Mohamed Merah est mort les armes à la main peu avant midi, à l'issue d'un siège de 32 heures.
Jeudi 22 mars aux alentours de 11h10, les hommes du RAID ont lancé l'assaut sur l'appartement où se terrait l'auteur présumé des sept assassinats de Toulouse et Montauban. Vingt minutes plus tard, le corps sans vie du jeune homme était retrouvé au sol devant son immeuble après des échanges de tirs avec les forces de l'ordre. Trois policiers ont été blessés au cours de l'assaut, dont un griévement.
» Sur Le HuffPost: Revivez l'assaut du RAID sur l'appartement de Mohamed Merah
Un dénouement sanglant pour un siège commencé la veille à 03h du matin
Par deux fois, Mohamed Nera avait pourtant annoncé son intention de se rendre. Une reddition sans cesse repoussée au point que les enquêteurs se montraient convaincus d'avoir affaire à quelqu'un qui "voulait vivre".
Mais mercredi à 22h45 quand les policiers du Raid reprennent contact avec Mohamed Merah grâce au talkie-walkie qui lui a été transmis, le jeune homme annonce qu'il ne se rendra pas et rompt la discussion avec le Raid, se disant prêt à "mourir les armes à la main" et à "tuer des policier".
Les policiers d'élite du Raid engagent alors une guerre d'usure avec celui qui n'a plus d'eau, plus d'électricité. Les détonations successives de grenades assourdissantes lancées aux alentours de 02h du matin ne le font pas réagir. "Il est désormais "dans une posture très fermée. Il ne veut plus se rendre. Et il a l'air très déterminé", confirme au petit matin une source policière. Devant l'absence totale de mouvement à l'intérieur de l'appartement, Claude Guéant exprime même mercredi matin sur RTL des doutes sur le fait que Mohamed Merah soit encore vivant.
"A la fin, Mohamed Merah a sauté par la fenêtre avec une arme à la main en continuant à tirer. Il a été retrouvé mort au sol", selon Claude Guéant. Mortellement "touché par des snipers" positionnés dehors, précise une source policière. François Molins, le procureur de Paris précisera un peu plus tard qu'il a été "atteint d'une balle dans la tête". Une autopsie aura lieu vendredi 23 mars.
Ecoutez l'intervention de Claude Guéant:
Après de nouveaux jets de grenades assourdissantes vers 10h30, les hommes du Raid entrent vers 11h dans l'appartement, par la porte et par les fenêtres, dont les volets avaient été enlevés dans la nuit. Pas à pas et pièce par pièce, les policiers progressent dans l'appartement, précédés par des moyens vidéo pour tenter de déterminer la poisition de Mohamed Merah. "Il restait la salle de bains", raconte Claude Guéant. "Il ne bougeait pas, il attendait. Il les a laissé approcher jusqu'à ce qu'ils soient tout près" de la salle de bains, raconte une source qui a suivi l'opération en direct. Et, dès que la caméra vidéo est introduite dans la salle de bains, à 11h30, Merah ouvre le feu "avec une extrême violence", raconte Claude Guéant.
La veille déjà, Mohamed Merah avait accuelli les forces de l'ordre avec des tirs nourris alors qu'elles encerclaient son appartement du quartier de la Côte pavée, un quartier résidentielle à l'est de la ville rose. Les policiers n'avaient pas fait pas évacuer le quartier avant leur arrivée sur place mercredi matin - vraisemblablement pour ménager leur effet de surprise. Lundi à 11h, ils ont évacués les habitants de l'immeuble où se terrait Mohamed Merah, installant au passage un imposant dispositif de sécurité dans le quartier.
Jeudi, sous le feu de Mohamed Merah, les hommes du Raid reculant pour se mettre à couvert, Merah sort alors de la salle de bains "en arrosant à l'arme de guerre", s'exposant à la riposte du Raid, selon une source policière. Claude Guéant a raconté à l'issue de l'opération le témoignage d'un policier expérimenté qui lui confiera n'avoir "jamais vu un assaut de cette violence". L'échange, extrêmement nourri, dure près de cinq minutes. Durant lesquelles, selon une source proche de l'enquête, 300 cartouches seront tirées.
