En février 1944, Miriam Menkin est une technicienne de laboratoire de quarante-trois ans. Elle travaille à Harvard, aux côtés du docteur John Rock, sur l’infertilité. Cela fait six ans qu'elle expérimente sur la fécondation en laboratoire, dite «in vitro». Pour la énième fois, elle mélange une solution à base de sperme et un ovule en espérant qu’il ne forme plus qu’un.
Ce jour-là, la chercheuse est épuisée, au lieu d’observer le sperme et l’ovule pendant trente minutes, comme l’indique le protocole, elle ferme les yeux et s’aperçoit qu’une heure s’est écoulée. Deux jours plus tard, elle constate la division des cellules et la réussite de son expérience. Elle admettra humblement, des années plus tard, devoir son succès «après six ans de recherche à une petite sieste au travail, plutôt qu'à un éclair de génie»
Loin d'être anecdotique, la découverte de Menkin a permis de donner naissance à Louise Brown, le premier bébé in vitro au monde, puis à des milliers d’autres –78.000 en 2017, rien qu’aux États-Unis.
Dix-huit articles scientifiques
L’Histoire ne s’est pas toujours accordée sur son rôle nous apprend la BBC: assistante, technicienne, biologiste ou docteur... Le plus probable est qu’elle était l’assistante de John Rock puisqu’elle écrit ou co-écrit avec lui dix-huit articles scientifiques sur la reproduction.
Miriam Menkin obtient son diplôme à l’université de Cornell en 1922 et un master à l’université de Columbia. Cependant, elle n’est pas acceptée en fac de médecine où les femmes sont encore très rares. Son mariage avec un médecin diplômé d’Harvard lui permet d’intégrer un laboratoire de recherche où elle rencontre Gregory Pincus, le co-inventeur de la pilule contraceptive, avec qui elle mène les premières expériences de fécondation in vitro sur des lapins.
Recrutée ensuite par le docteur John Rock pour poursuivre les travaux de Pincus parti en Angleterre, elle répète la même expérience 138 fois avant le réussir à fertiliser un ovule in vitro.
Peu de temps après, son mari perd son travail, elle est obligée de le suivre. Elle frappe alors à toutes les portes de laboratoires avec une lettre de recommandation du docteur Rock pour continuer ses recherches. Ils échangent à distance et publient ensemble le premier article sur la fécondation in vitro en 1948. Après un divorce compliqué, Menkin retourne travailler auprès de John Rock qui produit des recherches sur la pilule contraceptive. Elle devient son «assistante littéraire» et co-écrit tous ces travaux de recherche sur le système reproductif.
Source: BBC Future
Ce jour-là, la chercheuse est épuisée, au lieu d’observer le sperme et l’ovule pendant trente minutes, comme l’indique le protocole, elle ferme les yeux et s’aperçoit qu’une heure s’est écoulée. Deux jours plus tard, elle constate la division des cellules et la réussite de son expérience. Elle admettra humblement, des années plus tard, devoir son succès «après six ans de recherche à une petite sieste au travail, plutôt qu'à un éclair de génie»
Loin d'être anecdotique, la découverte de Menkin a permis de donner naissance à Louise Brown, le premier bébé in vitro au monde, puis à des milliers d’autres –78.000 en 2017, rien qu’aux États-Unis.
Dix-huit articles scientifiques
L’Histoire ne s’est pas toujours accordée sur son rôle nous apprend la BBC: assistante, technicienne, biologiste ou docteur... Le plus probable est qu’elle était l’assistante de John Rock puisqu’elle écrit ou co-écrit avec lui dix-huit articles scientifiques sur la reproduction.
Miriam Menkin obtient son diplôme à l’université de Cornell en 1922 et un master à l’université de Columbia. Cependant, elle n’est pas acceptée en fac de médecine où les femmes sont encore très rares. Son mariage avec un médecin diplômé d’Harvard lui permet d’intégrer un laboratoire de recherche où elle rencontre Gregory Pincus, le co-inventeur de la pilule contraceptive, avec qui elle mène les premières expériences de fécondation in vitro sur des lapins.
Recrutée ensuite par le docteur John Rock pour poursuivre les travaux de Pincus parti en Angleterre, elle répète la même expérience 138 fois avant le réussir à fertiliser un ovule in vitro.
Peu de temps après, son mari perd son travail, elle est obligée de le suivre. Elle frappe alors à toutes les portes de laboratoires avec une lettre de recommandation du docteur Rock pour continuer ses recherches. Ils échangent à distance et publient ensemble le premier article sur la fécondation in vitro en 1948. Après un divorce compliqué, Menkin retourne travailler auprès de John Rock qui produit des recherches sur la pilule contraceptive. Elle devient son «assistante littéraire» et co-écrit tous ces travaux de recherche sur le système reproductif.
Source: BBC Future