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Mohamed Sambou, président du mouvement La Relève : «Pour la Casamance, il y a un problème d’arbitrage des priorités»

Participer au développement du pays en apportant son expertise. Telle est la motivation du mouvement politique « Relève » fondé par Mohamed Sambou, un natif du village de Mlomp en Casamance. Expatrié en Europe, il est professionnel, avec plus de quinze ans d’expérience dans la gestion des opérations financières dans les industries aéronautiques, énergétiques, pharmaceutiques. Il s’active aussi dans le digital musical des entreprises multinationales européennes et américaines. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Samedi 5 Mars 2022 à 08:43 | | 0 commentaire(s)|

Les objectifs de ce mouvement s’articulent autour de plusieurs axes, à savoir réunir tous les cadres de la Diaspora et du Sénégal pour une optimisation du capital humain intellectuel sénégalais, proposer un modèle moderne de gestion des projets et programmes de l’Etat basé sur un leadership remarquable par le Co-Développement, Self-développement et le Critical thinking. Et enfin, orienter les actions à travers un management transversal d’une politique axée sur le résultat, de façon efficiente et performante, tout en respectant les codes, les décrets, les lois et règlements.

‘’Nous évoluons aujourd’hui dans des multinationales à travers le monde. Donc, nous savons un tout petit peu comment ça se passe dans ces pays. Étant donné que le Sénégal est encore un pays très endetté et très pauvre, nous pensons que nous devons apporter toute notre expertise au niveau de notre pays, notre chère nation’’, mentionne-t-il.

Selon Mohamed Sambou, les initiateurs ont choisi la voie politique pour s’impliquer dans le développement du pays parce qu’après moult actions caritatives, il n’y a pas eu les impacts escomptés. Donc, ils ont compris qu’il faut investir le champ politique pour pouvoir être dans les instances où se prennent les décisions.

‘’Ce qui se fait, pour le moment, au niveau de la jeunesse, nous ne pensons pas que cela puisse créer beaucoup d’emplois. Donc, au niveau de l’agriculture, il faudrait qu’on modernise le système agricole avec lequel nous fonctionnons. Il faut aussi sensibiliser les jeunes sur ce que la terre peut rapporter et avoir un large consensus avec tous les leaders qui sont aujourd’hui au niveau de la Casamance, pour qu’on fasse un vaste travail afin de retourner à la terre, non seulement pour une autosuffisance alimentaire mais surtout, avec le nouveau contexte économique, pour qu’il y ait des produits qui permettent à la population d’avoir une bonne santé et de pouvoir réaliser les ambitions et les objectifs qu’elle a’’, poursuit-il.

Notre interlocuteur insiste pour dire que les ressources sont vraiment là et que c’est juste un problème d’arbitrage des priorités qui empêche la Casamance de décoller.

Un problème de distribution des ressources et un arbitrage en priorité

‘’Les ressources sont là, je pense que le problème qui se pose, c’est une distribution et un arbitrage des priorités. La première priorité, ce sont les ressources humaines. Malheureusement, dans ce pays, au niveau politique, c’est là où se trouve le principal problème, les personnes qui sont habilitées à gérer certains postes, certaines fonctions, n’y sont pas. Ça, c’est déjà quelque chose qu’il faut réparer.

Après, il y a des projets, certes, mais la façon dont ces projets sont gérés, sont pilotés et surtout, le sentiment de rendre compte... Si les ressources humaines sont réunies, c’est-à-dire celles qui existent déjà ici; au niveau local et celles qui se trouvent à l’étranger, ce pool peut constituer déjà une base de travail. Après, il y a les projets d’envergure qu’il faut choisir. Et l’agriculture, l’éducation et la santé me semblent très importantes...
‘’, indique Mohamed Sambou.

Concernant le conflit casamançais, que beaucoup d’observateurs considèrent comme étant le frein au développement de la région, le leader de "Relève" indique que le travail mené par les autorités étatiques, est en train de porter ses fruits.

Le président du mouvement ajoute que ‘’pour la contribution à la paix, nous lançons souvent des messages à travers les médias et au niveau du positionnement de notre mouvement, nous sommes centristes, nous ne sommes ni du pouvoir ni de l’opposition. Et c’est justement pour pouvoir apporter les conditions afin que, tous ensemble, on puisse aller vers l’essentiel. Donc, si nous, en tant que jeunes, avons un mouvement politique et lançons un message de paix, je pense que cela peut réveiller les consciences au niveau de la jeunesse qui constitue la partie la plus importante de la population».

« Et la deuxième chose, c’est de faire en sorte qu’il y ait cette mixité culturelle, c’est à dire qu’il n’y ait pas de distinction des peuples. Que l’on fasse le travail ensemble, pour dire que nous sommes en Casamance, nous sommes le Sénégal et nous constituons aujourd’hui, un pays qui devrait travailler pour les enjeux, relever les défis que nous avons, qui sont la pauvreté, le chômage et les structures sanitaires qui ne sont pas de qualité », conclut Mohamed Sambou, le président du mouvement « Relève ».








Le Témoin