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Me Jacques Vergès et l'ancien ministre français, Roland Dumas deviennent les avocats de Gbagbo et demandent le recomptage des voix

Rédigé par leral.net le Lundi 3 Janvier 2011 à 03:55 | | 3 commentaire(s)|

Deux célèbres avocats français recrutés par Laurent Gbagbo ont proposé dimanche un recomptage des voix du scrutin présidentiel du 28 novembre en Côte d`Ivoire, pour départager le sortant et son rival Alassane Ouattara, qui revendiquent tous deux la victoire.


Me Jacques Vergès et l'ancien ministre français, Roland Dumas deviennent les avocats de Gbagbo et demandent le recomptage des voix
Le pays est plongé dans une grave crise depuis que M. Gbagbo a été proclamé réélu par le Conseil constitutionnel, qui a invalidé les résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara vainqueur. La communauté internationale reconnaît ce dernier comme président légitime et exige le départ du sortant.

"Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix, si tout le monde est d`accord, sous le contrôle international", ont déclaré l`ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès lors d`une conférence de presse.

"Faisons le décompte, je ne vois pas qui de bonne foi peut le refuser", a lancé Jacques Vergès au terme d`une visite de trois jours à Abidjan où ils ont rencontré à "trois reprises" Laurent Gbagbo.

"Nous avons trouvé quelqu`un de décidé à faire éclater la vérité sur certaines choses et à sortir de cette crise, pas à n`importe quel prix", a ajouté M. Dumas.

Laurent Gbagbo a proposé à plusieurs reprises la mise sur pied d`un "comité d`évaluation" international sur la crise post-électorale, une offre restée pour l`heure sans écho.



1.Posté par Kensei le 03/01/2011 10:56 | Alerter
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Les avocats du DIABLE!!!!!!

