En effet, après validation du Comité Interministériel de lutte contre l'émigration clandestine (C.I.L.E.C), Dakar s’est réveillé ce lundi 24 juillet 2023, avec un drame de plus, une pirogue convoyant des candidats à l’émigration irrégulière a chaviré en pleine mer, la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juillet 2023.
Après investigations, selon l’ONG ADHA, il s’avère que la pirogue s’était perdue en mer. 15 passagers morts noyés, ont été retrouvés. Ces dernières semaines, de nombreux migrants ont quitté les côtes sénégalaises à bord de pirogues, en direction des Îles Canaries. Les sauveteurs espagnols ont porté assistance à 82 personnes, parties du Sénégal, au large des Canaries.
Une pirogue avait chaviré le 12 juillet au large de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, provoquant la mort d’au moins 14 personnes.
Par ailleurs, entre le 28 juin et le 9 juillet, 260 Sénégalais "en détresse", ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines. À cela s’ajoute, près de 650 migrants subsahariens rapatriés de la Tunisie, convoyés et laissés à eux-mêmes, dans le désert à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Selon MSF, 1 167 arrivées ont été enregistrées à Lampedusa en 24h, le jeudi 20 juillet 2023, réparties dans 29 canots.
Selon leur constat et pour rappel, avec l’accroissement de la pauvreté et le chômage endémique qui affectent particulièrement les jeunes, l’émigration vers les pays occidentaux et d’autres pays africains réputés plus attirants économiquement, est devenue un phénomène politique et socialement considérable.
Ceci constitue un casse-tête aussi bien pour les pays d’accueil que pour les pays d’origine, ballotés entre leur responsabilité de protéger leurs citoyens et l’impérieuse nécessité pour ces derniers, de migrer, au nom de la liberté fondamentale d’aller et de venir, vers les destinations qu’ils considèrent comme l’Eldorado qui leur permettra de s’accomplir socialement et humainement.
ADHA ajoute que malgré le dispositif mis en place par le Frontex dans le cadre des accords de coopération entre l’Union européenne et certains pays africains, pour contrecarrer la migration dite irrégulière, les vagues de migrants vers l’Europe continuent de plus belle, avec leur lot d’horreurs.
En effet, la situation économique du Sénégal pousse de plus en plus de jeunes à prendre la mer en direction des Îles Canaries, distantes d’environ 1 500 kilomètres. La crise du Covid, l’inflation et la raréfaction des ressources halieutiques minent la population, qui ne voient d’autres perspectives que l’exil vers l’Europe.
Face à cette situation alarmante et de désespoir, l’ADHA dénonce avec la dernière énergie, l’absence de politiques de jeunesse efficaces, capables de faire face à ce sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal.
À cet effet, l’ADHA :
➢ Exige des Etats de l'Union européenne, qu’ils veillent au respect de la dignité humaine, en intensifiant leurs efforts dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, en vue de rétablir un équilibre économique entre le Nord et le Sud tout en promouvant une politique migratoire inclusive qui prend en compte les préoccupations des États africains ;
➢ Recommande aux Etats africains en général, à l'état du Sénégal en particulier, de mener une large concertation autour de la problématique de la migration irrégulière, pour l'adoption de politiques et stratégies efficaces, permettant la prise en charge effective de leurs ressortissants dont la majorité est constituée de jeunes à la recherche d'un meilleur avenir, c’est-à-dire une politique de jeunesse mise en place par les jeunes pour les jeunes ;
➢ Invite les organismes ou collectifs à ne pas se nourrir de la migration mais plutôt à travailler pour la promotion, la protection et le respect des droits des jeunes et des migrants ;
➢ Demande au Chef de l’État du Sénégal, d’avoir une oreille attentive aux préoccupations des jeunes ;
➢ De reconsidérer les accords de pêche ;
➢ Recommande d'auditer les structures nationales et internationales qui ont bénéficié des fonds fiduciaires de 2005 à nos jours, de fournir des informations adéquates aux futurs migrants sur les opportunités et les perspectives de différentes destinations, afin qu’ils puissent, librement, prendre des décisions éclairées.
