Ces jours de braise ont montré la lâcheté des compagnons de Macky Sall. En effet, rares parmi eux ont été ceux qui ont eu le courage, à leurs risques et périls, de braver la rue ou de se présenter sur les plateaux de télés ou dans les studios de radios, pour défendre le président de la République en même temps que leader de leur parti.
Les rares apéristes qu’on a vu monter courageusement au front et se transbahuter de plateau en plateau, c’est Yakham Mbaye, Lamine Bara Gaye et Abdou Mbow. Toutes les autres grandes gueules salonnardes de l’APR ou de Benno Bokk Yakaar s’étaient effacées de la scène politique et médiatique, en mettant leurs téléphones hors ligne.
Ces jours de feu ont sans doute permis au président Macky Sall de savoir sur quel responsable il peut ou ne peut pas compter.
Début mars, on a assisté à l’image métaphorique des rats qui sortent du navire au moment où il commence à couler. Heureusement pour le Président Macky Sall que le bateau a tangué mais ne s’est jamais renversé, en dépit de la houle provoquée par la colère des jeunes qui l’a violemment secoué.
Aujourd’hui, l’idée de sanctions administratives ou politiques planant comme une épée de Damoclès sur la tête de certains responsables, on assiste à un rush vers l’organisation de meetings dans l’unique but de vouloir montrer une fidélité, qui ’est en réalité que de façade, au Président. Lequel n’est évidemment pas dupe.
D’ailleurs, le maire de Guédiawaye, par ailleurs frangin du Président, a violemment chapitré les collaborateurs et compagnons qui, pendant les événements sanglants de mars, s’étaient éclipsés et n’avaient plus donné signe de vie. Mais c’est l’hôpital qui se moque de la charité puisque lui, Aliou Sall, avait complètement disparu de la nature au point qu’il était « wanted » par les jeunes de Guédiawaye.
Aujourd’hui, il faut s’attendre d’un moment à l’autre à ce que le président de la République secoue le cocotier gouvernemental et coupe impitoyablement des têtes. Ceux qui s’agitent, craignent donc pour leurs postes ou leurs responsabilités au sein de l’APR.
Les premiers à donner le ton, c’est le maire de Agnam-Civol Farba Ngom avec ses ouailles, Moussa Bocar Thiam, Agent judicaire de l’Etat et maire de Ourossogui et Malick Sall, ministre de la Justice.
Leur méga-meeting aurait coûté plus de 100 millions de francs même si Farba Ngom fait état d’un coût moindre. En tout cas, ce qui est politiquement incorrect, c’est que ce meeting s’est tenu à un moment où le Président parlait justement du financement d’emplois pour les jeunes. Et ce qui est socialement et moralement inacceptable, c’est que ce méga-meeting s’est tenu dans un terroir, le Fouta, démuni de tout. La seule grande activité qui y est ouverte aux jeunes, c’est le transport avec les motos Jakarta.
Dans un Fouta « Tampi » où le chômage est la règle pour tous les jeunes, organiser un meeting de plus cent millions, c’est manquer de respect à cette couche importante de la population, c’est aussi rester insensible voire se détourner des vrais problèmes qui assaillent les jeunes Foutankés.
Dans le même Fouta « Tampi », plus précisément dans le département de Podor, cette fois-ci, les ministres Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Hanne, alliés de circonstance, se sont ligués pour faire une démonstration de force en faveur du Président Macky Sall. En ce moment de doute où les fidélités déclinent, il faut essayer de rameuter les troupes, ressouder les rangs, même si c’est situationnel et donner des gages de fidélité au Président.
A Dakar, le meeting organisé par le ministre de l’Environnement a fini par des échauffourées entre militants apéristes de tendances différentes.
Amadou Bâ, récemment défenestré, a tenu un meeting dans un endroit clairsemé. Le ministre Oumar Guèye n’a pas été en reste dans son fief de Sangalkam. Les responsables casamançais tels que Doudou Kâ et Aminata Assome Diatta ont organisé des meetings dans des endroits, où deux pelés et trois tondus essayaient en vain de dissimuler l’absence du public.