2.Posté par Pat le 03/01/2011 14:07 | Alerter
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San Finna-7/12/2010
In Le Nouveau Courrier N°147 du 06 Décembre 2010 par San Finna
En Afrique, la semaine écoulée a été marquée par le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire et par ses suites. Nous en avons fait un dossier spécial pour vous.
Le second tour de l’élection présidentielle, précédé par des violences multiples ayant fait plusieurs morts et de nombreux blessés, s’est tenu dans une atmosphère à coupeau au couteau, le dimanche 28 novembre 2010. Les résultats étaient attendus pour la soirée du dimanche, vu qu’il n’y avait plus que deux candidats en lice : Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Mais le suspense va durer trois jours. La raison est que les deux camps ne tombaient pas d’accord sur les chiffres et il y avait des problèmes procéduriers que la CEI se devait de résoudre étant donné que dans ses attributions, il était bien précisé qu’elle devait veiller à ce que le scrutin soit transparent, juste, crédible. D’ailleurs, le camp de Laurent Gbagbo avait déposé ses recours au Conseil constitutionnel annonçant un hold-up électoral au vu des exactions multiples, des empêchements de voter, des bourrages d’urnes, particulièrement dans la partie ouest et nord du pays. Le lundi soir, Bamba Yacouba, membre du RDR, porte-parole de la CEI, va sur le plateau de la télévision pour proclamer les résultats de la diaspora, non encore consolidés et validés. Irritation pour ne pas dire plus du camp du FPI. Les choses traînent, les tensions sont extrêmes et on demande aux journalistes de quitter la CEI. Les divergences se font plus que jamais jour. Tout le mardi, on espère mais il n’y a rien jusqu’à ce qu’on annonce pour le lendemain des résultats à 11 h. Mais en ce début de soirée du mardi, le même Yacouba Bamba tente de proclamer des résultats. Des membres du FPI lui disent de ne pas le faire, les choses n’étant pas terminées mais il persiste, ce qui explique qu’il en soit physiquement empêché. Attitude dénoncée par Mr Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, qui dira qu’il «ne peut pas user ou abuser de son rôle de porte-parole pour invalider les résultats de Paris et outrepasser le protocole interne à l’institution ».
Le lendemain, toute la journée passe et il n’y a rien. Le soir, à 23 h, Youssouf Bakayoko se rend à la télévision ivoirienne pour dire qu’il faut que les Ivoiriens comprennent que tout n’est pas fini, qu’il faudra encore du temps. Il lui est signifié qu’à minuit pourtant, le délai est de rigueur. Il répond : « Il n’est pas encore minuit ». Minuit passe, la matinée du jeudi passe, et toujours rien.
A 15 h 03, le Président du Conseil constitutionnel passe sur la Radio télévision ivoirienne pour dire qu’il a dessaisi la CEI qui est forclose puisque n’ayant pu délivrer les chiffres. Il annonce qu’il prend tout le dossier en main et que, sous peu, les résultats définitifs tomberont. C’est alors qu’à 15 h 30, deux chaînes de télévision française, France 24 en particulier, annonce que Youssouf Bakayoko a déclaré en catastrophe, la victoire d’Alassane Ouattara, dans un Hôtel.
Le soir, le président du Conseil constitutionnel, Mr Yao Paul N’Dré, repasse à la télévision pour dire que ces résultats sont nuls et non avenus, que les seuls résultats seront ceux qu’il diffusera à la RTI. Le vendredi après-midi, le même Mr N’Dré annonce la victoire de Laurent Gbagbo qui a obtenu gain de cause au niveau de certaines de ses réclamations qui ont vu des bureaux annulés dans le nord et l’ouest notamment. Ce n’était pas une première : bien de pays l’ont fait. Ainsi, le Bénin a pu annuler plus d’un tiers des bureaux de vote à une élection présidentielle sans qu’on y ait trouvé à redire dans le monde au sujet de la monumentalité du fait.
A la suite de cette proclamation légale, les opposants et leurs amis, notamment de l’extérieur, se sont manifestés pour affirmer que jamais ils ne reconnaîtraient Mr Gbagbo. Mr Young Jin Choi, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, prend fait et cause pour la proclamation non reconnue par les autorités ivoiriennes, soit celle de Mr Bakayoko, semble-t-il, toujours enfermé à l’Hôtel, sans qu’on ne sache pourquoi. La Police ivoirienne lance un avis de recherche. Sait-on jamais ! La France, les USA, les médias opposés à Laurent Gbagbo s’activent pour dénigrer la déclaration définitive et sans appel du juge suprême. Tout le monde est appelé à la rescousse : l’Union africaine, la CEDEAO…On tente un coup à l’ONU : faire accepter Mr Ouattara comme président de la Côte d’Ivoire mais au Conseil de Sécurité, la Russie notamment s’y refuse.
Et le samedi, c’est, croit-on, l’épilogue : à 14 h, Mr Laurent Gbagbo prête serment devant le Conseil constitutionnel à 13 heures devant des représentants d’organisations internationales, de Chancelleries, devant tous les généraux de l’Armée ivoirienne (venus, il faut le souligner, la veille le féliciter au palais) devant une foule de supporters très heureux. La boucle est-elle bouclée ? Que nenni ! Mr Alassane Ouattara, de son côté, prête serment par courrier envoyé au président du Conseil constitutionnel. Une prestation surréaliste à inscrire dans le Guiness des exploits, avec cette candide explication : «Les circonstances exceptionnelles que vit la Côte d’Ivoire en ce moment ne me permettent pas de prêter serment en personne devant le Conseil constitutionnel». (in Le Figaro du 05 12 2010). Il nomme Guillaume Soro, premier ministre, après que ce dernier ait déposé sa démission entre ses mains.
Face à ce grand «souk», on apprend que Thabo M’beki a été dépêché par l’Union africaine pour tenter de trouver une issue au nouveau problème posé à la Côte d’Ivoire.
C’est un cirque abracadabrantesque qui continue après l’adoubement de la rébellion ivoirienne par la communauté internationale au lendemain du 19 septembre 2002. Mais c’est bien connu, depuis longtemps, la raison du plus fort est souvent la meilleure!
II-Proclamation des résultats par la CEI : nulle dans la forme et dans le fond
Il n’est pas besoin d’être docteur en Droit pour reconnaître que la proclamation des résultats par le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Mr Issouf Bakayoko, est nulle et de nul effet.
En premier lieu, on voit que dans la forme, il y a quelque chose de choquant.
En règle générale, les organes et institutions de ce genre prennent leurs décisions dans leurs sièges. Dans le cas de la CEI, c’est dans un hôtel où se trouvaient les responsables de l’Opposition (dont le candidat Alassane Ouattara) que le président de l’institution a procédé à sa proclamation. Même la journaliste de France 24, Tatiana Mossot, sur place à Abidjan, n’a pas manqué de relever l’incongruité de la prestation. Et c’est tout seul, escorté par deux militaires, sans être entouré de tout son staff qu’il a livré à la dérobée quelques résultats avant de conclure rapidement qu’Alassane Ouattara est vainqueur.
Toujours dans la forme, les Ivoiriens et autres Africains auront remarqué avec un sentiment d’humiliation que c’est devant des chaînes de télévision françaises que la déclaration a été lue par Mr Bakayoko, comme si la légitimation du pouvoir en Côte d’Ivoire était le fait de l’étranger et notamment de l’Hexagone.
Dans le fond, il suffit de relever la forclusion de la CEI puisque le mercredi
1er décembre à minuit, elle devait avoir impérativement proclamé les résultats provisoires, ce qu’elle ne fit pas. Sa parole n’avait donc plus d’effet, et lorsque le Conseil constitutionnel s’est saisi du dossier, la CEI était par le fait disqualifiée pour prononcer les résultats. Ca, ce sont des principes qui valent un peu partout et qui fondent le droit. Or, on veut faire avaler des choses contraires à la loi en décidant contre les lois de la République ivoirienne, contre la constitution ivoirienne, que c’est la CEI qui a raison à la place du Conseil constitutionnel.
Pourquoi ce qu’on ne pourra jamais accepter aux USA, en France, en Allemagne…, on veut l’imposer en Afrique ?
III-Conseils constitutionnels africains : qui peut faire la leçon à qui ?
Depuis que le Conseil constitutionnel ivoirien, évoquant le dossier des élections face à la forclusion de la CEI à trancher dans les délais, on en entend des vertes et des pas mûres sur cette institution.
Aux yeux d’un Antoine Glaser (Patron de «La Lettre du Continent») ou d’un Jean Baptiste Placca (Chroniqueur à RFI), le Conseil constitutionnel ivoirien ne serait composé que d’un ramassis de complices de Laurent Gbagbo. Ce point de vue, relayé dans bien de médias, est partagé jusqu’aux plus hautes sphères par nombre de puissances étrangères. On se repaît de cette «anomalie», faisant grâce de cette autre bien réelle qui nous offre une CEI dans laquelle, le déséquilibre joue de façon injurieuse en faveur de l’opposition ivoirienne. Mais soit !
Cependant, si l’on doit mener le débat sur la crédibilité des Conseils constitutionnels ou autres institutions du genre en Afrique, qu’on le fasse clairement, sur la base d’un débat objectif. On verra alors que le Conseil constitutionnel ivoirien, s’il est «critiquable » est loin de faire plus mauvaise figure que bien d’institutions du même type, ici et là, sur le continent. Il suffit pour cela de se souvenir de ces exemples centrafricain, tchadien, togolais…, pour se rendre compte que là-bas, dans des conditions carrément injurieuses pour le Droit, ils ont tranché en faveur des autorités en place. Même dans la patrie des droits de l’homme, le Conseil Constitutionnel, à ce qu’on sache, est composée de gens nommés par le Chef de l’Etat et les présidents des chambres parlementaires. Le fait que le président puisse y envoyer des personnalités qui ne sont pas notoirement inscrits à l’UMP ne change pas au fait que c’est lui qui les nomme. Il n’est pas insignifiant de rafraîchir ici les mémoires en rappelant le front que Jacques Chirac a eu de s’aménager des immunités perpétuelles via cette même cour. Chez nous, même soumission de l’organe suprême, même modus operandi pour en tirer le meilleur profit. Les candidats malheureux à la dernière présidentielle ont obtenu un jugement faisant droit à leurs dénonciations portant sur les cartes d’électeurs illégales mais cela n’a pas empêché le Conseil constitutionnel de rejeter leur demande d’invalidation du scrutin. Tradition oblige puisque le même Conseil constitutionnel, sur d’autres sujets de droit capitaux, n’a pas hésité à rendre des décisions qui resteront dans l’histoire de notre justice , comme des hérésies juridiques fondamentales. Où a-t on vu que cela ait le moins du monde ému les bienpensants de la communauté internationale ?
Alors, arrêtons ces débats sélectifs, discriminatoires au cours desquels, sur des bases subjectives, on délivre des satisfécits aux uns et des blâmes aux autres.
IV-Observateurs internationaux et observateurs africains, les pires ne sont pas forcément ceux qu’on croit !
Bien qu’ils essaiment les pays africains en période électorale comme des sautereaux en hivernage malgré les critiques croissantes dont ils font l’objet, les observateurs internationaux sont toujours là. Ils gagnent même en puissance puisque finalement, leur jugement participe de plus en plus grandement à la validation des processus électoraux en Afrique. Le fait devient de plus en plus irritant lorsque l’on voit des appréciations sentencieuses se faire en faveur d’un scrutin pendant que les faits démontrent à l’excès, son caractère injuste, non transparent, anti-démocratique.
Tout aussi énervant et insultant pour les Africains, est cette façon de donner un label au constat des observateurs internationaux quand ceux africains sont cantonnés dans le bas de gamme.
On vient d’en voir une illustration éloquente en Côte d’Ivoire.
Dans ce pays, les observateurs africains, qui étaient déployés sur l’ensemble du territoire, ont relevé dans le nord et l’ouest du pays, des faits de violences, de fraudes, d’empêchement de voter, de bourrages d’urnes, de vols d’urnes, portant atteinte lourde à la sincérité de la votation et en ont conséquemment préconisé l’invalidation. Mal leur en a prit. On a estimé, au niveau des observateurs internationaux, que tout cela n’était qu’affabulations venant de personnes à la crédibilité douteuse pour avoir surgi du néant.
Ce point de vue déconsidérant pour les Africains, relayé notamment par le Représentant spécial des Nations Unies Mr Choi et le journaliste Jean- Baptiste Placca (qui pourtant, si on ne s’abuse, se plaisait à critiquer le travail des observateurs internationaux venus comme en villégiature en Afrique en contrepartie de certification de scrutins cabalistiques), doit inviter les démocrates africains à le dénoncer comme étant une survivance de pratiques coloniales et néocoloniales qu’un certain Albert Memmi a décrit comme un processus de néantisation du colonisé.
Les observateurs internationaux sont d’autant moins fondés à se targuer d’une supériorité dans l’observation des élections qu’ils ne peuvent pas mieux connaître l’Afrique que les Africains et qu’en nombre insuffisant pour couvrir l’entièreté d’un territoire national, leur jugement est forcément exposé à l’arbitraire. Ce n’est pas pour rien que dans l’opinion commune, on considère que, pas plus que les adeptes du tourisme sexuel, ces partisans du tourisme électoral ne valent pas chipette.
Tant qu’à juger l’efficience de l’observation sur la loyauté des scrutins électoraux en Afrique, qu’on le fasse sur des bases crédibles, sans volonté de privilégier les uns au détriment des autres parce qu’on sert des intérêts inavouables.
V- De la crédibilité du vote en zone rebelle
Extraits d’un point de vue de Mr Eric Kahé, président de l’Alliance ivoirienne pour la République et la Démocratie (Aird). A méditer !
« Les scores régionaux (nous disons bien régionaux et non dans quelques bureaux de vote) obtenus par le candidat du Rdr dans ces régions atteignent un pic de 93.42% avec une moyenne de 85%, ce que ne réalise aucun autre candidat nulle part ailleurs. Ces scores rappellent ainsi l’ancienne époque soviétique ou celle des partis uniques africains ou des républiques bananières. Le candidat Alassane Ouattara ne gagne donc que dans les zones contrôlées et administrées par des commandants de zone (Com’zones).
Non seulement elles sont dirigées par l’ex (?) rébellion qui n’a ni désarmé, ni concédé aux Préfets la moindre autorité, mais ces zones ont la particularité d’être alimentées en informations par des radios pirates aux ordres du Rdr et qui assurent à son mentor une propagande exclusive depuis plus de 8 ans.
Malgré les accords de Ouagadougou qui prévoient la cessation de leurs activités au profit de la radio et de la télévision nationales, la situation n’a guère évolué. Il apparaît donc évident une grave atteinte au droit à l’information au profit de la propagande et cela pose la cruciale question de l’équité et de l’équilibre. Sans compter les conditions dans lesquelles a été réalisé l’enrôlement en zones dites Cno.
Les Forces Nouvelles (Fn) n’ayant pas désarmé, les populations n’ont-elles pas voté avec la peur de représailles pour le village qui ne voterait pas majoritairement l’allié de l’ex-rébellion ? Peut-on parler, dans ces conditions, de sincérité du scrutin ?
Les résultats du nord en faveur du candidat Ouattara sont choquants pour la démocratie et l’unité nationale, et ils rappellent ces films Western dans lesquels le brave fermier est obligé de vendre ‘légalement’ ses terres pour ne pas avoir à subir les représailles du chef bandit si ce n’est du chef-rebelle. On comprend maintenant pourquoi l’on tenait tant à des élections sans désarmement ».
VI- Sus à l’instrumentalisation de la cour pénale internationale
On a coutume d’imputer la crédibilité relative de la Cour pénale internationale (CPI) au fait que nombre d’Etats au premier rang desquels les USA, la Chine, n’ont pas signé le Traité constitutif et que certains autres comme la France l’ont ratifié en prenant soin de s’aménager quelques réserves. Ca, c’est vrai. On ne peut pas construire un ordre public international avec une justice pénale fonctionnant à deux vitesses exemptant certains de ses sanctions et s’abattant sur d’autres à bras raccourcis. Soit tous les Etats du monde sont justiciables au même titre, soit il n’y a pas de justice pénale internationale ! Mais, la bataille de la justice est un long combat qui a pris des siècles pour s’imposer dans le cadre des Etats de droit. On peut s’estimer déjà heureux par conséquent qu’un Tribunal pénal international (TPI) ait été mis en place, à la suite du Traité de Rome et attendre qu’il fasse son œuvre à force de persuasion et d’efficacité dans l’administration de la justice.
Cependant, il y a un autre fait qui contribue encore plus grandement à rogner la crédibilité du TPI : c’est sa récupération comme instrument de domination par des Etats, par des puissances parfois même non signataires du Traité pour faire plier les Etats, les contraindre au respect d’un certain ordre mondial. C’est précisément le cas pour la Côte d’Ivoire.
On agite ainsi l’épouvantail du TPI comme on l’a fait hier en Guinée Conakry pour contraindre les autorités ivoiriennes à sortir du lit de la légalité républicaine.
Ces menaces sont ici d’autant plus exaspérantes que nombre de ces puissances qui les agitent se gardent bien de le faire s’agissant d’Etats comme la Birmanie - qui pourtant le mérite -, et qu’ils ont eux-mêmes les mains tâchées du sang d’innocentes victimes africaines et qu’ils sont de ce fait, disqualifiés à parler de comparution d’autorités ivoiriennes à la barre de la Haye !
Hebdomadaire burkinabé
San Finna

