Victime de sa volonté inébranlable de briguer un troisième mandat en 2012, enfariné par le mythe fondé ou non de la dévolution monarchique du pouvoir, Me Wade, sans dauphin et lâché par ses « fils » Idrissa Seck et Macky Sall, a vu la fuite en avant de son « ami » Madické Niang, candidat à la Présidentielle 2019 et ses dernières sorties pyromanes démythifier et démystifier Gorgui, le Patriarche, le père du PDS.
Ce qui semble sonner le glas d’une carrière politique bien remplie qui pourrait se terminer sur des fausses notes, avec notamment des incitations à la violence prônées, à 92 ans, lors de l’élection du 24 février dernier.
Tirant le diable par la queue, Abdoulaye Wade, après son apogée de 2000 est en train d’entamer le chant du cygne du Patriarche. Celui qui avait conseillé la jeunesse « malsaine » en 1988 et 1993 de prendre des chaînes de vélo pour faire face aux forces de l’ordre, est revenu avec son vrai visage de revenant, comme du bon vin qui vieillit avec presque les mêmes paroles incendiaires et pyromanes à l’approche de l’élection présidentielle du 24 février dernier.
A y voir plus clair à 92 ans, en encourageant les jeunes à brûler les bulletins de vote, le crépuscule de l’idole est entré inéluctablement dans sa phase active. La coupe était pleine, le vase a aussi débordé et le jaune et bleu sont devenus décolorés par cette légitimité historique et transcendante du Patriarche à toujours maintenir seul envers et contre tous, le gouvernail du PDS.
Madické Niang était la dernière trahison de trop
Madické Niang et Samuel Sarr qui étaient de solides gladiateurs avec de solides cuirasses de gardien du « Parrain», ont été les derniers officiers à quitter définitivement leurs postes. Même si Madické Niang répugne encore aujourd’hui à assumer qu’il a quelque part trahi son ami et son mentor politique.
« Grande est ma déception en parcourant les lignes de cette lettre. Je suis profondément malheureux de me rendre compte que, malgré toutes les épreuves que nous avons traversées et toutes mes manifestations d’affection profonde pour sa personne, le Président WADE ait pu de se tromper sur mon compte. En effet, dans sa lettre il a invoqué le TOUT PUISSANT en disant qu’il laissait tout entre Ses Mains. Je voudrais lui dire que je suis très à l’aise dans ce registre. En ce qui me concerne, je jure devant Dieu et devant notre Guide éclairé Khadimou Rassoul, que je n’ai jamais trahi Abdoulaye WADE et que je ne suis ni de près ni de loin mêlé à l’initiative de Thiombane que je n’ai jamais rencontré et avec qui je n’ai parlé pas une seule fois », s’est dédouané Madické le todjeur et radiakheur en chef de l’élection présidentielle.
Me Wade, lui, est formel. C’est juste un coup de poignard dans le dos. Et les morsures de cette dague le poursuivent aujourd’hui avec sa gangrène empoisonnée aux allures d’une maladie chronique en phase terminale. Madické Niang était la dernière trahison de trop et Me Wade est devenu trop vieux pour encaisser de tels coups, même s’il s'est toujours signalé par sa capacité à retomber sur ses jambes face aux turbulences de l’histoire et de l’hypocrisie des hommes et des femmes.
Abdou Diouf, le papa de substitution de Macky Sall
Résultat des courses, Macky Sall, le fils rejeté et sacrifié sous l’autel de la toute-puissance du pape du Sopi des années 2000 a réussi à convaincre les Sénégalais de lui accorder leur confiance pour un deuxième mandat jusqu’en 2024, dans une élection où le candidat du PDS Karim Wade a été éliminé par une énième et - scélérate ?- révision du code électoral.
Même dans ses cauchemars les plus horribles, Me Wade n’aurait jamais imaginé que 12 ans après la première Alternance, Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, lynché par le PDS, allait lui succéder et 7 ans après, rempiler pour un deuxième mandat. Laissant ainsi Karim Wade à Doha avec toujours les séquelles mal cicatrisées de la traque des biens mal acquis d’une Cour de répression Illicite (CREI) qu’avait mise sur les fonts baptismaux Abdou Diouf en 1981.
