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Manque de places en réanimation: Dr. Amadou Yeri Camara, S.G SAMES, désolé

Le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames) est très peiné par la situation de la sage-femme Fama Mbaye qui a perdu la vie, faute d’un lit d’urgence avec système entre Thiès et Dakar. «il doit y avoir assez de places en réanimation pour qu’on ne déplace pas un patient d’une région à une autre», a déclaré Dr. Amadou Yeri Camara, S.G SAMES


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Février 2021 à 08:32 | | 0 commentaire(s)|

Manque de places en réanimation: Dr. Amadou Yeri Camara, S.G SAMES, désolé
Joint au téléphone, le secrétaire général du SAMES, Dr. Amadou Yeri Camara, a déploré cette affaire et fustigé la gestion de la deuxième vague aussi bien dans les structures sanitaires que dans les domiciles.

Après avoir affiché toute sa désolation, il a soutenu qu’il doit y avoir assez de places en réanimation pour qu’on n’ait pas besoin de déplacer un patient d’une région à une autre.

Traînée entre Thiès et Dakar pour trouver une place en réanimation, la sage-femme Fama Mbaye a finalement rendu l’âme à Touba où elle était internée par la suite. Cette situation a mis dans tous leurs états les membres du SAMES, qui ont remué terre et ciel pour que la pauvre dame soit évacuée à Touba.

Après s’être fortement ému de cette affaire, Dr. Amadou Yéri Camara, souligne que le syndicat des médecins ne varie pas dans sa position.
«Nous pensons qu’il doit y avoir assez de places. Et nous parlons de places de réanimation avec des réanimateurs mais aussi du matériel. Dans ce cas, nous n’aurons pas à déplacer une personne d’une région à une autre au risque de perdre du temps, mais aussi de réduire la chance de survie du patient», dit-il.

Dr. Amadou Yéri Camara insiste que tous les moyens doivent être déployés, qu’il y ait assez de structures de réanimation dans toutes les régions. «Je me demande pourquoi on n’a pas ouvert les centres de Guéréo et le hangar des pèlerins de Yoff. Ce sont deux structures qui ont une grande capacité d’accueil et si on les équipe en matériels de réanimation et que les réanimateurs sont sur place, on pourrait avoir l’esprit confortable, parce que cette tension sur les lits ne provoquerait plus un retard de prise en charge», affirme-t-il.

Interrogé sur la prise en charge de la maladie avec cette deuxième vague, le secrétaire général du SAMES indique que ses camarades et lui ont tiré la sonnette d’alarme dès le début.

«La physionomie de la maladie n’est pas la même. Auparavant, il y avait des cas simples qui pouvaient être gérés partout, aussi bien dans les centres de santé que dans les hôpitaux. Cependant, dans cette deuxième vague, nous avons de plus en plus des cas graves qui nécessitent la réanimation», soutient-il.

C’est pourquoi, il exhorte l’Etat à être à l’écoute et à prendre les mesures adaptées pour répondre de manière efficace à la pandémie.
«La prise en charge à domicile vaut ce que cela vaut. Quand on sait le mode d’habitat au Sénégal, c’est difficile d’isoler les malades. Cependant, est-ce que le Sénégal peut se permettre d’adopter la même stratégie avec ce que cela coûte en termes de lits et de personnes mobilisées ? Je pense qu’il faut faire la part des choses», clame Dr. Amadou Yéri Camara.






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