Quelle semaine ! On est obligé de s´exclamer lorsque l´on regarde les evênements de la semaine passée en Cote d´ivoire. Des élections qui avaient commencées en toute quiétude ont pris une tournure alarmante avec à la fin deux présidents pour un seul pays. Du jamais vu sur la scène internationale.
C´était pourtant bien parti pour devenir le semaine de Wikileaks qui a aussi informé les camerounais sur la nature des forces qui jouent au ballon avec leur pays , leurs peuples et leurs ressources. L´homme le plus recherché de la planête nous donnera l´ultime cadeau en nous informant que Sarkozy s´est cassé une dent sur la francafrique , que nous pouvons oublier sa promesse de mettre fin à l´influence néfaste francaise qui pèse sur l´Afrique et le Cameroun depuis des décenies et freine tout développement humain et industriel, car cette Afrique tant méprisée de tous est en même temps celle que tout le monde veut controller et posseder à cause de ses ressources. Pendant que les francais voulaient tuer la francafrique, les americains se frottaient les mains et devaient enfin pouvoir entrer en force dans le precarre francais que l´on devrait plutôt appeler les néo colonies francaises. Car si tu regardes bien la chose, lorsque tu te dis indépendant, des gens ne devraient pas être entrain de decider de ce que tu feras de ton champ de plantain et de macabo. S´ils sont capables de le faire et te forcer la main , la logique élementaire voudrait que tu comprennes que tu n´as jamais été indépendant. Grace à Wikileaks nous savons donc officiellement que nous ne serons peut être jamais un continent libre tellement notre sous sol est devenu l´objet de chasse de toute la planête.
Tout ceci est bien beau, mais avec la démocratie nous avons tout de meme la possibilite de choisir notre president nous-mêmes, me dira t´on. C´est la volonté du peuple qui compte quand même pardieu ! Ce sont les urnes qui décident. Même en Afrique.
On aimerait tellement y croire. Mais la verité est sûrement autre. Si vous mettez le dossier de la cote d´ivoire dans le même marmite que les revélations de Wikileaks et que vous assaisonnez tout ceci avec les videos qui circulent sur internet avec les baptèmes francs macons des presidents Sassou Ngesso et Bongo, chefs de terre et responsables de peuples dits « libres » et indépendants, il ne vous reste en tant que pauvre intello africain qu´ à comprendre qu´avant même que les premiers bulletins de vote de ne soit jetés dans les urnes, les Big Brother d´en haut ont déjà décidés qui doit avoir 54 % des voix électorales et devenir le futur president de la néo colonie. Tout le reste n´est plus que cirque.
Mais attention ! Les Big Brother d´en haut n´aiment pas perdre. C´est une histoire de milliard de dollars, une histoire de gros marchés surfacturés à quatre ou cinq fois le prix que ca coûterait en occident. Ces ressources sont vitales pour faire tourner leurs économies alors gare à vous si vous empechez au candidat politiquement correct pour paris ou washington d´avoir ses 54%. Vous aurez risquez d´avoir tout le monde sur votre dos. Tout d abord vous aurez la presse occidentale qui va proclamer le vainqueur des élections avant même le comite d´organisation du pays concerné. Ensuite vous aurez une vraie liste de grosses pointures qui vont reconnaitre le candidat politiquement correct afin d´etouffer dans l œuf toute veilleités de résistance. Tous feront la queue. La France, sa francafrique et ses franc macons, les etats unis et toutes ses COM africaines, sans oublier l Onu , l´organisme supreme qui ne se trompe jamais et que s´est pas trompé après la première guerre mondiale lorsqu´elle decida de mettre des pays aujourd´hui neo colonisés sur le protectorat francais et anglais , qui ne sont pas fait priés deux fois pour faire de nous le plus rapidement possible des colonies et esclaves au service de l´occident. Il faut bien que les matieres premieres puissent quitter les sous sols et arriver dans les usines européennes. Qui devra faire ce sale boulot ? Surement pas les grands ingénieurs de ces grandes écoles qu´ils possedent.
Nous disions que tout le monde vous tombera sur le crâne si vous contestez le résultat décidé avant les urnes. Du moins presque tous . Car tous ont peur d´une seule personne : La chine. Quand ils pensent à la chine ils ont des migraines. Cette sacré chine ! Elle est partout , elle casse tous les prix et on ne peut même plus deplumer ces pauvres cons d´africains en paix parcequ´ils proposent des prix incroyables pour des services où l´on se remplissait les poches à gogo avec la surfacturation. Si ces africains commencent à comprendre qu´ils se font rouler depuis des dizaines d´années, ils finiront tous par se tourner vers la chine. C´est quelque chose qui ne doit jamais avoir lieux. Faut pas

A la une


A défaut de pouvoir imposer Ouattara aux Ivoiriens : L’Elysée prépare un génocide en Côte d’Ivoire
Les manœuvres se multiplient en France pour arracher la victoire électorale à Laurent Gbagbo. A défaut de réussir le scénario mis en marche, depuis la fin du scrutin du 2nd tour, pour évincer l’actuel chef de l’Etat ivoirien, l’Elysée envisagerait de plus en plus l’attentat à l’intégrité physique du président ivoirien. Une perspective qui n’enchante pas certains agents secrets français. Qui ont décidé de ne pas se rendre complices du complot.
Dans quelques jours, peut-être dans quelques heures, des mercenaires mandatés par l’Elysée, dont nous taisons la nationalité pour l’instant, vont débarquer à Abidjan. Ils ont officiellement reçu pour mission de venir «sécuriser» les locaux de l’ambassade d’un pays européen voisin de la France. Les agents de cette ambassade de pays simplement voisin de celui de Nicolas Sarkozy sont pompeusement supposés menacés à cause de la tension post électorale en Côte d’Ivoire. Et, pour y remédier, les agents très spéciaux chargés de la sécuriser sont annoncés. Mais, fait curieux, le communiqué produit à cet effet et repris par des médias de la place ne mentionne pas le matériel d’espionnage de pointe dont ces agents de sécurité sont dotés pour venir dans notre pays. En vérité, ces «sécurocrates», déclarés spécialistes en protection d’ambassade, seraient en mission pour le compte d’une cellule de crise installée à l’Elysée (palais présidentiel parisien). C’est cette cellule qui, sur les ordres du président français, Nicolas sarkozy, gèrerait, désormais, «le dossier ivoirien». Cette cellule, selon nos informations, avaient court-circuité tous les services secrets français, notamment la DGSE, pour convaincre le président Sarkozy de ce que sa «stratégie» pour chasser Gbagbo du pouvoir allait parfaitement fonctionner. A présent, face au bourbier que cette «stratégie» de tripatouillage de l’élection présidentielle ivoirienne a créé dans notre processus, une option plus surréaliste vient d’être envisagée. Il s’agit d’attenter à la vie du président Gbagbo. Ce scénario à gros risques prévoit qu’en cas de difficulté pour accomplir la mission, les mercenaires pourraient envisager de «recruter» le (s) assassin (s) au sein du «cercle présidentiel». D’énormes sommes d’argent pourraient alors circuler pour espérer convaincre des agents de la sécurité présidentielle. Le hic, c’est que, déjà, avant même que nos mercenaires ne quittent l’Europe, de solides amitiés dans les services secrets français, opposées à l’opération, ont pris sur elles d’alerter, encore une fois, les autorités d’Abidjan. Pour elles, il ne fait l’objet d’aucun doute. «Si par extraordinaire, quelque chose était tenté contre le président Gbagbo, comme ce fut le cas avec Juvénal Habyarimana en 1994, la Côte d’Ivoire connaîtra une situation pire que le génocide rwandais, et la France doit en être tenue pour responsable», prévoient les amitiés ivoiriennes au sein des Longues Oreilles en France. Celles-ci ont donc informé, à leur tour, les agents ivoiriens chargés de la sécurité des institutions de la Côte d’Ivoire.