Les alliés au sein de Bennoo Bokk Yakaar, pour continuer de jouir de leurs privilèges et sucer en toute sérénité leur loukoum, sont obligés, à travers des meetings contraints, de prouver leur ancrage dans la mouvance présidentielle.
Tous ces rassemblements, nullement spontanés de responsables politiques apéristes, peuvent constituer des moyens de chantage ou des mises en garde adressées à Macky Sall, pour lui signifier que leurs forces populaires restent intactes malgré tous les événements qui se sont déroulés. Par conséquent, ce serait un pari risqué avant les locales et les législatives, de se séparer d’eux en tant que responsables dont la popularité est indéniable.
Pourtant le moment, du côté de la majorité présidentielle, n’est ni propice ni opportun pour des rassemblements politiques. La préoccupation présidentielle est de trouver les voies et moyens pour satisfaire les revendications et maux qui ont essentiellement poussé les jeunes à investir la rue pendant 120 heures. Et ces revendications et maux ont pour nom : Emplois.
Dans un tel contexte, est-il décent d’organiser à coup de dizaines de millions, des meetings qui risquent d’aggraver la propagation du coronavirus ?
Que nenni !
Macky Sall sait bien que tous ces meetings de responsables politiques maires ou de ministres ne sont que des « door marteau », pour dire que ce sont des stratagèmes hypnagogiques pour endormir le Président-décideur, pour conserver leurs passe-droits dans l’actuel gouvernement. Ou, pour d’aucuns, faire leur entrée dans le prochain attelage !
Mais connaissant la détermination et l’esprit vindicatif du chef de l’Etat et chef de l’APR, ces meetings trompeurs ne le dévieront indubitablement pas de sa volonté de mettre sur le billot, les têtes des responsables fuyards face à l’adversité.
Sa Majesté va d’abord se consacrer sans doute sur le Conseil présidentiel pour l’emploi des jeunes, avant de conduire au peloton d’exécution les fugitifs et les déserteurs.
Et qu’importe qu’ils aient organisé des meetings de soutien ou pas !
Le Témoin
Les rares apéristes qu’on a vu monter courageusement au front et se transbahuter de plateau en plateau, c’est Yakham Mbaye, Lamine Bara Gaye et Abdou Mbow. Toutes les autres grandes gueules salonnardes de l’APR ou de Benno Bokk Yakaar s’étaient effacées de la scène politique et médiatique, en mettant leurs téléphones hors ligne.
Ces jours de feu ont sans doute permis au président Macky Sall de savoir sur quel responsable il peut ou ne peut pas compter.
Début mars, on a assisté à l’image métaphorique des rats qui sortent du navire au moment où il commence à couler. Heureusement pour le Président Macky Sall que le bateau a tangué mais ne s’est jamais renversé, en dépit de la houle provoquée par la colère des jeunes qui l’a violemment secoué.
Aujourd’hui, l’idée de sanctions administratives ou politiques planant comme une épée de Damoclès sur la tête de certains responsables, on assiste à un rush vers l’organisation de meetings dans l’unique but de vouloir montrer une fidélité, qui ’est en réalité que de façade, au Président. Lequel n’est évidemment pas dupe.
D’ailleurs, le maire de Guédiawaye, par ailleurs frangin du Président, a violemment chapitré les collaborateurs et compagnons qui, pendant les événements sanglants de mars, s’étaient éclipsés et n’avaient plus donné signe de vie. Mais c’est l’hôpital qui se moque de la charité puisque lui, Aliou Sall, avait complètement disparu de la nature au point qu’il était « wanted » par les jeunes de Guédiawaye.
Aujourd’hui, il faut s’attendre d’un moment à l’autre à ce que le président de la République secoue le cocotier gouvernemental et coupe impitoyablement des têtes. Ceux qui s’agitent, craignent donc pour leurs postes ou leurs responsabilités au sein de l’APR.