Abdou Diouf justement contre qui Me Wade s’est battu toute sa vie, est devenu un papa de substitution du Président Macky Sall, qui n’a pas hésité à donner au chéri d’Elizabeth Diouf, le nom du Centre International de Diamniadio (CIAD) et à ses enfants, des rentes confortables…Au moment où Babacar Gaye et Amadou Sall laissent fuiter dans la presse, les relents d’une situation financière de Me Wade pas très reluisante. On pourra ainsi dire à vue de nez que Me Wade, à qui l'on ne connaît qu’une maison au Point E, n’était pas vraiment un fossoyeur des deniers la République, même s’il avait eu à sa disposition des ressources financières conséquentes des fonds politiques et aussi des relations avec le Golfe et les riches de ce Monde, ressources qu'il n'a pas manqué de distribuer en Grand seigneur qu'il est.
L’autre grand échec de Me Wade qui le plonge déjà dans des mémoires difficiles à écrire sur le plan affectif, est que tous ses fils potentiels successeurs s’en sont allés après une dispute domestique familiale, envenimée par les soupçons d’ambitions cachées de parricide et de meurtre prématuré du maître.
On se rappelle encore Babacar Gaye, le porte-parole déchu de Me Wade, venir à la RTS et analyser le départ de Macky Sall qui avait vomi derrière lui ses mandats de député-maire après avoir été traqué comme une bête, malgré son statut de président de la Assemblée nationale. Les voies du Seigneur sont impénétrables.
Idrissa Seck, Macky Sall, les dauphins déshérités
Avant Macky Sall, c’est Idrissa Seck, le jardinier des rêves de Wade qui avait fondé son parti Rewmi, après avoir été pris dans le tourbillon du cyclone des chantiers de Thiès, sur fond d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Avec à la manoeuvre, un certain Macky Sall et comme arène de gladiateurs, le CICES en présence du corps diplomatique et les plus hautes personnalités de l'Etat.
Un gros trou dans l’héritage affectif et politique du PDS qui jadis avait été entamé par la « démission » de Fara Ndiaye. Par la suite, Serigne Diop avait quitté la Maison bleu jaune et craché sur le maïs de Me Abdoulaye Wade. Le brillant professeur de droit constitutionnel avait même porté plainte contre Wade pour réclamer la paternité exclusive du sigle PDS, avant de se contenter du nom de PDS-R pour son parti politique. Sans oublier les allers-retours d'un Me Ousmane Ngom, pour qui le pâturage n'a jamais été vert que du côté du palais de l'avenue Roume.
Aujourd’hui, soutenu par la loyauté de Oumar Sarr et la combativité de Me Amadou Sall, Wade est sans dauphin, avec en filigrane, une léthargie passive et incompréhensible de Karim Wade, l’ex-patron de la génération du Concret surnommé aujourd'hui Whatshapp man.
Force est aussi de constater que d’autres apostats ont aussi renoncé publiquement à la doctrine et au PDS d’Abdoulaye Wade. De Versailles, Wade, le «Patriarche» regardait certainement certains Libéraux avec dédain, tellement, il a fallu sa chute en 2012 pour que le bateau du Pds se désemplisse, comme par enchantement. Naguère, ceux qui avaient accepté que Wade soit la seule constante au PDS, ont commencé à trahir, à parler de courant idéologique, à transhumer vers l’APR, ou tout simplement, à créer un parti politique ou avec plus de pudeur, un mouvement.
Un vrai crime de lèse-majesté. Ils sont légion avec Farba Senghor, Papa Samba Mboup ou encore Aïda Mbodji, Ousmane Ngom, les Ndiayène (Serigne Mbacké, Souleymane Ndéné, Awa), en passant par Innocence Tap Ndiaye, Thierno Lô, aux plus jeunes Modou Diagne Fada, Aliou Sow et Khafor Touré. De vrais «coups de Jarnac» politiques qui ont bafoué non seulement l’idéologie politique de Wade, mais aussi, fissuré la bâtisse du PDS que Gorgui a mis à construire pendant plus de 40 ans. Ils ont quitté « lâchement » le navire PDS, alors que le combat faisait rage.
En réalité, Me Wade avait commencé à voir le crépuscule après l’échec de son projet de briguer un troisième mandat de président de la République. Par la suite, l’usure du temps a fait le reste. Aujourd’hui à plus de 90 ans, Me Wade semble avoir fait son temps et son « décret » libéral qui a nommé Me Amadou Sall, porte-parole et limogé Babacar Gaye, semble juste épouser les contours d’un acte administratif de routine qui, sur le plan politique, ne vaut pas grand-chose. Car, au PDS comme l’ont contesté les détracteurs de Karim Wade, Oumar Sarr, au PDS, on ne sait plus à quel prisme et grille d’analyse se fier pour bien comprendre les objectifs du moment ainsi que la perspective politique du parti du -toujours?- bien nommé Ndiombor.