Écoutez les rafales de tirs pendant l'assaut:
Un peu plus d'une heure après l'assaut, à 12h45, les hommes du Raid quittaient les lieux, la plupart le visage encore dissimulé par leur cagoule.
Merah identifié seulement mardi
Ce n'est que mardi que différents éléments d'enquête ont permis d'identifier Mohamed Merah et que le suspect des meurtres de Toulouse et Montauban "a pu être physiquement repéré", selon un enquêteur. Le jeune homme apparaissait sur une liste de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ou figurait une quinzaine de suspects vivant en Midi-Pyrénées, une partie relevant de l'ultra-droite, l'autre de l'islamisme radical.
La piste Merah était alors considérée comme "intéressante" mais méritait "d'être encore travaillée", avait expliqué le procureur de Paris François Molins. Outre le passé de petit délinquant de Mohamed Merah et ses voyages en afghanistan et au Pakistan, les policiers ont suivi plusieurs pistes pour arriver à lui.
La première victime, un militaire du 1er Régiment du train parachutiste de Francaza, abattu à Toulouse le 11 mars, avait passé une annonce sur internet pour vendre une moto. 576 connexions et adresses IP ont été relevées par les enquêteurs. L'une a permis de remonter à l'ordinateur de la mère de Mohamed Merah. Des analyses de téléphones portables ont également été menées pour le localiser.
Vite qualifié de "tueur au sccoter" par la presse. Mohamed Merah n'était pas connu comme utilisateur d'un Yamaha T-Max 530, le bolide vu par des témoins lors des trois tueries, mais les enquêteurs ont recueilli mardi un renseignement décisif dans une concession Yamaha de Toulouse. Le responsable de la concession a pu leur livrer le nom de Mohamed Merah, venu demander comment désactiver la puce que le constructeur y installe comme antivol. Selon le concessionnaire, il avait également expliqué qu'il venait de repeindre l'engin.
SOURCE:huffingtonpost.fr
Jeudi 22 mars aux alentours de 11h10, les hommes du RAID ont lancé l'assaut sur l'appartement où se terrait l'auteur présumé des sept assassinats de Toulouse et Montauban. Vingt minutes plus tard, le corps sans vie du jeune homme était retrouvé au sol devant son immeuble après des échanges de tirs avec les forces de l'ordre. Trois policiers ont été blessés au cours de l'assaut, dont un griévement.
» Sur Le HuffPost: Revivez l'assaut du RAID sur l'appartement de Mohamed Merah
Un dénouement sanglant pour un siège commencé la veille à 03h du matin
Par deux fois, Mohamed Nera avait pourtant annoncé son intention de se rendre. Une reddition sans cesse repoussée au point que les enquêteurs se montraient convaincus d'avoir affaire à quelqu'un qui "voulait vivre".
Mais mercredi à 22h45 quand les policiers du Raid reprennent contact avec Mohamed Merah grâce au talkie-walkie qui lui a été transmis, le jeune homme annonce qu'il ne se rendra pas et rompt la discussion avec le Raid, se disant prêt à "mourir les armes à la main" et à "tuer des policier".
Les policiers d'élite du Raid engagent alors une guerre d'usure avec celui qui n'a plus d'eau, plus d'électricité. Les détonations successives de grenades assourdissantes lancées aux alentours de 02h du matin ne le font pas réagir. "Il est désormais "dans une posture très fermée. Il ne veut plus se rendre. Et il a l'air très déterminé", confirme au petit matin une source policière. Devant l'absence totale de mouvement à l'intérieur de l'appartement, Claude Guéant exprime même mercredi matin sur RTL des doutes sur le fait que Mohamed Merah soit encore vivant.
"A la fin, Mohamed Merah a sauté par la fenêtre avec une arme à la main en continuant à tirer. Il a été retrouvé mort au sol", selon Claude Guéant. Mortellement "touché par des snipers" positionnés dehors, précise une source policière. François Molins, le procureur de Paris précisera un peu plus tard qu'il a été "atteint d'une balle dans la tête". Une autopsie aura lieu vendredi 23 mars.
