La Grande mosquée a libéré son monde de fidèles venus effectuer la prière de vendredi. Mais, les membres de l’Association des élèves et étudiants musulmans (Aeems) s’apprêtent à faire d’autres prières, cette fois-ci pour les victimes palestiniennes des bombardements israéliens depuis deux semaines : en battant le macadam. Des enfants en sanglots et ensanglantés, des pères qui ont baissé la tête, des femmes qui pleurent leurs morts. Ce sont les quelques photos brandies par les marcheurs pour témoigner de l’ampleur des dégâts qui frappent la bande de Gaza et les Palestiniens. On se dispute les banderoles vertes pour colorier la marche du Comité pour la défense de la Palestine. A pas de caméléon au début, le rythme s’accélère à l’image des slogans anti-israéliens. Marocains, Mauritaniens, Palestiniens et Sénégalais se sont joints pour la même cause : l’arrêt des attaques de Tsahal contre Gaza. Des Allahou Akbar et des La-ilaaha illalah qui plongent dans un territoire palestinien. Dans la souffrance de gazaouis baignant dans le sang.
Le mal est visible sur ces visages de révoltés sans roquettes ni Kassams, mais le député Imam Mbaye Niang et les autres manifestants tireront, quand même, avec les moyens du bord, au milieu des cris du cœur, par ses mots en arabe : «Israël, ennemi de Dieu. Levez l’embargo alimentaire.» Par moments, c’est un groupe de frustrés qui étendent le drapeau d’Israël, le briquet à la main, cherchant le bon bout, l’allument et le piétinent à dents mordus.
Si la communauté internationale, via l’Organisation des Nations-Unies, a voté une résolution interdisant les attaques de Tsahal, c’est de toute façon, à en croire Imam Mbaye Niang, «une résolution de plus. N’est-ce pas ce matin (hier), il y a eu 15 Palestiniens tués. Que vaut alors cette résolution», s’étonne le député.
Et lorsque la Mauritanie rappelle son ambassadeur au pays de Ehoud Olmert, le Sénégal, lui, par la voix de son chef de l’Etat, de surcroît président de l’Oci (Organisation de la conférence islamique), se contente de sommer l’Etat israélien d’arrêter ces bombardements sur Gaza. «La seule chose qui vaille aujourd’hui, de l’avis du président de l’Aeems, Mansour Ndiaye, c’est le courage du Sénégal de rompre ses relations diplomatiques avec Israël. L’ambassadeur doit quitter notre pays.»
Un appel de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) aussi qui va plus loin en invitant les pays de l’Union africaine à prendre la même décision. Cela est d’autant plus «logique» que, argumente Me Boucounta Diallo, «le Sénégal préside, depuis plus de 20 ans, le Comité pour la défense de intérêts de la Palestine aux Nations-Unies». Donc, estime-t-il, «que Dakar ait des relations privilégiées avec Israël, c’est là une position pas du tout confortable, moralement et politiquement».
source le quotidien
Le mal est visible sur ces visages de révoltés sans roquettes ni Kassams, mais le député Imam Mbaye Niang et les autres manifestants tireront, quand même, avec les moyens du bord, au milieu des cris du cœur, par ses mots en arabe : «Israël, ennemi de Dieu. Levez l’embargo alimentaire.» Par moments, c’est un groupe de frustrés qui étendent le drapeau d’Israël, le briquet à la main, cherchant le bon bout, l’allument et le piétinent à dents mordus.
Si la communauté internationale, via l’Organisation des Nations-Unies, a voté une résolution interdisant les attaques de Tsahal, c’est de toute façon, à en croire Imam Mbaye Niang, «une résolution de plus. N’est-ce pas ce matin (hier), il y a eu 15 Palestiniens tués. Que vaut alors cette résolution», s’étonne le député.
Et lorsque la Mauritanie rappelle son ambassadeur au pays de Ehoud Olmert, le Sénégal, lui, par la voix de son chef de l’Etat, de surcroît président de l’Oci (Organisation de la conférence islamique), se contente de sommer l’Etat israélien d’arrêter ces bombardements sur Gaza. «La seule chose qui vaille aujourd’hui, de l’avis du président de l’Aeems, Mansour Ndiaye, c’est le courage du Sénégal de rompre ses relations diplomatiques avec Israël. L’ambassadeur doit quitter notre pays.»
Un appel de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) aussi qui va plus loin en invitant les pays de l’Union africaine à prendre la même décision. Cela est d’autant plus «logique» que, argumente Me Boucounta Diallo, «le Sénégal préside, depuis plus de 20 ans, le Comité pour la défense de intérêts de la Palestine aux Nations-Unies». Donc, estime-t-il, «que Dakar ait des relations privilégiées avec Israël, c’est là une position pas du tout confortable, moralement et politiquement».
source le quotidien