Bachelière à… 62 ans ! Et dés le premier tour, SVP ! Mme Mariame Dougoulamé Cissé a réussi cette prouesse cette année. Sénégalaise d’origine malienne, elle a vu le jour en 1950. Ayant fréquenté les bancs de l’école, elle est contrainte d’abandonner ses études en 1971, en classe de première. Non pas parce qu’elle était cancre ou paresseuse. Au contraire ! Mais, elle avait réussi au concours d’hôtesse de l’air. De la compagnie d’Air Mali à celle d’Air Afrique, elle sillonne le continent africain et le monde entier. Après 33 ans dans les airs, elle met en place une unité de tissage artisanale dénommée «Tissafric».
Seulement dans sa tête confie-t-elle, «je me suis toujours dit qu’il y a quelque chose qui manquait. Et c’était le BAC». Pour décrocher ce premier diplôme universitaire, Mme Cissé dit avoir fait beaucoup de sacrifices. Notamment le manque de sommeil, le regard des voisins qui voyaient en elle quelque chose d’anormal. Sans occulter la fermeture de Tissafric afin de se consacrer exclusivement à ses cours du soir. Au collège Sacré Cœur, Mamie, comme l’appelaient respectueusement ses camarades de classe, fait preuve de ponctualité et d’assiduité.
«Au fond, confie-t-elle, je l’ai fait pour servir d’exemple et d’émulation aux jeunes de notre pays qui ont des esprits alertes mais qui abandonnent les études pour une raison ou pour une autre. Ils doivent profiter de leur jeunesse parce qu’ils sont plus frais et plus prêts qu’une femme de 62 ans».
La «demi-illettrée» comme elle se qualifie dans sa famille d’intellectuels avec un mari, ancien directeur au CESAG, une fille titulaire d’un DEA, elle cache mal son enthousiasme d’avoir «franchi un cap». D’autant plus qu’au Sénégal, si les hommes s’essaient au BAC avec un âge très avancé –cette année, il y avait encore un vieux de 70 ans -, les femmes, elles, préfèrent vaquer à leurs occupations domestiques que de passer un examen juste pour étoffer un CV qui ne servira presqu’ à rien.
Mais Mme Cissé voit les choses autrement. Mieux, elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. «Je n’irai pas à l’Université parce que je suis à la retraite. Il n’y a plus d’enjeu. Mais, je suis très tentée par des études en communication», déclare-t-elle.
Un vœu qu’elle espère voir exaucer grâce avec l’appui de bonnes volontés parce que, dit-elle, sa pension de retraite pourra difficilement lui permettre d’assurer le coût de la formation escomptée.
Sudonline
Seulement dans sa tête confie-t-elle, «je me suis toujours dit qu’il y a quelque chose qui manquait. Et c’était le BAC». Pour décrocher ce premier diplôme universitaire, Mme Cissé dit avoir fait beaucoup de sacrifices. Notamment le manque de sommeil, le regard des voisins qui voyaient en elle quelque chose d’anormal. Sans occulter la fermeture de Tissafric afin de se consacrer exclusivement à ses cours du soir. Au collège Sacré Cœur, Mamie, comme l’appelaient respectueusement ses camarades de classe, fait preuve de ponctualité et d’assiduité.
«Au fond, confie-t-elle, je l’ai fait pour servir d’exemple et d’émulation aux jeunes de notre pays qui ont des esprits alertes mais qui abandonnent les études pour une raison ou pour une autre. Ils doivent profiter de leur jeunesse parce qu’ils sont plus frais et plus prêts qu’une femme de 62 ans».
La «demi-illettrée» comme elle se qualifie dans sa famille d’intellectuels avec un mari, ancien directeur au CESAG, une fille titulaire d’un DEA, elle cache mal son enthousiasme d’avoir «franchi un cap». D’autant plus qu’au Sénégal, si les hommes s’essaient au BAC avec un âge très avancé –cette année, il y avait encore un vieux de 70 ans -, les femmes, elles, préfèrent vaquer à leurs occupations domestiques que de passer un examen juste pour étoffer un CV qui ne servira presqu’ à rien.
Mais Mme Cissé voit les choses autrement. Mieux, elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. «Je n’irai pas à l’Université parce que je suis à la retraite. Il n’y a plus d’enjeu. Mais, je suis très tentée par des études en communication», déclare-t-elle.
Un vœu qu’elle espère voir exaucer grâce avec l’appui de bonnes volontés parce que, dit-elle, sa pension de retraite pourra difficilement lui permettre d’assurer le coût de la formation escomptée.
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