L'affaire avait fait l'effet d'une bombe. En pleine campagne électorale, Me El Hadji Diouf avait été arrêté en France pour viol sur une jeune Française d'origine sénégalaise. Nous sommes dans l'entre-deux tours qui doit mener à la présidentielle du 25 mars et Me El Hadji Diouf est l'un des adversaires politiques les plus acharnés et virulents du président de la République sortant, Me Abdoulaye Wade. El Hadji Diouf, qui s'était rendu en France dans le cadre de l'affaire du naufrage du bateau Le Joola dans laquelle il défend les intérêts du Sénégal, est interpellé pour viol sur une mineure de 17 ans. Il s'est avéré par la suite que la fille est bien majeure. L'homme parlait de complot de la part du pouvoir en place au Sénégal. La tribunal correctionnel de Paris en a décidé autrement. L'homme politique et avocat sénégalais El Hadji Diouf a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement une jeune femme, majeure, à Paris en mars 2012. Le parquet avait requis une peine de dix mois d'emprisonnement avec sursis. L'audience s'est tenue à huis clos devant la 10e chambre du tribunal correctionnel.
"Dans la procédure, il reconnaît les faits même s'il conteste, contre l'évidence, l'absence de consentement" de la jeune femme, a dit à l'AFP son conseil maître Thibault de Montbrial, qui n'a pas souhaité évoquer davantage les faits. Mais "devant des tiers et dans la presse, il invoque un prétendu complot" quant à l'exploitation de cette affaire, a ajouté l'avocat.
"Dans la procédure, il reconnaît les faits même s'il conteste, contre l'évidence, l'absence de consentement" de la jeune femme, a dit à l'AFP son conseil maître Thibault de Montbrial, qui n'a pas souhaité évoquer davantage les faits. Mais "devant des tiers et dans la presse, il invoque un prétendu complot" quant à l'exploitation de cette affaire, a ajouté l'avocat.