Les premiers à donner le ton, c’est le maire de Agnam-Civol Farba Ngom avec ses ouailles, Moussa Bocar Thiam, Agent judicaire de l’Etat et maire de Ourossogui et Malick Sall, ministre de la Justice.
Leur méga-meeting aurait coûté plus de 100 millions de francs même si Farba Ngom fait état d’un coût moindre. En tout cas, ce qui est politiquement incorrect, c’est que ce meeting s’est tenu à un moment où le Président parlait justement du financement d’emplois pour les jeunes. Et ce qui est socialement et moralement inacceptable, c’est que ce méga-meeting s’est tenu dans un terroir, le Fouta, démuni de tout. La seule grande activité qui y est ouverte aux jeunes, c’est le transport avec les motos Jakarta.
Dans un Fouta « Tampi » où le chômage est la règle pour tous les jeunes, organiser un meeting de plus cent millions, c’est manquer de respect à cette couche importante de la population, c’est aussi rester insensible voire se détourner des vrais problèmes qui assaillent les jeunes Foutankés.
Dans le même Fouta « Tampi », plus précisément dans le département de Podor, cette fois-ci, les ministres Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Hanne, alliés de circonstance, se sont ligués pour faire une démonstration de force en faveur du Président Macky Sall. En ce moment de doute où les fidélités déclinent, il faut essayer de rameuter les troupes, ressouder les rangs, même si c’est situationnel et donner des gages de fidélité au Président.
A Dakar, le meeting organisé par le ministre de l’Environnement a fini par des échauffourées entre militants apéristes de tendances différentes.
Amadou Bâ, récemment défenestré, a tenu un meeting dans un endroit clairsemé. Le ministre Oumar Guèye n’a pas été en reste dans son fief de Sangalkam. Les responsables casamançais tels que Doudou Kâ et Aminata Assome Diatta ont organisé des meetings dans des endroits, où deux pelés et trois tondus essayaient en vain de dissimuler l’absence du public.
Les alliés au sein de Bennoo Bokk Yakaar, pour continuer de jouir de leurs privilèges et sucer en toute sérénité leur loukoum, sont obligés, à travers des meetings contraints, de prouver leur ancrage dans la mouvance présidentielle.
Tous ces rassemblements, nullement spontanés de responsables politiques apéristes, peuvent constituer des moyens de chantage ou des mises en garde adressées à Macky Sall, pour lui signifier que leurs forces populaires restent intactes malgré tous les événements qui se sont déroulés. Par conséquent, ce serait un pari risqué avant les locales et les législatives, de se séparer d’eux en tant que responsables dont la popularité est indéniable.
Pourtant le moment, du côté de la majorité présidentielle, n’est ni propice ni opportun pour des rassemblements politiques. La préoccupation présidentielle est de trouver les voies et moyens pour satisfaire les revendications et maux qui ont essentiellement poussé les jeunes à investir la rue pendant 120 heures. Et ces revendications et maux ont pour nom : Emplois.
Dans un tel contexte, est-il décent d’organiser à coup de dizaines de millions, des meetings qui risquent d’aggraver la propagation du coronavirus ?
Que nenni !
Macky Sall sait bien que tous ces meetings de responsables politiques maires ou de ministres ne sont que des « door marteau », pour dire que ce sont des stratagèmes hypnagogiques pour endormir le Président-décideur, pour conserver leurs passe-droits dans l’actuel gouvernement. Ou, pour d’aucuns, faire leur entrée dans le prochain attelage !
Mais connaissant la détermination et l’esprit vindicatif du chef de l’Etat et chef de l’APR, ces meetings trompeurs ne le dévieront indubitablement pas de sa volonté de mettre sur le billot, les têtes des responsables fuyards face à l’adversité.
Sa Majesté va d’abord se consacrer sans doute sur le Conseil présidentiel pour l’emploi des jeunes, avant de conduire au peloton d’exécution les fugitifs et les déserteurs.
Et qu’importe qu’ils aient organisé des meetings de soutien ou pas !
Le Témoin