La grève générale et les manifestations monstres prévues aujourd'hui au Caire et à Alexandrie à l'appel des partisans de Mohamed ElBaradei, devenu la personnalité fédératrice de l'opposition, permettront certainement aux militaires, épine dorsale du régime, de jauger l'ampleur de la contestation avant de décider peut-être de destituer ou de faire prendre une retraite pour raisons de santé à Hosni Moubarak, quatre-vingt-deux ans. Reste à savoir si l'éviction du raïs suffirait à calmer des manifestants qui étaient encore des dizaines de milliers hier à huer le nom du vice-président, Omar Souleiman, nouvel homme fort du régime, ou à scander : « Pas de changements de visage, un changement de régime ! » sur la place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire. Les manifestants ne reconnaissent pas non plus la légitimité du nouveau gouvernement formé hier, qui ne compte plus aucun représentant des milieux d'affaires proches de Gamal Moubarak, le fils du raïs, et qui est dominé par des militaires. Le nouveau ministre de l'Intérieur est le général Mahmoud Wagdi, haï par la population car précédemment chargé des prisons.
En signe d'apaisement, le vice-président égyptien, Omar Souleimane, a annoncé lors d'une brève allocution télévisée hier soir avoir été chargé par le président Hosni Moubarak d'ouvrir un dialogue immédiat avec l'opposition autour de toutes les questions liées à la réforme constitutionnelle et législative.
Une sortie de crise devient urgente au vu de la paralysie progressive de l'économie. Le trafic ferroviaire est interrompu, Internet et les messageries mobiles quasiment coupés sur ordre du pouvoir. La plupart des commerces et usines étaient fermés, tout comme la Bourse et les banques. La plupart des distributeurs de billets sont vides. L'agence de notation Moody's a dégradé hier d'un cran la note de la dette de l'Egypte, à Ba2. Les examens dans les écoles et universités ont été reportés jusqu'à nouvel ordre. Nombre de firmes internationales, comme Daimler, Lafarge, BMW, Nissan, l'armateur Moller-Maersk ont annoncé la fermeture provisoire de leurs sites en Egypte. La chaîne allemande Metro a annoncé que deux de ses supermarchés ont été pillés et un incendié. Accor prépare le retour de ses expatriés.
Inquiétude d'Israël
Après le retour de touristes ces derniers jours, les premiers expatriés ont été évacués hier, une première vague d'Américains arrivant à Chypre. La plupart des pays européens ont recommandé de ne plus partir en Egypte, sans toutefois annoncer l'évacuation de leurs ressortissants. Ils ont appelé hier le régime à mener des réformes politiques et à organiser des élections libres et transparentes. Israël s'est inquiété hier de ce que les islamistes puissent instaurer un régime à l'iranienne en Egypte, tandis que le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé à une « transition pacifique » en Egypte.
politicosn
En signe d'apaisement, le vice-président égyptien, Omar Souleimane, a annoncé lors d'une brève allocution télévisée hier soir avoir été chargé par le président Hosni Moubarak d'ouvrir un dialogue immédiat avec l'opposition autour de toutes les questions liées à la réforme constitutionnelle et législative.
Une sortie de crise devient urgente au vu de la paralysie progressive de l'économie. Le trafic ferroviaire est interrompu, Internet et les messageries mobiles quasiment coupés sur ordre du pouvoir. La plupart des commerces et usines étaient fermés, tout comme la Bourse et les banques. La plupart des distributeurs de billets sont vides. L'agence de notation Moody's a dégradé hier d'un cran la note de la dette de l'Egypte, à Ba2. Les examens dans les écoles et universités ont été reportés jusqu'à nouvel ordre. Nombre de firmes internationales, comme Daimler, Lafarge, BMW, Nissan, l'armateur Moller-Maersk ont annoncé la fermeture provisoire de leurs sites en Egypte. La chaîne allemande Metro a annoncé que deux de ses supermarchés ont été pillés et un incendié. Accor prépare le retour de ses expatriés.
Inquiétude d'Israël
Après le retour de touristes ces derniers jours, les premiers expatriés ont été évacués hier, une première vague d'Américains arrivant à Chypre. La plupart des pays européens ont recommandé de ne plus partir en Egypte, sans toutefois annoncer l'évacuation de leurs ressortissants. Ils ont appelé hier le régime à mener des réformes politiques et à organiser des élections libres et transparentes. Israël s'est inquiété hier de ce que les islamistes puissent instaurer un régime à l'iranienne en Egypte, tandis que le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé à une « transition pacifique » en Egypte.
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