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Mbaye Touré fait volte-face et prend ses distances avec le maire


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Juillet 2018 à 10:54 | | 0 commentaire(s)|

Khalifa Sall ne s’est pas présenté à la salle 4 du tribunal de Dakar où se déroule son présent procès en appel. Yaya bodian, un de ses co-accusés, a refusé de répondre aux questions de la cour. Contrairement à Khalifa, Mbaye Touré, directeur administratif et financier de la mairie de Dakar, s’est présenté devant la barre. Et il a affirmé : « j’ai intégré la mairie en 1992. J’ai fait 25 ans à la mairie sous le magister du maire Mamadou Diop. J’ai fait 20 ans au service administratif. J’ai travaillé sous l’autorité de 3 maires. J‘ai également travaillé avec 7 receveurs. La caisse d’avance a commencé en 1964, comme vous l’a dit Mamadou Diop en première instance ».

Avant de poursuivre : « si je le dis, les gens pensent que je suis en train de souffrir de mes 17 mois de prison. Mais c’est pour aider à la compréhension. La décision de mandatement se fait sans base légale. Les fonds étaient directement remis au maire par le receveur-percepteur. L’utilisation de ces fonds n’entre pas dans le cadre du fonctionnement de la mairie. Le ministre Mamadou Lamine Loum et Samba Diallo ont abordé ce sujet et j’ai été témoin oculaire. A l’époque, c’était 290 millions ».

Selon Mbaye Touré : « cette caisse d’avance pose un problème de légalité ». « Il y avait un décret de 2003 qui avait abrogé toutes les caisses d’avance. Mais ce décret, quand la question a été posée à Bocoum, il a dit que ce décret n’est pas applicable aux communes. Ce décret ne concerne que les régies d’avance de l’Etat. Je recevais 30 millions chaque mois que je donnais directement au maire. C’est un mécanisme d’objectif. Le processus a commencé depuis 1997. Pour la période incriminée, ça a commencé en 2009. J’ai trouvé une pratique qui est là, que j’ai continué. On n’a pas fait d’escroquerie, parce qu’on en tire aucun bénéfice. C’est un mécanisme qui a toujours existé », a également soutenu M. Touré.








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