L’Afrique, rien qu’une
juxtaposition de tribus

M. Benjamin Mathieu Tagbo, Ben Tagbo pour ses intimes, politologue, avait regagné la Côte d’Ivoire, son pays, une semaine avant le 2nd tour de l’élection présidentielle. Ancien sous-officier de la police nationale, promotion 83-85, cet ivoirien vit depuis des années en France où il s’est établi avec sa famille. «Mais la situation est si grave, les informations si préoccupantes que j’ai décidé de mettre ma famille en sécurité et de rentrer chez moi en Côte d’Ivoire», nous avait-il confié avant le second tour de la présidentielle. Selon cet ancien policier qui se réjouit d’avoir tissé de solides relations au sein de la police et des services de renseignements en France, le nouveau complot politique en phase d’exécution a été minutieusement préparé dans l’ancienne métropole pour «offrir» le pouvoir à Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Républicains (RDR). Selon Ben Tagbo, «c’est à la DGSE, service secret et d’espionnage français, que les manœuvres ont commencé. Certaines cellules au sein de la DGSE ont réussi à convaincre Sarkozy qu’on pouvait facilement écarter Laurent Gbagbo du pouvoir. Et ce sont mes amis à la DGSE qui ont eu l’amabilité de m’en parler».
Pendant près de deux heures Ben Tagbo s’était vidé comme d’une charge dont il ne pouvait plus supporter tout seul le poids. De quoi s’agit-il ?
En France, la classe des agents racistes qui pullulent dans les services de renseignements et d’espionnage continue de considérer les anciennes colonies françaises d’Afrique comme étant des tribus sauvages peuplées d’individus incapables de raisonner. De ce fait, les présidents de ces pays d’Afrique doivent toujours être choisis par métropole. Pour le malheur de la Côte d’Ivoire, cette insulte est partagée par une minorité d’hommes d’affaires français installés chez nous, mais influents à l’Elysée. avec leurs racistes lunettes, la lecture des résultats du premier tour des élections ivoiriennes a été la suivante : Avec 25% et 32% des voix, les tribus d’Henri Konan Bédié et d’Alassane Ouattara font à elles seules 60% des électeurs en Côte d’Ivoire. De façon moutonnière, pensaient ces agents des services secrets français, la tribu d’Henri Konan Bédié - remarquez qu’ils ne parlent pas d’électeurs - ne devait que se déverser derrière Ouattara, puisque le président du PDCI-RDA, battu au premier tour, avait appelé à voter pour le président du RDR. Cependant, à écouter Ben Tagbo, la théorie n’arrivait pas à rassurer ses concepteurs. Ces prévisionnistes de la DGSE avaient du mal à se convaincre que les Ivoiriens soient aussi bornés qu’ils l’entendent. Mais ils subissaient la pression des hommes d’affaires français qui ne rêveraient que d’un président ivoirien «docile». Pour ces affairistes, Laurent Gbagbo prône «l’ouverture du marché ivoirien, la coopération dans la dignité et le respect de chaque peuple», et cela est dangereux. D’où leur implacable volonté qui aurait fini par pousser la cellule DGSE en question à convaincre les plus hautes autorités françaises que l’on peut «organiser la défaite de Laurent Gbagbo».

Les Patriotes ivoiriens,
l’obstacle majeur

Dans leurs prévisions, nous avait prévenu Ben Tagbo, «dès le soir du 2nd tour, une fois les résultats proclamés sur les ondes des radios et télés françaises, les militants du RHDP devaient descendre dans la rue pour orchestrer des troubles graves dans le pays». Et à Ben Tagbo de continuer : «Dans ce cafouillage, les militaires français pré-positionnés à Dakar et à Libreville allaient se déployer en Côte d’Ivoire avec pour mission d’assassiner le président ivoirien, Laurent Gbagbo». Pour quel objectif ? «Installer Alassane Ouattara au pouvoir», avait coupé Ben Tagbo. Qui a ajouté que, pour les tenants de cette thèse à la DGSE, «le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne était déjà bouclé avant d’avoir commencé ; Alassane Ouattara devait être déjà nommé président de la Côte d’Ivoire depuis la Franc».
Ce scénario était beau, mais, en France, il donnait la chair de poule à bon nombre d’agents lucides de la DGSE. Ces derniers n’avaient pas oublié l’échec de la barbarie de la France chiraquienne en novembre 2004. Selon Tagbo, en France, beaucoup de stratèges en opération kamikaze en Afrique se souviennent que, les 4, 5 et 6 novembre de cette année-là, la tentative «d’enlever» Laurent Gbagbo du pouvoir a débouché sur des tueries «inutiles et idiotes» de jeunes Ivoiriens par l’armée française (65 morts à l’Hôtel Ivoire). Jacques Chirac avait échoué en Côte d’Ivoire, alors que les interventions françaises du même type avaient été couronnées de succès en Haïti (contre Jean Bertrand Aristide) ou en Centrafrique (contre Ange Félix Patassé). «Rien, au moment de la conception du plan, ne permettait de dire que Sarkozy était informé de cette manœuvre. Mais apparemment, le président français a fini par céder». Et, depuis, selon les informations communiquées aux autorités ivoiriennes, la gestion de ce dossier a été simplement transférée à une cellule d’extrémistes installée à l’Elysée, au détriment de la DGSE.
De toute évidence, à l’Elysée, l’on est persuadé que le «Plan A», truquer les élections pour chasser Gbagbo, a échoué. A présent, c’est un «Plan B» qui est envisagé avec, au bout, l’assassinat du président ivoirien. Fini donc les déclarations de M. Claude Guéant, Secrétaire général de l’Elysée, bras droit de Sarkozy, qui, le dimanche 3 octobre 2010, après un séjour de 48h en Côte d’Ivoire, déclarait, avant de reprendre l’avion, la main sur le cœur : «La France n’a pas de candidat en Côte d’Ivoire». Parole en l’air !



César Etou (cesaretou2002@yahoo.fr)



Les intérêts économiques français menacés en Côte d’Ivoire : les explications de Philippe Evanno.
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Les médias français ne disent pas toute la vérité sur la situation en Côte d’Ivoire.
Plusieurs pays, comme la Russie, le Brésil, la Chine ou le Mexique soutiennent Laurent Gbagbo, alors que les Etats-Unis ou la France demandent son départ. A Abidjan, le président sortant n’a pas l’intention de céder sa place. Or, ce sont les intérêts économiques français, dont ceux du groupe Bolloré en première ligne, qui sont menacés. Philippe Evanno est chercheur à la Sorbonne, directeur de l’Institut de Prospective Africaine et il connait parfaitement l’Afrique. Il a notamment été formé par Jacques Foccart et a collaboré avec lui jusqu’au décès de ce dernier. Il était l’invité de Yannick Urrien mercredi 8 décembre dans le magazine de 8h10.
(Durée: 29 minutes). Pour écouter l'entretien avec Philippe Evanno, cliquez sur le bouton lecture:
D’abord, Philippe Evanno souligne que cette affaire traduit «une opposition entre l'ONU et une nation. Plus généralement, on peut se demander si nous ne sommes pas en train d'assister à un renversement de situation concernant la gestion des dossiers africains et leur domination actuelle par les organisations internationales contrôlées par les États-Unis». En réalité, «cette crise a eu pour mérite de manifester au grand jour le fait que les organisations africaines étaient sous contrôle américain. Aujourd'hui, c'est la place et la domination des États-Unis sur le continent africain qui sont en jeu. La divulgation des notes diplomatiques américaines par Wikileaks et leur analyse permettent de démontrer que les Américains étaient très heureux de l'effacement français, puisque cela leur laisse le champ libre sur la totalité du continent». Selon Philippe Evanno, «le bouclage de cette domination se joue sur la présidentielle ivoirienne, puisque c'est sur cette présidentielle que l'on joue l’annulation pure et simple de la souveraineté des Etats africains». Alors, pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il adopté la position américaine ? Réponse de l’expert : «Je crois que c'est tout simplement la sienne. Nous avons, pour la première fois sous la Vème République, un président de la République qui est totalement acquis aux objectifs américains et cela revient à faire de la France un pays supplétif des États-Unis, notamment en Afrique. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir des accords avec les Américains : c'était le cas à l'époque du général De Gaulle lorsqu'il y a eu un accord de partage de responsabilités, la France étant chargée de la lutte contre le bloc soviétique dans ses anciennes colonies. Cela a très bien fonctionné pendant plusieurs dizaines d'années, jusqu'à la chute du mur de Berlin. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation totalement différente. Nous sommes dans la situation où, après la chute du mur de Berlin, on a cru qu'il n’y avait qu'une seule grande puissance. Or, depuis la dernière réunion du G20 en Corée du Sud, on se rend compte que l'on assiste à l'émergence d'une deuxième superpuissance et à une nouvelle forme de confrontation où la Chine et ses alliés, notamment la Russie, ce qui est aussi une nouveauté, cherchent à prendre pied sur le continent africain».
La responsabilité de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin.
Pour Philippe Evanno, «cette crise ivoirienne est directement liée à l’incapacité de Jacques Chirac à comprendre l'Afrique et à réagir correctement sur les dossiers africains. N'oublions pas que le coup d'Etat de décembre 1999 pouvait être enrayé en appliquant simplement les accords de défense avec la Côte d'Ivoire. Il suffisait de faire sortir une patrouille du 43e BIMA, basé à Port-Bouët. Les mutins, qui étaient des braves garçons dont les soldes n'avaient pas été payées et qui étaient manipulés pour faire tomber Bédié, seraient tout simplement rentrés dans leur caserne». Or, explique Philippe Evanno, «Jacques Chirac n'a pas eu le courage d'appliquer les accords de défense et cette seule absence de décision a détruit la totalité de la présence française en Afrique. À partir de cet instant, tous les chefs d'état africains disposant d'accords de défense avec la France ont su que la parole de la France ne valait plus rien». Après le coup d'état de 1999, les autorités françaises, avec Alassane Ouattara, ont organisé le partage du pays en deux : «C'est Dominique de Villepin qui est à l'origine de cette partition. En pleine paix, on a coupé un pays en deux pour des intérêts assez difficiles à expliquer. On a imposé à la Côte d'Ivoire une succession d'accords internationaux qui ont cherché à limiter sa souveraineté, notamment une commission électorale dite indépendante, qui est constituée quasi exclusivement d'opposants au pouvoir en place». Alors, Laurent Gbagbo est-il fondé à contester le résultat de cette élection présidentielle ? Philippe Evanno rappelle qu’au second tour, «Laurent Gbagbo n'avait que deux représentants sur une douzaine de commissaires centraux ! Cette commission avait trois jours pour rendre sa décision. La commission électorale s'est retrouvée dans l'incapacité de proclamer les résultats et la Constitution ivoirienne prévoyait qu'à ce moment-là, le rôle de proclamer les résultats revenait au Conseil constitutionnel. Il y a donc eu l'organisation d'une conférence de presse à l'Hôtel du Golf, le siège de campagne d’Alassane Ouattara, avec l'ex-président de la commission électorale, pour annoncer des résultats non certifiés et qui ont été évidemment inversés par le Conseil constitutionnel». Ainsi, «cette commission indépendante ne l'était pas réellement, puisque composée essentiellement d'adversaires à Laurent Gbagbo. Mais cela ne veut pas dire que cette commission n'ait pas fait un très gros travail. L'ONU a été incapable de respecter ses engagements et d'assurer le désarmement des forces de la rébellion au nord. L'élection a eu lieu sous le contrôle des forces armées de la rébellion. Ce sont des seigneurs de la guerre, qui détournent les taxes et les impôts à leur profit, qui ont pris le contrôle du diamant et de différents minerais et contrôlent une partie du commerce du cacao. Cette rébellion au nord est une organisation politique, économique et militaire et elle est restée en place alors que différentes résolutions de l'ONU et différents accords internationaux prévoyaient que l'élection ne pourrait pas avoir lieu tant que le désarmement ne serait pas effectif». Dans ce contexte, il faut bien comprendre, souligne Philippe Evanno, que l’on a organisé des élections «dans un pays dont une partie du territoire était aux mains de milices armées».

