La police a levé vendredi en début d'après-midi le cordon installé autour de l'immeuble toulousain où s'était retranché le tueur au scooter, Mohamed Merah, tué par la police jeudi 22 mars après 32 heures de siège.
Impacts de balle et vitres brisées
Immédiatement après la levée du cordon policier dans le quartier de la Côte pavée, badauds et journalistes, tenus à l'écart depuis deux jours, se sont pressés devant l'immeuble situé au numéro 17 de la rue Vigné, dans le quartier de la Côte-Pavée, pour constater l'ampleur des traces laissées par l'assaut de la veille. Des policiers gardaient toutefois l'entrée du 17 rue Vigné, ne laissant passer que les habitants venus constater l'étendue des dégâts dans leur immeuble.
Les fenêtres de l'appartement de Mohamed Merah, situées sur un rez-de-chaussée surélevé, ont été bouchées par des panneaux en bois, tandis que de nombreuses fenêtres de l'immeuble, jusqu'au quatrième étage, avaient volé en éclat. Les murs de l'immeuble étaient constellés de nombreux éclats de balles.
Les voitures stationnées sur le parking de cette copropriété privée, marquées d'impacts de balle et recouvertes de bris de vitre témoignaient de l'affrontement entre la police et le tueur. "GRDF doit encore fait des constatations cet après-midi pour voir si la colonne de gaz n'a pas été touchée et, si tout va bien, les habitants du 17 pourront se réinstaller chez eux", a expliqué Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de Haute-Garonne.
Regardez les images au lendemain de l'attaque:
Encore de nombreuses zones d'ombre
Au lendemain de la mort du "tueur au scooter", l'affaire recèle encore de nombreuses zones d'ombre. Passées les polémiques sur une éventuelle faille des services de renseignements français et sur l'assaut menée par le raid, c'est l'affiliation à Al-Quaïda qu'a revendiquée Mohamed Merah dès son premier contact avec les hommes du Raid qui est remise en cause.
Aux policiers négociant sa reddition, il affirme avoir été formé par Al-Qaïda au Waziristan en 2011. Un entraînement qui, selon lui, aurait été délivré "par une seule personne. Et pas dans les centres de formation", rapporte Bernard Squarcini, le patron du contre-espionnage. Mais ces confessions, faites "dans un contexte particulier" selon le procureur de Paris François Molins, et peut-être motivées par le désir de se justifier, devront être vérifiées, tout comme les détails de voyages en Afghanistan et au Pakistan, effectués hors de toute filière connue. Les enquêteurs français se montrent réservés sur un texte de revendication mis en ligne jeudi par un groupe affilié à Al-Qaïda, "Jund al-Khilafah" (les Soldats du Califat).
Mohamed Merah a-t-il bénéficié de complicités? Selon Bernard Squarcini, la réponse est non. "C'est un acte volontaire, spontané, isolé", "il n'y a aucune appartenance à un réseau", martèle-t-il. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a lui tenu à souligner la difficulté de lutter contre "un individu isolé", ce "que les services appellent des 'loups solitaires'". Le procureur de Paris François Molins a néanmoins dit sa volonté de rechercher "tout complice" qui "l'aurait soit convaincu de commettre ces actes, soit fourni les moyens de les commettre". Il faudra élucider qui a fourni à Merah son impressionnant arsenal qu'il disait avoir payé, selon le procureur, à coup de cambriolages.
Le frère de Mohamed, Abdelkader Merah, 29 ans, était plus connu que son frère dans la mouvance salafiste toulousaine. En garde à vue, il réfute avec force avoir eu connaissance des projets meurtriers de son frère. Avant de mourir, Merah a, selon Bernard Squarcini, entrepris de dédouaner son frère: "Moi je n'ai pas confiance en mon frère, je ne lui ai jamais dit ce que je faisais. Ni à ma mère".
