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Modou Diagne Fada : « Toutes les structures de base du Pds sont en lambeaux »

Si la coalition Sopi a connu la déroute dans les grandes villes, ce n’est pas la faute de la Commission de supervision des investitures mise à l’index par nombre de responsables libéraux. Modou Diagne Fada qui en est membre, est formel là-dessus. Pour lui, sa coalition a été victime de l’état des structures de base du Pds qui sont presque en lambeaux.


Rédigé par leral.net le Mardi 31 Mars 2009 à 14:53 | | 0 commentaire(s)|

Je me félicite que, malgré tout ce qu’on a dit, la coalition Sopi 2009 et son leader, le président Abdoulaye Wade, soient restés majoritaires au Sénégal. Pour preuve, nous avons remporté pour ces élections locales onze régions sur quatorze. Nous n'avons perdu que les régions de Kaolack, Dakar et Fatick. Nous avons aussi gagné trente départements sur quarante-cinq. Cela veut dire si c'étaient des élections présidentielles, le candidat de la coalition Sopi serait en tête à la proclamation des résultats. Et cette même coalition serait majoritaire à l'Assemblée nationale si c'étaient des élections législatives’. Ces propos sont du député libéral Modou Diagne Fada qui tenait un point de presse dimanche à Darou Mousty, son fief, malgré l'interdiction de toute activité politique dans la deuxième ville du mouridisme. Le vice-président de l'Assemblée nationale a, par ailleurs, invité l'opposition qui crie victoire de faire son mea culpa en reconnaissant la légitimité du président Abdoulaye Wade et la fiabilité du fichier électoral objet de tant contestations de sa part.

Analysant la défaite des libéraux dans certaines localités du pays lors des élections locales du 22 mars 2009, l'enfant de la ville créée par Mame Thierno Birahim Mbacké nie toute responsabilité dans cette déroute des membres de la Commission nationale de supervision des investitures du Pds dont il est partie intégrante. Et de marteler : ‘La Commission nationale de supervision des investitures n'est pas responsable de nos défaites, comme le dénoncent certains responsables qui sont même parfois membres de cette commission. Car nous avons 543 collectivités locales dans le pays et, dans l'écrasante majorité de ces collectivités locales, ce sont les responsables locaux qui ont eux-mêmes procédé aux investitures et la commission n'est pas intervenue. Si elle l’a fait, c’est lorsqu’elle a été amenée à arbitrer dans certaines collectivités locales qui ne dépassent la dizaine. Et partout où elle est intervenue, la coalition a gagné’, affirme-t-il.

En outre, Modou Diagne Fada a balayé d'un revers de main la thèse selon laquelle la descente de Karim Wade dans l'arène politique et le maire Pape Diop sont à l'origine de leur débâcle dans la capitale, Dakar. Pour lui, les raisons des déconvenues de la coalition Sopi sont à chercher ailleurs : ‘Notre difficulté dans le cadre de ces élections a été l'absence de renouvellement des structures de base depuis des décennies. Aussi toutes les structures de base, à savoir les fédérations, les sections et les sous-sections étaient presque en lambeaux’.

Se prononçant sur l'avenir du Parti démocratique sénégalais, le secrétaire général de la section de Darou Mousty prône sa réorganisation : ‘Le Pds mérite d'être réorganisé, d'être structuré, reformaté et réadapté au nouveau contexte politique du pays. S'il veut rester longtemps au pouvoir, il doit devenir plus moderne, plus attrayant, plus efficace et plus massif.’ Et d’y aller de sa potion magique pour rendre au parti au pouvoir son lustre d’antan : ‘Nous devons changer certaines dispositions des statuts et règlements intérieurs du parti pour revoir la structuration verticale tout comme horizontale du Pds. Nous devons également revoir le fonctionnement des organismes internes du parti si nous voulons avoir un parti moderne.’

Abordant les retrouvailles de la grande famille libérale, surtout les cas Idrissa Seck et Macky Sall, l'enfant de Darou Mousty se veut clair : Pour le cas du premier nommé, ’il a annoncé son retour et le dossier est sur la table du Bureau politique. Et en réunion de bureau, je donnerai mon avis’. Mais pour ce qui est du cas Macky Sall, Modou Diagne Fada est formel : ‘Il ne veut pas retourner au Pds, on ne veut pas de lui.’

Le vice-président de l'Assemblée nationale a vivement dénoncé l'attitude de certains responsables et de chefs religieux qui se disent amis du chef de l'Etat et qui travaillent clandestinement pour la déstabilisation de la coalition Sopi 2009 dans le département de Kébémer.

Auteur: Babacar MBODJ

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