Les peuples du Nord, commerçants, musulmans, proches culturellement du Burkina Faso et du Mali voisins, se plaignent d'avoir été marginalisés pendant des années par les gouvernements successifs issus du Sud rural et chrétien.

La rhétorique populiste appelant à priver de citoyenneté et de droit de vote certains habitants du Nord est à l'origine de la guerre civile de 2002-2003 qui a abouti à la partition du pays.

La tension qui prévaut depuis l'annulation de la victoire du Nordiste Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel et la prestation de serment de son rival, Laurent Gbagbo, est particulièrement palpable à Bouaké, où chaque électeur a vu son bulletin invalidé.

"J'ai voté pour rien", se plaint Basile Koffi, un négociant. "C'est une exclusion. C'est comme si je n'étais plus ivoirien."

CICATRICES DE LA GUERRE

La ville de Bouaké, dans le Nord contrôlé par les Forces nouvelles (ex-rebelles), porte encore les cicatrices de la guerre de 2002.

Le camp de Laurent Gbagbo a déclaré que le vote n'avait pas été équitable en raison de fraudes et d'intimidations, mais l'Onu a rejeté ces allégations et confirmé la victoire d'Alassane Ouattara.

"Le camp Gbagbo a montré que les Forces nouvelles avaient raison", déclare le chauffeur Zie Ouattara. "Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils se battaient. On nous disait que des étrangers attaquaient notre pays. Maintenant, on voit qu'ils combattaient pour la dignité du Nord."

Dans un entretien accordé le mois dernier à Reuters, le numéro deux des Forces nouvelles, Sidiké Konaté, jugeait que la délivrance de cartes d'identité aux habitants du Nord et de l'Ouest avait mis fin une fois pour toutes aux racines de la querelle Nord-Sud, mais les ex-rebelles ont révisé leur jugement.

Maintenant que le processus de réconciliation est en lambeaux, beaucoup d'observateurs s'interrogent sur les risques d'une reprise des hostilités.

"Nous ne pouvons pas être prêts à accepter cela", prévient le colonel des Forces nouvelles Bamba Siniema. "Si l'intérêt de la nation se trouve être dans la reprise des hostilités, les FN joueront leur partition."

Avec Tim Cocks à Abidjan, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Le socialiste Guy Labertit, qui a été le « M. Afrique du PS » entre 1993 et 2006, a assisté à l’investiture présidentielle de Laurent Gbagbo samedi dernier. Pourquoi soutenez-vous Laurent Gbagbo ? Guy Labertit. Parce qu’il a gagné les élections ! Les résultats annoncés par la commission électorale, favorables à Alassane Ouattara, sont faux. Ils sont fondés sur un comptage manuel. Or, le décompte électronique a révélé des irrégularités : 2.200 procès-verbaux (sur un total de 20.073) ont été rejetés car il y avait plus de votants que d’inscrits. C’est donc bien Laurent Gbagbo qui a remporté le scrutin avec 51,33 % des voix. Voilà pourquoi le Conseil constitutionnel l’a déclaré vainqueur. Mais l’ensemble de la communauté internationale, dont la France, condamne cette décision… C’est une tentative d’usurpation du pouvoir orchestrée par l’ONU ! En reconnaissant la victoire de Ouattara, les chefs d’Etat occidentaux ont formellement violé les institutions de la Côte d’Ivoire. Seul le Conseil constitutionnel est fondé à promulguer les résultats. Mais il est à la botte de Gbagbo! Pas du tout. Est-ce qu’en France, le Conseil constitutionnel est à la botte de Sarkozy ? Le système de nomination est le même en Côte d’Ivoire : c’est le président de la République qui nomme le président du Conseil constitutionnel, mais y siègent aussi les anciens chefs de l’Etat et des conseillers. Gbagbo est un démocrate. Il n’a jamais pris les armes pour accéder au pouvoir. François Hollande l’avait toutefois déclaré « infréquentable » en 2004… Le PS a toujours été divisé sur l’attitude à adopter vis-à-vis de Gbagbo. En 2003, déjà, je me souviens avoir participé à un bureau national très orageux. Pourtant, je suis resté en charge des questions africaines jusqu’en 2006 : c’est la preuve que beaucoup de socialistes me soutenaient. Aujourd’hui encore, plusieurs parlementaires -Loncle, Emmanuelli…- sont sur la même ligne que moi. Derrière la position d’Aubry qui soutient Ouattara, je vois la patte d’Harlem Désir : il a toujours été hostile à Gbagbo. Mais Jack Lang a aussi lâché son « ami »… Il me fait de la peine : il s’est perdu dans ses propres errances. En 2008, fidèle à sa politique-spectacle, Lang a dansé avec Gbagbo dans une boîte de nuit ivoirienne, évoquant alors son « génie politique ». En octobre dernier, il est même venu le soutenir à Bouaflé, lors d’un meeting électoral. Comme il ne peut pas être quelque part sans prendre la parole, Lang a clairement fait savoir qu’il le préférait à Ouattara. Et aujourd’hui, il conseille à son « cher Laurent » de renoncer au pouvoir… Mais il aurait été le premier à écrire sa biographie si son élection n’avait pas été contestée ! La Côte d’Ivoire a aujourd’hui deux présidents. Vontils en venir aux armes pour se départager ? Je ne le pense pas. Il y a, de part et d’autre, la volonté d’éviter les affrontements de rue. Ouattara va certes continuer à contester, mais Gbagbo et son gouvernement ne céderont pas. Or, ils contrôlent l’armée et la police, mais aussi l’économie. Ils peuvent tenir longtemps. Une partition du pays a été évoquée… Ce projet a circulé dans les officines, mais il serait une catastrophe. Le nord n’est pas viable économiquement : il y a un peu de coton, d’or et de diamant, mais pas de port. Non, je crois que les choses vont rentrer dans l’ordre. D’ailleurs, la vie a repris son cours à Abidjan. Le prix de l’oeuf, qui était monté à 150 F CFA, est retombé à 60 F CFA hier. Recueillis par Gaëtane Morin de France-Soir

