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Marché de drainage à Touba : L’Arcop confirme le rejet de l’avenant de 11,8 milliards FCfa demandé par l’Onas


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Avril 2025 à 11:54 | | 0 commentaire(s)|

L’avis défavorable de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) a été confirmé par l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), comme le rapporte le journal "Libération".

Par décision rendue le 26 février 2025, l’Arcop a rejeté une demande de l’Onas dans le cadre d’un marché prévu avec Henan Chine. En effet, selon "Libération", repris par "Senenews", par correspondance reçue le 19 février 2025, au service courrier de l’Arcop, l’Onas avait saisi la Chambre des marchés publics du Comité de règlement des différends (Crd), pour demander l’autorisation de passer un marché complémentaire relatif aux « travaux de drainage et de pompage des eaux pluviales de la ville de Touba », suite à l’avis défavorable de la Dcmp.

Il ressortait du dossier, consulté par "Libération", que l’Onas avait signé le marché n°T0752/22-Dk relatif à la réalisation d’ouvrages de drainage des eaux pluviales dans la ville de Touba avec l’entreprise Henan Chine, pour un montant de 21 963 665 102 FCfa. Ensuite, avec la même société et pour les mêmes travaux, l’Onas avait conclu un premier avenant, immatriculé T2053/23, d’un montant de 6 588 154 430 FCfa TTC, soit 29,99 % du marché de base.

Par courrier du 11 février 2025, l’Onas avait encore sollicité de la Dcmp, l’autorisation de conclure un marché complémentaire, toujours avec le même objet et la même entreprise. En réponse à cette demande, la Dcmp avait émis un avis défavorable par courrier du 14 février 2025. C’est ainsi que, par correspondance reçue le 19 février 2025 à l’Arcop, l’Onas avait saisi la Chambre des marchés publics du Crd, afin d’obtenir l’autorisation de passer ledit marché complémentaire, en dépassant le tiers du montant principal autorisé.

Dans son argumentaire transmis à l’Arcop, dont "Libération" a obtenu copie, l’Onas avait affirmé que, dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouveau programme de travaux de drainage des eaux pluviales, et afin de garantir leur mise en service avant le mois de juillet 2025, il souhaitait faire exécuter ce marché complémentaire par la même entreprise, déjà titulaire du marché en cours d’exécution.

Ainsi, « dans le souci de respecter les engagements pris par les hautes autorités du pays », l’Onas sollicitait « une autorisation exceptionnelle de dépassement du pourcentage (33,33 %) du montant du marché principal autorisé pour ces travaux », dont l’étude aurait révélé que le montant nécessaire à leur réalisation, ne pourrait être inférieur à 11 825 027 828 FCfa TTC, indique "Libération".

N’empêche, en réponse, la Dcmp avait rappelé les dispositions de l’article 77.1b) du Code des marchés publics. Elle ajoutait que les conditions relatives à la conclusion d’un marché complémentaire, notamment sur le montant par rapport au marché de base (avenant compris), n’étaient pas satisfaites. En outre, la Dcmp précisait que le montant estimé des prestations du projet de marché complémentaire était de 11 825 027 828 FCfa, soit 41,42 % du montant principal (avenants compris : 28 551 819 532 FCfa).

Aussi, conformément aux dispositions de l’article 77.1b) du Code des marchés publics, la Dcmp rappelait que le montant cumulé des marchés complémentaires, ne devait pas dépasser un tiers (soit 33,33 %) du montant du marché principal (avenants compris).

Pour sa part, le Crd de l’Arcop avait estimé que l’Onas n’avait pas démontré que les travaux envisagés à travers le marché complémentaire, étaient devenus nécessaires à la suite d’une circonstance imprévue et extérieure aux parties. De plus, l’examen de la note justificative des travaux complémentaires transmise par l’Onas, avait montré que ces travaux pouvaient être techniquement ou économiquement séparés du marché principal, comme l’a souligné "Libération".

Il était également établi, après instruction, que le montant prévisionnel du marché complémentaire était de 11 825 027 828 FCfa, soit un dépassement notable par rapport au tiers du montant du marché principal, avenants compris, autorisé par la réglementation en vigueur.

Mame Fatou Kébé