Massène DIOP Leral.net
Ce qui semble sonner le glas d’une carrière politique bien remplie qui pourrait se terminer sur des fausses notes, avec notamment des incitations à la violence prônées, à 92 ans, lors de l’élection du 24 février dernier.
Tirant le diable par la queue, Abdoulaye Wade, après son apogée de 2000 est en train d’entamer le chant du cygne du Patriarche. Celui qui avait conseillé la jeunesse « malsaine » en 1988 et 1993 de prendre des chaînes de vélo pour faire face aux forces de l’ordre, est revenu avec son vrai visage de revenant, comme du bon vin qui vieillit avec presque les mêmes paroles incendiaires et pyromanes à l’approche de l’élection présidentielle du 24 février dernier.
A y voir plus clair à 92 ans, en encourageant les jeunes à brûler les bulletins de vote, le crépuscule de l’idole est entré inéluctablement dans sa phase active. La coupe était pleine, le vase a aussi débordé et le jaune et bleu sont devenus décolorés par cette légitimité historique et transcendante du Patriarche à toujours maintenir seul envers et contre tous, le gouvernail du PDS.
Madické Niang était la dernière trahison de trop
Madické Niang et Samuel Sarr qui étaient de solides gladiateurs avec de solides cuirasses de gardien du « Parrain», ont été les derniers officiers à quitter définitivement leurs postes. Même si Madické Niang répugne encore aujourd’hui à assumer qu’il a quelque part trahi son ami et son mentor politique.
« Grande est ma déception en parcourant les lignes de cette lettre. Je suis profondément malheureux de me rendre compte que, malgré toutes les épreuves que nous avons traversées et toutes mes manifestations d’affection profonde pour sa personne, le Président WADE ait pu de se tromper sur mon compte. En effet, dans sa lettre il a invoqué le TOUT PUISSANT en disant qu’il laissait tout entre Ses Mains. Je voudrais lui dire que je suis très à l’aise dans ce registre. En ce qui me concerne, je jure devant Dieu et devant notre Guide éclairé Khadimou Rassoul, que je n’ai jamais trahi Abdoulaye WADE et que je ne suis ni de près ni de loin mêlé à l’initiative de Thiombane que je n’ai jamais rencontré et avec qui je n’ai parlé pas une seule fois », s’est dédouané Madické le todjeur et radiakheur en chef de l’élection présidentielle.
Me Wade, lui, est formel. C’est juste un coup de poignard dans le dos. Et les morsures de cette dague le poursuivent aujourd’hui avec sa gangrène empoisonnée aux allures d’une maladie chronique en phase terminale. Madické Niang était la dernière trahison de trop et Me Wade est devenu trop vieux pour encaisser de tels coups, même s’il s'est toujours signalé par sa capacité à retomber sur ses jambes face aux turbulences de l’histoire et de l’hypocrisie des hommes et des femmes.
Abdou Diouf, le papa de substitution de Macky Sall
Résultat des courses, Macky Sall, le fils rejeté et sacrifié sous l’autel de la toute-puissance du pape du Sopi des années 2000 a réussi à convaincre les Sénégalais de lui accorder leur confiance pour un deuxième mandat jusqu’en 2024, dans une élection où le candidat du PDS Karim Wade a été éliminé par une énième et - scélérate ?- révision du code électoral.
Même dans ses cauchemars les plus horribles, Me Wade n’aurait jamais imaginé que 12 ans après la première Alternance, Macky Sall, le président de l’Assemblée nationale, lynché par le PDS, allait lui succéder et 7 ans après, rempiler pour un deuxième mandat. Laissant ainsi Karim Wade à Doha avec toujours les séquelles mal cicatrisées de la traque des biens mal acquis d’une Cour de répression Illicite (CREI) qu’avait mise sur les fonts baptismaux Abdou Diouf en 1981.
Abdou Diouf justement contre qui Me Wade s’est battu toute sa vie, est devenu un papa de substitution du Président Macky Sall, qui n’a pas hésité à donner au chéri d’Elizabeth Diouf, le nom du Centre International de Diamniadio (CIAD) et à ses enfants, des rentes confortables…Au moment où Babacar Gaye et Amadou Sall laissent fuiter dans la presse, les relents d’une situation financière de Me Wade pas très reluisante. On pourra ainsi dire à vue de nez que Me Wade, à qui l'on ne connaît qu’une maison au Point E, n’était pas vraiment un fossoyeur des deniers la République, même s’il avait eu à sa disposition des ressources financières conséquentes des fonds politiques et aussi des relations avec le Golfe et les riches de ce Monde, ressources qu'il n'a pas manqué de distribuer en Grand seigneur qu'il est.