Un complot international contre les institutions ivoiriennes piloté par la France et les Etats unis d’Amérique. C’est ainsi que M. Alcide Djédjé, ministre ivoirien des Affaires étrangères qualifie les tentatives d’éviction du président ivoirien Laurent Gbagbo sur les antennes de la Radio kernews. Kernews : Que se passe-t-il en Côte d'Ivoire ? Pourquoi pensez-vous que Paris et Washington ont pris parti à ce point sur cette question de politique intérieure ivoirienne ? Pour vous, est-ce une ingérence dans les affaires intérieures d'un pays souverain?
Alcide Djédjé : Oui, il s'agit d'une ingérence grave dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire de la part de la France et des États-Unis. Cette ingérence s'est faite d'abord au Conseil de sécurité à New York, puisque le représentant des services extérieurs des Nations unies a reçu des fortes pressions pour que le président de la Commission électorale indépendante, qui normalement siège de façon collégiale et par consensus, soit emmené dans les locaux de l’ONUCI à Abidjan pour proclamer les résultats. Monsieur Choi a refusé et il m’a appelé à cet effet. C'est ainsi que le président de la Commission électorale indépendante, Monsieur Youssouf Bakayoko, a été amené à l'Hôtel du Golf, le QG de campagne de Monsieur Ouattara, devant la presse étrangère, dont France 24, pour proclamer de faux résultats. Au vu de ces résultats, on constate que le taux de participation passe de 70% à 81% : nous avons donc constaté que plus de 630 000 voix ont été rajoutées après la fermeture des bureaux de vote. Voilà ce qui se passe en Côte d'Ivoire et cela a été fait par la France et les États-Unis… L'ambassadeur de France et l'ambassadeur des États-Unis en Côte d'Ivoire sont très actifs et, la veille, le président Sarkozy avait envoyé un courrier au président de la Commission électorale indépendante pour lui demander de proclamer les résultats sur-le- champ. J'étais moi-même en face de militaires Français qui, à 22h40 le soir, tentaient de remettre le courrier au président de la Commission électorale indépendante. Cela nous a été signalé par les militaires ivoiriens. Je me suis rendu sur les lieux moi-même et j'ai appelé l'ambassadeur de France qui a demandé aux militaires de retourner au camp Licorne; ils semblaient très embarrassés. Ce sont ces instructions du président Sarkozy qui ont été exécutées le lendemain. Ensuite, le président Sarkozy, et aujourd'hui le président Wade, ont appelé le président Jonathan Goodluck pour orienter la décision de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest). Plus grave encore, l'ambassadeur américain à Abidjan, que j'ai reçu à mon bureau, connaissait la veille la position que l'Union africaine allait prendre. Donc, il s'agit non seulement d'une ingérence dans les affaires intérieures, mais d'une manipulation des institutions telles que la CEDEAO et l’Union africaine pour que Alassane Ouattara soit déclaré président. Malheureusement pour eux, Monsieur Ouattara n'a aucune prise sur la réalité du terrain ici en Côte d'Ivoire. Donc, nous avons formé notre gouvernement parce que le président Gbagbo a été élu président de la République suite aux réclamations faites et aux décisions du Conseil constitutionnel qui l’a proclamé vainqueur. Voilà comment les choses se présentent aujourd'hui à Abidjan.

l Excellence, vous nous avez rappelé cet état de fait : c'est-à-dire cette différence de voix, l'écart entre la participation et le nombre de voix proclamé au moment de l'élection, avec près de 630 000 bulletins de vote en plus. En France, on disait ironiquement il y a quelques décennies, à l'époque où il y avait des bourrages d'urnes dans certaines banlieues, que l'on faisait voter les morts… Nous n'en sommes pas très loin, finalement…
Oui, bien sûr, on voit bien que tout a été orchestré parce qu'ils voulaient absolument qu'il y ait cette proclamation illégale, hors délai, de la Commission électorale indépendante. Pendant que les trente autres membres de la Commission centrale attendaient au siège de la CEI, Monsieur Bakayoko a été kidnappé par les ambassadeurs de France et des États-Unis, encadré par des gendarmes des Forces nouvelles et l’ONU, pour aller proclamer des résultats et, plus grave, au QG de campagne de l'un des candidats. Ceci, sur une télévision française… Je ne comprends pas cet empressement, et nous voyons aujourd'hui que c'était vraiment grossier. Cela apparaît comme quelque chose de surréaliste et une ingérence trop grossière, trop flagrante... J'ai dit à l'ambassadeur des États-Unis qu'il n'était pas subtil dans sa manière de faire. On peut avoir des préférences, mais il faut agir de façon subtile et responsable. On ne peut pas, de cette façon, faire comprendre que nos institutions sont inutiles, cinquante ans après notre indépendance, montrer que le Conseil constitutionnel est inutile. Pourtant, toutes nos institutions sont calquées sur des institutions similaires en France et aux États-Unis. La validation par la Cour suprême des États-Unis de la première élection du président Bush participe de cette réalité. Personne d'autre, aucun autre Etat, n'a contesté la validation par la Cour suprême des États-Unis de l'élection de Monsieur Bush. En France, il y a eu des invalidations qui concernent Madame Ségolène Royal, je n'ai pas d'éléments précis là-dessus, mais le Conseil constitutionnel joue ce rôle en France. Pourquoi, en Côte d'Ivoire, ce serait un représentant du secrétaire général des Nations unies qui jouerait ce rôle ? Simplement, on pense qu'il faut toujours flouer notre souveraineté, on pense qu'il faut toujours nous écraser, et cela, nous ne pouvons pas l'accepter. Nous avons formé notre gouvernement. Peut-être que l'on viendra nous écraser, nous chasser tous de Côte d'Ivoire, faire de la purification, pour qu'il y ait une Côte d'Ivoire conforme à la façon de penser de Monsieur Sarkozy et des autorités américaines. Nous restons sur notre position, nous sommes dans le droit, et nous ne pouvons pas accepter qu'un pays souverain membre des Nations unies soit traité de la sorte par un fonctionnaire des États-Unis sur injonction de deux capitales, Paris et Washington.


l Les médias occidentaux nous expliquent qu'il y a une pression de la communauté internationale contre Laurent Gbagbo et son équipe. Que signifie la communauté internationale ? On a vu que la Russie a une position légèrement divergente, que la Chine ne partage pas cette position, ainsi que beaucoup d'autres pays. Cela signifie-t-il qu'il y aurait une communauté internationale médiatique, celle qui donne le la dans les médias internationaux, celle qui forge l'opinion publique mondiale et que seule cette communauté internationale médiatique compterait ?
Vous avez raison. Dans cette affaire, la Russie a pris position très clairement. D'abord, il n'y a pas eu à New York de déclaration présidentielle, comme le souhaitait Susan Rice qui préside en ce moment le Conseil de sécurité pour les États-Unis. Il y a eu un communiqué de presse, qui n'a pas la même valeur… Et même le contenu de ce communiqué de presse a été discuté pendant plusieurs jours, ce qui est très rare, pour que finalement, suite à la manipulation qui a été faite par le président français à la réunion de la CEDEAO, la Russie, par principe, tout en n’étant pas d'accord sur le fond et en maintenant sa position sur la souveraineté de la Côte d'Ivoire - en disant que ce n'était pas le mandat des Nations unies de scinder des comptes et de proclamer des résultats dans une élection présidentielle dans un Etat souverain -, la Russie a laissé publier ce communiqué. Nous avons rencontré le représentant russe après et cela ne veut pas dire qu'elle était d'accord sur le fond. La Chine, également, a eu une attitude très claire. Le gouvernement chinois a fait un communiqué pour dire qu'il fallait laisser prévaloir le droit, respecter les institutions et aller au dialogue politique. C'est la teneur du communiqué de la Chine. Vous avez raison de dire que la Chine, la Russie et même l'Afrique du Sud, car il y a une position qui n'était pas similaire à celle de la CEDEAO, ni à celle de l'Union africaine… et également l'Angola, la Libye et la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) sont très clairs là-dessus. Simplement, ce qui fait la différence, comme vous le dites, c'est le battage médiatique : c'est-à-dire, par médias interposés, faire croire que le président Gbagbo est isolé. Le “coup” a été fait, mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout, parce qu’ils s'attendaient à ce qu'à la proclamation des résultats provisoires, de façon illégale et rocambolesque, sur le terrain, la population sorte, dise que Laurent Gbagbo a perdu et demande son départ. Tout est resté calme, parce que le président de la République a la Côte d'Ivoire pour lui et la Côte d'Ivoire avec lui. Il a l’armée, il a la police, il a la gendarmerie et la population de Côte d'Ivoire. C'est la réalité du terrain. Malgré les médias, il n'est pas facile de prendre un pays, sinon par la force. Tout ce qui leur reste à faire, c'est venir envahir la Côte d'Ivoire et installer Ouattara. Même après l'avoir fait, ils ne seront même pas sûrs que Monsieur Ouattara puisse gouverner. Donc, vous avez raison d'affirmer qu'il y a une espèce de campagne médiatique très forte orchestrée par deux capitales principalement, Paris et Washington, certains autres faisant du suivisme opportuniste.


