête préliminaire que le nommé I. Kane était en possession d'une machette. «Je l’ai désarmé. T. Diallo l'a aussi menacé, mais I. Kane ne l'a pas suivi. Après des heures d'attente, Diallo est reparti avec son épouse», a déclaré le témoin.

De son côté, l'avocat de la partie civile a sollicité la somme de 10 millions de francs Cfa pour tout préjudice. Dans ce dossier, souligne le parquet, il y a un problème d'imputabilité. Raison pour laquelle, il s’en est remis à la sagesse du tribunal. Dans son verdict, le juge a requalifié les faits en violence et voies de fait et menaces.

Pour la répression, il a condamné le prévenu à un mois avec sursis. En sus de la peine, le mis en cause devra payer 200.000 FCfa à la victime pour la réparation du préjudice.
Ndèye Fatou Kébé




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