Ainsi, conclut M. Adama Mbengue, Président de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié ADHA)
Après investigations, selon l’ONG ADHA, il s’avère que la pirogue s’était perdue en mer. 15 passagers morts noyés, ont été retrouvés. Ces dernières semaines, de nombreux migrants ont quitté les côtes sénégalaises à bord de pirogues, en direction des Îles Canaries. Les sauveteurs espagnols ont porté assistance à 82 personnes, parties du Sénégal, au large des Canaries.
Une pirogue avait chaviré le 12 juillet au large de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, provoquant la mort d’au moins 14 personnes.
Par ailleurs, entre le 28 juin et le 9 juillet, 260 Sénégalais "en détresse", ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines. À cela s’ajoute, près de 650 migrants subsahariens rapatriés de la Tunisie, convoyés et laissés à eux-mêmes, dans le désert à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Selon MSF, 1 167 arrivées ont été enregistrées à Lampedusa en 24h, le jeudi 20 juillet 2023, réparties dans 29 canots.
Selon leur constat et pour rappel, avec l’accroissement de la pauvreté et le chômage endémique qui affectent particulièrement les jeunes, l’émigration vers les pays occidentaux et d’autres pays africains réputés plus attirants économiquement, est devenue un phénomène politique et socialement considérable.
Ceci constitue un casse-tête aussi bien pour les pays d’accueil que pour les pays d’origine, ballotés entre leur responsabilité de protéger leurs citoyens et l’impérieuse nécessité pour ces derniers, de migrer, au nom de la liberté fondamentale d’aller et de venir, vers les destinations qu’ils considèrent comme l’Eldorado qui leur permettra de s’accomplir socialement et humainement.
ADHA ajoute que malgré le dispositif mis en place par le Frontex dans le cadre des accords de coopération entre l’Union européenne et certains pays africains, pour contrecarrer la migration dite irrégulière, les vagues de migrants vers l’Europe continuent de plus belle, avec leur lot d’horreurs.
En effet, la situation économique du Sénégal pousse de plus en plus de jeunes à prendre la mer en direction des Îles Canaries, distantes d’environ 1 500 kilomètres. La crise du Covid, l’inflation et la raréfaction des ressources halieutiques minent la population, qui ne voient d’autres perspectives que l’exil vers l’Europe.
Face à cette situation alarmante et de désespoir, l’ADHA dénonce avec la dernière énergie, l’absence de politiques de jeunesse efficaces, capables de faire face à ce sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal.
À cet effet, l’ADHA :
➢ Exige des Etats de l'Union européenne, qu’ils veillent au respect de la dignité humaine, en intensifiant leurs efforts dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, en vue de rétablir un équilibre économique entre le Nord et le Sud tout en promouvant une politique migratoire inclusive qui prend en compte les préoccupations des États africains ;
➢ Recommande aux Etats africains en général, à l'état du Sénégal en particulier, de mener une large concertation autour de la problématique de la migration irrégulière, pour l'adoption de politiques et stratégies efficaces, permettant la prise en charge effective de leurs ressortissants dont la majorité est constituée de jeunes à la recherche d'un meilleur avenir, c’est-à-dire une politique de jeunesse mise en place par les jeunes pour les jeunes ;
➢ Invite les organismes ou collectifs à ne pas se nourrir de la migration mais plutôt à travailler pour la promotion, la protection et le respect des droits des jeunes et des migrants ;
➢ Demande au Chef de l’État du Sénégal, d’avoir une oreille attentive aux préoccupations des jeunes ;
➢ De reconsidérer les accords de pêche ;
➢ Recommande d'auditer les structures nationales et internationales qui ont bénéficié des fonds fiduciaires de 2005 à nos jours, de fournir des informations adéquates aux futurs migrants sur les opportunités et les perspectives de différentes destinations, afin qu’ils puissent, librement, prendre des décisions éclairées.
Ainsi, conclut M. Adama Mbengue, Président de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié ADHA)