l Vous avez évoqué certains Etats, j'ajoute que le nonce apostolique a rencontré le président Gbagbo en l'appelant ainsi : cela signifie-t-il que le Vatican reconnaisse aussi le président Gbagbo?
Oui. Bien qu'il n'ait pas encore fait de déclaration, le Vatican est très réservé sur ce qui se passe. Il y a des pays qui sont réservés et qui jouent leur rôle habituel de neutralité, tels que la Suisse. Ce que je veux vous dire - faites la différence entre le président Gbagbo et les puissances qui veulent imposer Monsieur Ouattara -, c'est que nous voulons construire la paix en Côte d'Ivoire et eux veulent imposer quelqu'un au pouvoir en vue d'en profiter, étant donné qu'ils font partie de certains réseaux, des réseaux d'intérêts. Ils veulent intervenir dans les affaires de la Côte d'Ivoire, ils veulent mettre sous tutelle la Côte d'Ivoire pour pouvoir mieux saisir et exploiter nos richesses. C'est la différence entre eux et nous. Pour eux, peu importe le nombre de morts qui pourraient sortir d'un conflit tel qu'ils l’attisent actuellement. Ils sont devenus des déstabilisateurs et ils ne sont plus des faiseurs de paix. Ils utilisent les Nations unies pour déstabiliser la Côte d'Ivoire. Ce qui se passe est très grave. Les Nations unies sont en train de déstabiliser un pays alors que le rôle des Nations unies, sa charte, c’est d’être un faiseur de paix. C'est très, très grave.
Cela pose le problème de la gouvernance mondiale. Voilà des pays membres permanents du Conseil de sécurité à qui incombe une très lourde responsabilité pour ramener la paix dans le monde et, au contraire, ces pays utilisent les Nations unies à leur profit pour des raisons d'intérêts. Peu importe pour eux ce qui peut se passer après. On voit bien que l'on nous a forcés à aller à des élections sans désarmement du nord ! Pouvez-vous imaginer que l'on puisse organiser des élections dans une partie de la Côte d'Ivoire avec des rebelles armes au poing ? C'est ce qui s'est passé. En mars dernier, dans mon discours aux Nations unies, j'étais ambassadeur à New York, moi-même et Monsieur Choi à l'époque avions demandé qu'il y ait réunification avant les élections. La France et les États-Unis nous ont dit non et nous ont demandé d'aller aux élections dans ces conditions. Je leur ai dit que, pour eux, les élections constituaient un dogme, alors que nous recherchons la paix et non pas des élections pour des élections. Aujourd'hui, nous avons le résultat : il y a eu élection et le pays est bloqué. C'est un échec pour la France et les États-Unis. Et la France et les États-Unis sont responsables de la situation actuelle en Côte d'Ivoire et du blocage actuel en Côte d'Ivoire. Ils n'ont pas la capacité de gérer correctement le monde. Il y a un problème de gouvernance qui se pose pour les puissances membres du Conseil de sécurité, notamment la France et les États-Unis, et qui entraîne des parties du monde dans l'impasse actuellement. Il est bien beau de parler de bonne gouvernance, mais la gouvernance mondiale est ingérable aujourd'hui. La France n'a pas de politique africaine actuellement. Elle procède par petits coups comme en Côte d'Ivoire, en utilisant certains réseaux, c'est bien dommage.

l Deux réflexions s'imposent de la conversation que nous venons d'avoir. D'abord, on a tenté d'organiser des élections dans un Etat souverain, alors qu'une partie du territoire de cet État souverain était encore contrôlée par des milices armées…
Oui.

l Deuxième point, celui de la gouvernance mondiale, ce qui m'amène à une question plus personnelle : ce problème avait été soulevé au moment de la guerre en Irak, or, finalement, rien n'a été fait depuis sept ans…
Vous avez raison, rien n'a été fait depuis sept ans. Cela coïncide même avec le début de la crise ivoirienne qui a commencé en 2002. Vous vous souviendrez qu'au départ, les Nations unies étaient chargées de régler le problème en Côte d'Ivoire et, au lieu de chercher à ramener la paix en Côte d'Ivoire, la France, après l’accord de Marcoussis, a fait endosser cet accord de Marcoussis par les Nations unies et a toujours tenté de faire partir le président Gbagbo, au lieu de régler le problème de la paix et de la réconciliation en Côte d'Ivoire. Après, nous avons eu la signature de l'accord de Ouagadougou (APO). Nous avions espéré avoir, avec cette prise en main par les ivoiriens eux-mêmes et avec l'aide du président Compaoré, des élections après la réunification. C'est ce qui était prévu dans l’Accord politique de Ouagadougou : les élections devaient avoir lieu deux mois après le désarmement et la réunification. Mais les Nations unies, par l'intermédiaire de la France et des États-Unis, ont fait des pressions en disant que le président Gbagbo ne veut pas aller aux élections et qu'il est possible de faire les élections maintenant, etc. Comme à New York, c'est la France qui a l'initiative du projet de résolution sur la Côte d'Ivoire. Bien que récusés par le président Gbagbo, ils ont continué et imposé que les élections aient lieu même avant le désarmement au nord et avant la réunification. Voilà, en manipulant les Nations unies, la CEDAO et l'Union africaine ont abouti à un échec total sur le cas de la Côte d'Ivoire, et cela pose le problème de la gouvernance mondiale. Il n'y a pas d'objectif, il n'y a pas d'idéal de paix, mais il n'y a que les réseaux d'intérêts qui comptent et cela aboutit à ce que l'on voit aujourd'hui en Côte d'Ivoire, c'est-à-dire un pays bloqué par la faute des États-Unis et de la France. Ils méprisent les institutions dont la Côte d'Ivoire s'est dotée et qu'elle a calquées sur des institutions similaires en France et aux États-Unis, et qui ont déjà statué dans des cas précis, comme l’élection de Monsieur Bush face à Monsieur Al Gore, pour laquelle personne n'a rien eu à redire dans le monde, puisqu'il s'agissait d'une question de souveraineté. Mais lorsqu'il s'agit de la Côte d'Ivoire, puisque c'est un petit pays, peut-être pensent-ils que le président Gbagbo n'est pas de leur réseau ? Peut-être pensent-ils qu'il faut le faire partir et bafouer d'une façon grossière les grands principes qui régissent le monde, c'est-à-dire la souveraineté des Etats et les grands principes qui disent que les peuples doivent disposer d’eux-mêmes ? Il est complètement scandaleux que le président Sarkozy, les ambassadeurs de France et des États-Unis interviennent d'une façon aussi peu subtile, aussi peu fine, dans les institutions d'un pays souverain. A l'heure où je vous parle, l'ambassadeur des États-Unis cherche directement à rencontrer le directeur général de la télévision (RTI) et d'autres directeurs généraux. Il ne passe plus par les canaux traditionnels diplomatiques, c'est-à-dire les ministres concernés ou le ministre des Affaires étrangères. Il agit comme sur un territoire qui n'a pas de maître et nous sommes en pleine recolonisation, cinquante ans après l'indépendance.


l Dans un territoire qui a un maître, en d'autres temps, on appellerait cela un acte de guerre…
Oui, c'est un acte de guerre. Étant donné que nous n'avons pas d'outrage, il y a certaines choses qui sont tolérées… pour l'instant.

l Pour avoir des clefs de compréhension sur ce qui pourrait, peut-être, se passer dans quelques jours : on lit sur Internet certains messages expliquant que vos opposants pourraient envoyer des bataillons d'enfants au premier rang avec, derrière, les forces rebelles armées, pour éventuellement créer la pagaille dans Abidjan et forcer l'armée à réagir devant les caméras de télévision pour montrer à l'opinion publique mondiale que l'armée du président Gbagbo s'attaque à des enfants… Que pensez-vous de cela ?
Nous sommes sur le terrain, je ne crois pas qu'ils puissent en arriver là. S'ils en arrivaient là, vous êtes là pour juger, cette affaire fait déjà le tour du monde. Vouloir mettre les enfants en tête pour ensuite accuser l'armée ivoirienne, qu’ils en prennent la responsabilité. De notre côté, nous ferons tout pour qu'ils n’en arrivent pas là. Ce ne sont pas des méthodes classiques de lutte pour le pouvoir.

l Enfin, Paul Collier, professeur à l'université d'Oxford, souligne que l'Occident estime que son modèle de démocratie peut être dupliqué dans d'autres territoires qui n'ont pas toujours la même culture ou la même problématique de population. Or, il considère que l'on continue de se tromper. Cette crise ne révèle-t-elle pas ce problème ?
Oui, on aurait même pu l'accepter et nous l'acceptons en tant que tel. Mais quand on fonctionne au gré de ses intérêts, on bafoue ce modèle occidental. L'exemple de la Côte d'Ivoire est clair et net. Il y a des institutions, la Commission électorale siège de façon collégiale et par consensus, mais ceux qui prônent le modèle démocratique se mettent hors-la-loi quand le fonctionnement des institutions ne les arrange plus. Ils emmènent le président de la Commission électorale indépendante dans le QG de campagne d'un des candidats. C'est incroyable! C'est la première fois au monde que cela arrive ! Ensuite, on conteste l'arbitrage du Conseil constitutionnel, alors que, dans leur propre démocratie, c'est ce qui s'est fait. Même en acceptant leur modèle, ils agissent au gré de leurs intérêts. Finalement, ils n'ont pas d'idéal et de modèle. L'opinion publique est très forte dans leur pays et ils sont donc obligés de respecter le modèle démocratique dans leur pays. Mais, dans les pays les plus faibles, je crois que leur modèle est finalement la dictature. C'est pourquoi je pose le problème de la gouvernance mondiale qui est complètement à la dérive aujourd'hui, par la faute des États-Unis et de la France, dans le cas de la Côte d'Ivoiren.