Ecoutez l'intervention de Claude Guéant:
Après de nouveaux jets de grenades assourdissantes vers 10h30, les hommes du Raid entrent vers 11h dans l'appartement, par la porte et par les fenêtres, dont les volets avaient été enlevés dans la nuit. Pas à pas et pièce par pièce, les policiers progressent dans l'appartement, précédés par des moyens vidéo pour tenter de déterminer la poisition de Mohamed Merah. "Il restait la salle de bains", raconte Claude Guéant. "Il ne bougeait pas, il attendait. Il les a laissé approcher jusqu'à ce qu'ils soient tout près" de la salle de bains, raconte une source qui a suivi l'opération en direct. Et, dès que la caméra vidéo est introduite dans la salle de bains, à 11h30, Merah ouvre le feu "avec une extrême violence", raconte Claude Guéant.
La veille déjà, Mohamed Merah avait accuelli les forces de l'ordre avec des tirs nourris alors qu'elles encerclaient son appartement du quartier de la Côte pavée, un quartier résidentielle à l'est de la ville rose. Les policiers n'avaient pas fait pas évacuer le quartier avant leur arrivée sur place mercredi matin - vraisemblablement pour ménager leur effet de surprise. Lundi à 11h, ils ont évacués les habitants de l'immeuble où se terrait Mohamed Merah, installant au passage un imposant dispositif de sécurité dans le quartier.
Jeudi, sous le feu de Mohamed Merah, les hommes du Raid reculant pour se mettre à couvert, Merah sort alors de la salle de bains "en arrosant à l'arme de guerre", s'exposant à la riposte du Raid, selon une source policière. Claude Guéant a raconté à l'issue de l'opération le témoignage d'un policier expérimenté qui lui confiera n'avoir "jamais vu un assaut de cette violence". L'échange, extrêmement nourri, dure près de cinq minutes. Durant lesquelles, selon une source proche de l'enquête, 300 cartouches seront tirées.
Écoutez les rafales de tirs pendant l'assaut:
Un peu plus d'une heure après l'assaut, à 12h45, les hommes du Raid quittaient les lieux, la plupart le visage encore dissimulé par leur cagoule.
Merah identifié seulement mardi
Ce n'est que mardi que différents éléments d'enquête ont permis d'identifier Mohamed Merah et que le suspect des meurtres de Toulouse et Montauban "a pu être physiquement repéré", selon un enquêteur. Le jeune homme apparaissait sur une liste de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ou figurait une quinzaine de suspects vivant en Midi-Pyrénées, une partie relevant de l'ultra-droite, l'autre de l'islamisme radical.
La piste Merah était alors considérée comme "intéressante" mais méritait "d'être encore travaillée", avait expliqué le procureur de Paris François Molins. Outre le passé de petit délinquant de Mohamed Merah et ses voyages en afghanistan et au Pakistan, les policiers ont suivi plusieurs pistes pour arriver à lui.
La première victime, un militaire du 1er Régiment du train parachutiste de Francaza, abattu à Toulouse le 11 mars, avait passé une annonce sur internet pour vendre une moto. 576 connexions et adresses IP ont été relevées par les enquêteurs. L'une a permis de remonter à l'ordinateur de la mère de Mohamed Merah. Des analyses de téléphones portables ont également été menées pour le localiser.
Vite qualifié de "tueur au sccoter" par la presse. Mohamed Merah n'était pas connu comme utilisateur d'un Yamaha T-Max 530, le bolide vu par des témoins lors des trois tueries, mais les enquêteurs ont recueilli mardi un renseignement décisif dans une concession Yamaha de Toulouse. Le responsable de la concession a pu leur livrer le nom de Mohamed Merah, venu demander comment désactiver la puce que le constructeur y installe comme antivol. Selon le concessionnaire, il avait également expliqué qu'il venait de repeindre l'engin.
SOURCE:huffingtonpost.fr