Vous n’êtes pas tendre avec lui. Auriez-vous un problème personnel avec Sonko ?
Un problème personnel non, même si l’obsession négative qu’il semble nourrir pour ma personne peut laisser penser le contraire. Vous savez, je connais Sonko depuis plus de quinze ans. On a servi ensemble dans les mêmes structures: d’abord le Centre des impôts de Pikine Guédiawaye, ensuite au Centre des Grandes entreprises. Jusqu’à une époque assez récente, je le considérais, naïvement, comme un jeune frère. Mais j’ai été témoin de sa transformation et j’ai été sidéré de voir l’individu mégalomane, hystérique, mythomane et pour tout dire foncièrement méchant qu’il est devenu.
Ousmane Sonko était le secrétaire général du syndicat qui a décroché beaucoup d’acquis sociaux pour le compte des agents des Impôts et Domaines. Je suis le premier à le reconnaître, même si je déplore sa tendance à tirer la couverture sur lui seul et à zapper le travail des autres. Car ce syndicat ne se résumait pas à la personne de Sonko : beaucoup d’autres collègues s’y étaient investis, s’étaient battus autant sinon plus que lui et pourraient revendiquer avec la même légitimité, les résultats obtenus. Mais, comme toujours dans les œuvres collectives, c’est toujours l’élément le plus bavard que le public reconnaît, celui qui recherche en permanence la lumière même s’il n’est pas le plus méritant.
Mais, il a pu porter le syndicat des impôts et domaines au-devant la scène…
C’est le succès de ce syndicat qui a grisé Sonko. Et, comme il ne pouvait pas le diriger éternellement, il lui fallait une autre tribune qui lui permette d’exprimer sa folie des grandeurs. C’est comme cela que Pastef est né. Vous, les journalistes, si vous faisiez une enquête sur ce parti, vous vous rendriez compte que les éléments les plus brillants qui étaient aux côtés de Sonko, comme membres fondateurs du parti, ont tous quitté le navire, certains au bout d’à peine quelques semaines.
Ils n’ont pas supporté l’autoritarisme de Sonko et je pense aussi qu’ils ont découvert à quel point sa personnalité et ses actes étaient éloignés du discours moralisateur qu’il rabâche à longueur de journée. Ne sont restés dans Pastef que les éléments moyens voire médiocres, ceux qui acceptent de lui vouer un culte de la personnalité ainsi que ceux qui, en mal de carrière, trouvent dans ce parti un exutoire pour leurs frustrations professionnelles. C’est un parti créé et dirigé essentiellement par des fonctionnaires. Or, nous nous connaissons tous.
Faites vos propres investigations, vous verrez qu’ils sont très loin d’être catalogués comme des agents brillants, à commencer par leur leader dont la carrière a été davantage portée par des postures syndicales que par une densité intellectuelle reconnue par ses pairs. La preuve: le nombre de bêtises qu’il profère tous les jours avec aplomb, sur la fiscalité, sur le pétrole, sur le franc CFA, j’en passe et des meilleures.
Un problème personnel non, même si l’obsession négative qu’il semble nourrir pour ma personne peut laisser penser le contraire. Vous savez, je connais Sonko depuis plus de quinze ans. On a servi ensemble dans les mêmes structures: d’abord le Centre des impôts de Pikine Guédiawaye, ensuite au Centre des Grandes entreprises. Jusqu’à une époque assez récente, je le considérais, naïvement, comme un jeune frère. Mais j’ai été témoin de sa transformation et j’ai été sidéré de voir l’individu mégalomane, hystérique, mythomane et pour tout dire foncièrement méchant qu’il est devenu.
Ousmane Sonko était le secrétaire général du syndicat qui a décroché beaucoup d’acquis sociaux pour le compte des agents des Impôts et Domaines. Je suis le premier à le reconnaître, même si je déplore sa tendance à tirer la couverture sur lui seul et à zapper le travail des autres. Car ce syndicat ne se résumait pas à la personne de Sonko : beaucoup d’autres collègues s’y étaient investis, s’étaient battus autant sinon plus que lui et pourraient revendiquer avec la même légitimité, les résultats obtenus. Mais, comme toujours dans les œuvres collectives, c’est toujours l’élément le plus bavard que le public reconnaît, celui qui recherche en permanence la lumière même s’il n’est pas le plus méritant.
Mais, il a pu porter le syndicat des impôts et domaines au-devant la scène…
C’est le succès de ce syndicat qui a grisé Sonko. Et, comme il ne pouvait pas le diriger éternellement, il lui fallait une autre tribune qui lui permette d’exprimer sa folie des grandeurs. C’est comme cela que Pastef est né. Vous, les journalistes, si vous faisiez une enquête sur ce parti, vous vous rendriez compte que les éléments les plus brillants qui étaient aux côtés de Sonko, comme membres fondateurs du parti, ont tous quitté le navire, certains au bout d’à peine quelques semaines.
Ils n’ont pas supporté l’autoritarisme de Sonko et je pense aussi qu’ils ont découvert à quel point sa personnalité et ses actes étaient éloignés du discours moralisateur qu’il rabâche à longueur de journée. Ne sont restés dans Pastef que les éléments moyens voire médiocres, ceux qui acceptent de lui vouer un culte de la personnalité ainsi que ceux qui, en mal de carrière, trouvent dans ce parti un exutoire pour leurs frustrations professionnelles. C’est un parti créé et dirigé essentiellement par des fonctionnaires. Or, nous nous connaissons tous.
Faites vos propres investigations, vous verrez qu’ils sont très loin d’être catalogués comme des agents brillants, à commencer par leur leader dont la carrière a été davantage portée par des postures syndicales que par une densité intellectuelle reconnue par ses pairs. La preuve: le nombre de bêtises qu’il profère tous les jours avec aplomb, sur la fiscalité, sur le pétrole, sur le franc CFA, j’en passe et des meilleures.