Vendredi, quelque 4000 personnes ont défilé à Toulouse en hommage aux victimes de Mohamed Merah.
SOURCE:huffingtonpost.fr
Impacts de balle et vitres brisées
Immédiatement après la levée du cordon policier dans le quartier de la Côte pavée, badauds et journalistes, tenus à l'écart depuis deux jours, se sont pressés devant l'immeuble situé au numéro 17 de la rue Vigné, dans le quartier de la Côte-Pavée, pour constater l'ampleur des traces laissées par l'assaut de la veille. Des policiers gardaient toutefois l'entrée du 17 rue Vigné, ne laissant passer que les habitants venus constater l'étendue des dégâts dans leur immeuble.
Les fenêtres de l'appartement de Mohamed Merah, situées sur un rez-de-chaussée surélevé, ont été bouchées par des panneaux en bois, tandis que de nombreuses fenêtres de l'immeuble, jusqu'au quatrième étage, avaient volé en éclat. Les murs de l'immeuble étaient constellés de nombreux éclats de balles.
Les voitures stationnées sur le parking de cette copropriété privée, marquées d'impacts de balle et recouvertes de bris de vitre témoignaient de l'affrontement entre la police et le tueur. "GRDF doit encore fait des constatations cet après-midi pour voir si la colonne de gaz n'a pas été touchée et, si tout va bien, les habitants du 17 pourront se réinstaller chez eux", a expliqué Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de Haute-Garonne.
Regardez les images au lendemain de l'attaque:
Encore de nombreuses zones d'ombre
Au lendemain de la mort du "tueur au scooter", l'affaire recèle encore de nombreuses zones d'ombre. Passées les polémiques sur une éventuelle faille des services de renseignements français et sur l'assaut menée par le raid, c'est l'affiliation à Al-Quaïda qu'a revendiquée Mohamed Merah dès son premier contact avec les hommes du Raid qui est remise en cause.
Aux policiers négociant sa reddition, il affirme avoir été formé par Al-Qaïda au Waziristan en 2011. Un entraînement qui, selon lui, aurait été délivré "par une seule personne. Et pas dans les centres de formation", rapporte Bernard Squarcini, le patron du contre-espionnage. Mais ces confessions, faites "dans un contexte particulier" selon le procureur de Paris François Molins, et peut-être motivées par le désir de se justifier, devront être vérifiées, tout comme les détails de voyages en Afghanistan et au Pakistan, effectués hors de toute filière connue. Les enquêteurs français se montrent réservés sur un texte de revendication mis en ligne jeudi par un groupe affilié à Al-Qaïda, "Jund al-Khilafah" (les Soldats du Califat).
Mohamed Merah a-t-il bénéficié de complicités? Selon Bernard Squarcini, la réponse est non. "C'est un acte volontaire, spontané, isolé", "il n'y a aucune appartenance à un réseau", martèle-t-il. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a lui tenu à souligner la difficulté de lutter contre "un individu isolé", ce "que les services appellent des 'loups solitaires'". Le procureur de Paris François Molins a néanmoins dit sa volonté de rechercher "tout complice" qui "l'aurait soit convaincu de commettre ces actes, soit fourni les moyens de les commettre". Il faudra élucider qui a fourni à Merah son impressionnant arsenal qu'il disait avoir payé, selon le procureur, à coup de cambriolages.
Le frère de Mohamed, Abdelkader Merah, 29 ans, était plus connu que son frère dans la mouvance salafiste toulousaine. En garde à vue, il réfute avec force avoir eu connaissance des projets meurtriers de son frère. Avant de mourir, Merah a, selon Bernard Squarcini, entrepris de dédouaner son frère: "Moi je n'ai pas confiance en mon frère, je ne lui ai jamais dit ce que je faisais. Ni à ma mère".
Vendredi, quelque 4000 personnes ont défilé à Toulouse en hommage aux victimes de Mohamed Merah.
SOURCE:huffingtonpost.fr