Propos recueillis par Yannick Urrien Kernews.fr

Espérons qu’avec le temps, l’actuel président français verra un peu plus clair. Les écailles collées sur ses yeux et qui obstruent sa vue tomberont. Et, nous le souhaitons, ses oreilles s’ouvriront pour enfin faire une lecture plus humaine de la situation en Côte d’Ivoire. Mais en attendant d’y arriver, Nicolas Sarkozy continue de semer le bordel en Côte d’Ivoire et dans bon nombre de Républiques qui ne veulent plus demeurer les vassales de la France. Le président français ferme les yeux sur les conditions de vote très hostiles dans les zones contrôlées par les rebelles de Ouattara. Il refuse de voir la fraude massive dont s’est rendu coupable Alassane Ouattara lors de la dernière présidentielle en Côte d’Ivoire. Sarkozy pousse loin son cynisme en refusant même d’admettre un instant que ce pays phare de l’Afrique de l’Ouest a des institutions et des lois comme la France. Pour le chef de l’Etat français, la Côte d’Ivoire doit être dirigée par celui qu’il a choisi et non par celui qui a été choisi les Ivoiriens eux-mêmes dans les urnes sur la base de leurs institutions et lois. Que de mépris et de haine qui frise le pur bordel de la part de Nicolas Sarkozy! Guidé par une haine viscérale contre Laurent Gbagbo, le président français ne démord pas dans son combat perdu d’avance comme la guerre à l’hivernage. Il veut se substituer aux institutions et au peuple de Côte d’Ivoire. Et pour parvenir à imposer Ouattara aux Ivoiriens, le président français, tête baissée, utilise tous les moyens, même les plus inhumains avec tout le risque de sortir plus ridicule de ce bras de fer contre Gbagbo. Hier encore cet individu a fait une autre sortie. Sarkozy a osé menacer le président ivoirien en ces termes nauséabonds : «Nicolas Sarkozy a pour sa part déclaré que Laurent Gbagbo devait partir avant la fin de la semaine sans quoi il figurera sur la liste des personnes visées par des sanctions de l’UE». Lesquelles sanctions concerneraient 19 personnes et porteraient sur le gel d’avoirs et de restriction de visas. Mais Sarkozy ne nous dit pas d’où Gbagbo doit partir. Gbagbo doit partir du gouvernement français ou de l’Etat de Côte d’Ivoire ? S’il s’agit de l’Etat de Côte d’Ivoire, alors disons tout net à Sarkozy que ce n’est pas lui qui choisit le président des Ivoiriens à leur place. Ce pouvoir revient aux Ivoiriens. De plus le président français ne dit pas si les avoirs de Gbagbo connaîtront le gel en Europe. Gbagbo n’est ni Ouattara ni Bédié qui ont des résidences et leurs comptes en France et dans les paradis fiscaux. Quant aux restrictions de voyage, Sarkozy ferait mieux de se taire parce que les sanctions qu’il brandit ne pèsent rien du tout devant le noble nationalisme du président Laurent Gbagbo. Et Sarkozy devrait réaliser que depuis la rébellion armée entretenue par la France contre la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens dignes du nom ne cherchent plus à se rendre en France. Un pays qui se cherche et qui peine à retrouver ses marques dans le monde. Il y a tellement de pays émergents que la France ne compte plus et ne pèse plus lourd sur la planète. Les Ivoiriens s’attendaient à autre chose qu’à des menus fretins de Sarkozy. Si Gbagbo ne va pas en France qu’est-ce que cela lui enlève? Si Sarkozy connaît le trésor caché du président Laurent Gbagbo en France, qu’il se l’approprie. Mais qu’il sache que tout le destin de la Côte d’Ivoire se joue en Côte d’Ivoire, aux mains des Ivoiriens eux-mêmes. Faire croire à Alassane Ouattara et consorts qu’ils peuvent devenir quelqu’un dans ce pays par la volonté de l’extérieur est une pure illusion.


Ils les tiennent et ne les lâcheront plus jusqu’à ce que leur vérité s’établisse comme la vraie, la véritable et unique vérité (sic). Ils leur feront dire tout ce qu’ils voudront. Eux, ceux qui sont détenus dans des hôtels en France, ce sont Youssouf Bakayoko et BAMBA Yacouba son porte parole de la Commission Electorale Ivoirienne ; les oppresseurs, c’est la France de Nicolas Sarkozy et ses manipulateurs.
BAMBA Yacouba et Sarkozy, deux des conspirateurs, sont plus ou moins encore en âge de survivre aux mensonges. Quant au troisième larron Bakayoko dont l’âge est très avancé pourra t-il supporter en toute âme et conscience des mensonges qui ont déjà causé beaucoup de morts? Pourra t-il répondre de ses actes lors du jugement prochain qui l’attend devant Dieu ?
L’Eternel qui n’est pas un bourreau mais très miséricordieux pour pardonner à ses fils quand ils se repentent de leurs fautes. Mais est-ce que M. Bakayoko aura la force du repentir ?
Avant hier encore il soutenait devant la presse française qu’il aurait agit pour la vérité et ne se reprocherait rien. Tant mieux pour lui car il ya un salaire pour les menteurs. Bakayoko se disant croyant nul besoin de le lui rappeler. Du moins, Un mensonge retribué, ici bas, à hauteur de 3 milliards de FCFA (environ 5 millions d'euros).
Après la vague d’indignations qu’a suscité la déclaration inélégante et hors délai faite par Youssouf BAKAYOKO, sur les médias étrangers, de ce qu’il appelle résultats des élections présidentielles 2010, il convient de garder la tête froide et de mener une analyse objective de son contenu. La démonstration ci-dessous relève que les chiffres communiqués par Youssouf BAKAYOKO sur France 24 contiennent plus 500.000 voix fictives pour Alassane Ouattara.
Démonstration
Voici en substance ce qu’il a dit : GBAGBO Laurent : 2 107 055 voix, soit 45,90% des suffrages exprimés. Alassane Ouattara : 2 483 164 voix, soit 54,10% des suffrages exprimés.
Un simple calcul arithmétique permet d’avoir comme total des suffrages exprimés 4 590 219 (retenez-le quelque part). C’est-à-dire nombre de votants GBAGBO + Alassane. Souvenons-nous que la CEI avait communiqué le nombre total des inscrits à cette élection qui s’élève à 5 776 784 de personnes (source : Sagem sécurité).
Contre toute attente ce nombre est passé à 5 784 490 personnes à la proclamation des résultats au premier tour (source : Abidjan.net). L’écart de 7706 voix n’est pas énorme et ne change vraiment pas grande chose. Mais, l’intérêt est que si cet écart a été admis par tous au premier tour donc, par jurisprudence nous allons adopter les 4 784 490 (retenez-le quelque part) comme nombre d’inscrits pour le second tour. En plus s’il a déjà été utilisé, il n’est pas sensé varier entre deux tours de la même élection.
Total Inscrits 5 784 490 GBAGBO Laurent : 2 107 055, soit 45,90% Alassane Ouattara : 2 483 164, soit 54,10% Total des voix 4 590 219, soit 100% Taux Participation : 79,35%
Toujours par calcul, il ressort des chiffres communiqués par Youssouf BAKAYOKO sur France 24, que ce second tour a connu un taux de participation de 79,35% (4 590 219/5 784 490). On retient aussi qu’il n’a pas été communiqué le nombre de bulletins nuls. Pourtant nous savons tous qu’il n’y a pas eu la même affluence dans les urnes au second tour comme au premier. Tous les experts à la suite de ceux de la C.E.I ont estimés ce taux de participation à 70%.
Il y a donc un problème !!! C’est une incohérence grave, que je fais remarquer la !
Vous allez comprendre pourquoi. Voyons la différence entre les taux de participation : 79,35% – 70% = 9,35%. (Ce chiffre parait petit n’est-ce pas ?) Voyons combien de personnes représentent ces 9,35%. Donc, on multiplie le nombre d’inscrits par cet écart, et on obtient 540 850 personnes (retenez-le quelque part)
Je vous présente les statistiques du premier tour dans les zones CNO hors Région vallée du Bandama : Votants 1er tour Savane : 318 187 Denguele : 66 110 Worodougou : 91 993 Bafing : 38 766 Total : 515 056 Au total se sont 515 056 personnes dans les zones CNO hors région vallée du Bandama. Lorsqu’on rapproche ce chiffre à celui relatif à l’écart entre taux de participation 540 850, on observe que les deux chiffres sont presque identiques à 25 000 personnes près.
Conclusion 1 : Puisque plusieurs preuves d’irrégularités, exactions et tricheries témoignent d’un vote non démocratique dans les zones CNO, nous sommes en droit de penser qu’il y a eu fraude massif de plus de 500 000 voix, ce qui pourrait s’interpréter aussi que les zones CNO hors région vallée du Bandama ont votés deux fois le même jour, dans les mêmes urnes !!!!
Catastrophe démocratique ! A qui profite cette fraude à grande échelle ? La réponse à cette question est immédiate : Alassane Ouattara, si l’on se réfère au déroulement des événements ces derniers jours.
Quel serait donc le vrai score d’Alassane Ouattara sur la même base des données de Youssouf BAKAYOKO ? Il nous suffit pour cela de retirer les 9,35% votants sur les voix d’Alassane Ouattara. On obtient le tableau ci-après : Total Inscrits : 5 784 490 GBAGBO LAURENT : 2 107 055, soit 52,04% ALASSANE OUATTARA : 1 942 088, soit 47,96% Total : 4 049 143, soit 100% Taux Participation : 70,00%
Ecart de voix dues au bourrage des urnes en zone CNO : 541 076
Conclusion 2 : LAURENT GBAGBO est le réel vainqueur de ces élections, sur la base des données communiquées par Youssouf BAKAYOKO.

3.Posté par Seck le 06/01/2011 15:38 | Alerter
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