Mario Monti sera également reçu samedi par Benoît XVI et il se rendra le 21 à Tripoli. Une visite est également prévue à la fin du mois à Washington.
Au plan intérieur, le gouvernement concentre tous ses efforts sur la relance de la croissance, après l'austérité sévère imposée en décembre pour garantir le retour à l'équilibre budgétaire fin 2013. Libéralisations, réforme du droit du travail, lutte accrue contre la fraude fiscale: les chantiers se multiplient. Avec l'obligation de parvenir très vite à des résultats, à l'échéance d'un ou deux mois au plus. La moindre réforme prenait des lustres sous les gouvernements précédents, souvent sans aboutir.
Le chapitre des libéralisations constitue un véritable défi dans une société où de puissants lobbys freinent tout changement. Mario Monti veut les «désarmer». Le secrétaire d'État et ancien commissaire antitrust Antonio Catricala, qui conduit la réforme, parle de «faire la guerre aux corporations» et promet un premier décret dès le 23 janvier. Au menu: pharmacies, taxis, stations-service, avocats, notaires. Autrement dit, toutes les catégories sociales auxquelles l'actuel leader réformateur Pierluigi Bersani s'était attaqué quand il était ministre de l'Industrie, en 1999, avant de baisser les bras. Le gouvernement promet d'imposer un décret de libéralisation par mois, une gageure.
«Un nouveau mode de gouverner»
Sur la lutte contre la fraude fiscale, des opérations «coups de poing» sont conduites pour l'exemple. À la Saint-Sylvestre, dans les hôtels et restaurants de la station de ski la plus prisée des Dolomites, Cortina d'Ampezzo, ou mardi à Abano Terme, station thermale à la mode de Vénétie. Mario Monti accuse les fraudeurs de «mettre les mains dans les poches des gens honnêtes».
Troisième volet: la réforme d'un Code du travail trop rigide. La ministre du Travail, Elsa Fornero, a éludé la remise en cause des articles de loi régissant le droit de licencier, qui font polémique, pour proposer un modèle de contrat unique auquel syndicats et patronat ont réservé un accueil favorable. Elle se donne deux mois pour aboutir.
Pour le Corriere della Sera, Mario Monti «impose un nouveau mode de gouverner» sans «médiations sans fin (ni) demi-mesures». «S'il réussit, plus rien ne sera comme avant, relève le politologue Ernesto Galli della Loggia. Les partis devront s'adapter.»
Le Figaro
Au plan intérieur, le gouvernement concentre tous ses efforts sur la relance de la croissance, après l'austérité sévère imposée en décembre pour garantir le retour à l'équilibre budgétaire fin 2013. Libéralisations, réforme du droit du travail, lutte accrue contre la fraude fiscale: les chantiers se multiplient. Avec l'obligation de parvenir très vite à des résultats, à l'échéance d'un ou deux mois au plus. La moindre réforme prenait des lustres sous les gouvernements précédents, souvent sans aboutir.
Le chapitre des libéralisations constitue un véritable défi dans une société où de puissants lobbys freinent tout changement. Mario Monti veut les «désarmer». Le secrétaire d'État et ancien commissaire antitrust Antonio Catricala, qui conduit la réforme, parle de «faire la guerre aux corporations» et promet un premier décret dès le 23 janvier. Au menu: pharmacies, taxis, stations-service, avocats, notaires. Autrement dit, toutes les catégories sociales auxquelles l'actuel leader réformateur Pierluigi Bersani s'était attaqué quand il était ministre de l'Industrie, en 1999, avant de baisser les bras. Le gouvernement promet d'imposer un décret de libéralisation par mois, une gageure.
«Un nouveau mode de gouverner»
Sur la lutte contre la fraude fiscale, des opérations «coups de poing» sont conduites pour l'exemple. À la Saint-Sylvestre, dans les hôtels et restaurants de la station de ski la plus prisée des Dolomites, Cortina d'Ampezzo, ou mardi à Abano Terme, station thermale à la mode de Vénétie. Mario Monti accuse les fraudeurs de «mettre les mains dans les poches des gens honnêtes».
Troisième volet: la réforme d'un Code du travail trop rigide. La ministre du Travail, Elsa Fornero, a éludé la remise en cause des articles de loi régissant le droit de licencier, qui font polémique, pour proposer un modèle de contrat unique auquel syndicats et patronat ont réservé un accueil favorable. Elle se donne deux mois pour aboutir.
Pour le Corriere della Sera, Mario Monti «impose un nouveau mode de gouverner» sans «médiations sans fin (ni) demi-mesures». «S'il réussit, plus rien ne sera comme avant, relève le politologue Ernesto Galli della Loggia. Les partis devront s'adapter.»
Le Figaro