Samba Diouldé Thiam (député de la majorité) est gêné. Aujourd’hui, en cette première séance plénière de l’année 2009, son groupe parlementaire a décidé de ravaler ce qu’il a vomi il y a bien des années : faire revenir dans le Code électoral la clef de répartition de 50% à la liste majoritaire et 50% à la liste proportionnelle pour les élections locales. Il est vrai que cette disposition existait et avait fait l’affaire de la coalition Sopi lors des Locales de 2002. Mais, en 2006, dans le cadre du dialogue politique, les acteurs s’étaient accordés, lors des rencontres à l’Ecole nationale de Police, à instituer le scrutin mixte allouant 2/5 des sièges à pourvoir à la liste majoritaire et 3/5 à la liste proportionnelle. Samba Diouldé Thiam rappelle cette histoire récente pour déclarer son embarras, lorsqu’on lui demande d’oublier sa parole d’hier pour les besoins électoraux de l’heure.
Hélas, A l’Hémicycle, il semble que ces valeurs ne séduisent pas. Ni les explications de M. Thiam, ni la ritournelle de Cheikh Bamba Dièye (député non aligné) appelant ses collègues à l’élégance politique, ni les sermons de Imam Mbaye Niang n’ont pu retenir le rouleau compresseur de la majorité libérale. Même s’ils l’ont retardé, tirant les débats à plus de cinq tours d’horloge. Pendant tout ce temps, en l’absence du «député du peuple» Iba Der Thiam, la majorité s’est plus livrée à des disputes de borne fontaine, si elle ne se limite pas à reprendre les arguments servis par le rapporteur de la Commission des lois. On soutiendra alors que l’ancienne disposition «peut être source d’instabilité dans le fonctionnement des Conseils locaux, voire d’incohérence dans leur composition». Aussi est-il arrivé «que, par le truchement des combines politiciennes, un candidat d’une liste minoritaire prenne la tête d’un exécutif local au détriment du candidat de la liste majoritaire». Tout comme un exécutif local élu à une courte majorité peut être confronté à un effritement de sa majorité, soutient la majorité Pds.
Tous ces points de vue pour justifier la modification sont acceptables, jugent l’opposition aidée, hier, par les députés de la majorité Wack Ly, Samba Diouldé Thiam. Seulement, «on ne change pas la règle du jeu au moment du jeu». Comment accepter ce 32e tripatouillage du Code électoral à seulement trois mois de l’échéance, s’interroge-t-on. D’autant plus que la même Assemblée nationale a ratifié le 20 décembre 2001 une disposition de la Cedeao qui interdit au gouvernant de toucher au Code électoral à six mois des élections, rappelle l’imam député et ses collègues de l’opposition. Tout cela crée des «critiques faciles» et risque de jeter un doute sur la bonne foi des tenants du pouvoir, dans la mesure où ils n’ont même pas pris langue avec les autres acteurs du jeu politique, regrette M. Dièye.
Toutefois, il semble aujourd’hui que le Pds regrette le Parti socialiste qu’il a remplacé au pouvoir et il reconduit son système, sous-entend le député libéral Wack Ly.
source le quotidien
Hélas, A l’Hémicycle, il semble que ces valeurs ne séduisent pas. Ni les explications de M. Thiam, ni la ritournelle de Cheikh Bamba Dièye (député non aligné) appelant ses collègues à l’élégance politique, ni les sermons de Imam Mbaye Niang n’ont pu retenir le rouleau compresseur de la majorité libérale. Même s’ils l’ont retardé, tirant les débats à plus de cinq tours d’horloge. Pendant tout ce temps, en l’absence du «député du peuple» Iba Der Thiam, la majorité s’est plus livrée à des disputes de borne fontaine, si elle ne se limite pas à reprendre les arguments servis par le rapporteur de la Commission des lois. On soutiendra alors que l’ancienne disposition «peut être source d’instabilité dans le fonctionnement des Conseils locaux, voire d’incohérence dans leur composition». Aussi est-il arrivé «que, par le truchement des combines politiciennes, un candidat d’une liste minoritaire prenne la tête d’un exécutif local au détriment du candidat de la liste majoritaire». Tout comme un exécutif local élu à une courte majorité peut être confronté à un effritement de sa majorité, soutient la majorité Pds.
Tous ces points de vue pour justifier la modification sont acceptables, jugent l’opposition aidée, hier, par les députés de la majorité Wack Ly, Samba Diouldé Thiam. Seulement, «on ne change pas la règle du jeu au moment du jeu». Comment accepter ce 32e tripatouillage du Code électoral à seulement trois mois de l’échéance, s’interroge-t-on. D’autant plus que la même Assemblée nationale a ratifié le 20 décembre 2001 une disposition de la Cedeao qui interdit au gouvernant de toucher au Code électoral à six mois des élections, rappelle l’imam député et ses collègues de l’opposition. Tout cela crée des «critiques faciles» et risque de jeter un doute sur la bonne foi des tenants du pouvoir, dans la mesure où ils n’ont même pas pris langue avec les autres acteurs du jeu politique, regrette M. Dièye.
Toutefois, il semble aujourd’hui que le Pds regrette le Parti socialiste qu’il a remplacé au pouvoir et il reconduit son système, sous-entend le député libéral Wack Ly.
source le quotidien