L’autre grand échec de Me Wade qui le plonge déjà dans des mémoires difficiles à écrire sur le plan affectif, est que tous ses fils potentiels successeurs s’en sont allés après une dispute domestique familiale, envenimée par les soupçons d’ambitions cachées de parricide et de meurtre prématuré du maître.
On se rappelle encore Babacar Gaye, le porte-parole déchu de Me Wade, venir à la RTS et analyser le départ de Macky Sall qui avait vomi derrière lui ses mandats de député-maire après avoir été traqué comme une bête, malgré son statut de président de la Assemblée nationale. Les voies du Seigneur sont impénétrables.
Idrissa Seck, Macky Sall, les dauphins déshérités
Avant Macky Sall, c’est Idrissa Seck, le jardinier des rêves de Wade qui avait fondé son parti Rewmi, après avoir été pris dans le tourbillon du cyclone des chantiers de Thiès, sur fond d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Avec à la manoeuvre, un certain Macky Sall et comme arène de gladiateurs, le CICES en présence du corps diplomatique et les plus hautes personnalités de l'Etat.
Un gros trou dans l’héritage affectif et politique du PDS qui jadis avait été entamé par la « démission » de Fara Ndiaye. Par la suite, Serigne Diop avait quitté la Maison bleu jaune et craché sur le maïs de Me Abdoulaye Wade. Le brillant professeur de droit constitutionnel avait même porté plainte contre Wade pour réclamer la paternité exclusive du sigle PDS, avant de se contenter du nom de PDS-R pour son parti politique. Sans oublier les allers-retours d'un Me Ousmane Ngom, pour qui le pâturage n'a jamais été vert que du côté du palais de l'avenue Roume.
Aujourd’hui, soutenu par la loyauté de Oumar Sarr et la combativité de Me Amadou Sall, Wade est sans dauphin, avec en filigrane, une léthargie passive et incompréhensible de Karim Wade, l’ex-patron de la génération du Concret surnommé aujourd'hui Whatshapp man.
Force est aussi de constater que d’autres apostats ont aussi renoncé publiquement à la doctrine et au PDS d’Abdoulaye Wade. De Versailles, Wade, le «Patriarche» regardait certainement certains Libéraux avec dédain, tellement, il a fallu sa chute en 2012 pour que le bateau du Pds se désemplisse, comme par enchantement. Naguère, ceux qui avaient accepté que Wade soit la seule constante au PDS, ont commencé à trahir, à parler de courant idéologique, à transhumer vers l’APR, ou tout simplement, à créer un parti politique ou avec plus de pudeur, un mouvement.
Un vrai crime de lèse-majesté. Ils sont légion avec Farba Senghor, Papa Samba Mboup ou encore Aïda Mbodji, Ousmane Ngom, les Ndiayène (Serigne Mbacké, Souleymane Ndéné, Awa), en passant par Innocence Tap Ndiaye, Thierno Lô, aux plus jeunes Modou Diagne Fada, Aliou Sow et Khafor Touré. De vrais «coups de Jarnac» politiques qui ont bafoué non seulement l’idéologie politique de Wade, mais aussi, fissuré la bâtisse du PDS que Gorgui a mis à construire pendant plus de 40 ans. Ils ont quitté « lâchement » le navire PDS, alors que le combat faisait rage.
En réalité, Me Wade avait commencé à voir le crépuscule après l’échec de son projet de briguer un troisième mandat de président de la République. Par la suite, l’usure du temps a fait le reste. Aujourd’hui à plus de 90 ans, Me Wade semble avoir fait son temps et son « décret » libéral qui a nommé Me Amadou Sall, porte-parole et limogé Babacar Gaye, semble juste épouser les contours d’un acte administratif de routine qui, sur le plan politique, ne vaut pas grand-chose. Car, au PDS comme l’ont contesté les détracteurs de Karim Wade, Oumar Sarr, au PDS, on ne sait plus à quel prisme et grille d’analyse se fier pour bien comprendre les objectifs du moment ainsi que la perspective politique du parti du -toujours?- bien nommé Ndiombor.
Massène DIOP Leral.net