Le prétexte de notre propos porte sur le désordre innommable et l’incivisme caractérisé qui prévalent dans notre pays d’une manière générale, mais et surtout dans le secteur du transport en commun privé. Quand nous observons attentivement ce qui se passe dans ce secteur, avec l’hécatombe des victimes qu’il cause sans cesse, nous sommes en droit de nous inquiéter et nous interroger sérieusement quand-est-ce que trouverons-nous la solution radicale et définitive de ce fléau qui nous coûte cher en perte de vies humaines? A y voir de près d’ailleurs, nous ne notons que de l’inertie de toutes parts par rapport à ce problème persistant. En effet, rien ne distingue, au regard de l’attentisme et l’absence d’initiatives hardies dans lequel sont plongés les autorités étatiques depuis des lustres, les transporteurs, les chauffeurs et même les passagers face à ce danger, à des amnésiques notoires. Surtout lorsqu’on se souvient des catastrophes récurrentes qui ont endeuillé notre pays ces dernières années, à cause de l’inobservation par les uns et des autres, des règles de sécurité les plus élémentaires, et dont le plus grave, qui n’est survenu qu’hier, est le naufrage du bateau Le Joola avec ses 2000 victimes. Mais malgré tout, les autorités ne prennent que des mesurettes de prévention, qui ne durent d’ailleurs que le temps d’une rose. Tandis qu’au plan des sanctions, elles n’en prennent presque pas ou alors, elles sont remises à plus tard, pour être oubliées comme dans le cas du Joola.
La preuve est incontestable ! Et pour cela, observez bien jusque-là nos cars privés de transport en commun, rien n’a changé. Leur surcharge est aussi manifeste qu’hier. Ceci est au vu et au su de nous tous. Et plus grave encore, c’est sous le nez et à la barbe des policiers chargés de la circulation que tout ceci se passe. Evidemment, ces dernier s’intéressent davantage à rançonner les conducteurs, en procédant à un simulacre de contrôle des pièces pour trouver des failles, plutôt que de veiller sur l’assurance de la sécurité des passagers, qui sont en surnombre déjà à l’intérieur du véhicule, en plus de ceux qui se trouvent encore sur les marchepieds. Ce phénomène est davantage plus accru à l’intérieur du pays à cause d’abord du nombre insuffisant de gendarmes pour couvrir correctement les zones. Il est bien noté que lors des grands évènements religieux tels que les Magal et Gamou, nous dénombrons malheureusement à chaque fois, un bilan macabre de victimes innocentes. Jusque-là, les autorités ne prennent pas encore les mesures préventives idoines et appropriées pour parer à toute éventualité, face à ces risques déjà prévisibles, afin d’éviter tout accident ou alors au pire des cas, en arriver à zéro victime.
Parmi les nombreuses causes d’accidents, qui sont de divers ordres, on peut citer : la défectuosité des véhicules de transport, l’indiscipline par le non-respect du code de la route et des normes du constructeur, l’absence de sanctions sévères et exemplaires à l’endroit des contrevenants pour dissuader éventuellement d’autres resquilleurs, le laxisme des forces de police et de gendarmerie affectées à cette mission de surveillance et de sécurité, qui se contentent de se faire corrompre au lieu d’immobiliser les véhicules en infraction, qui mettent en danger la vie de leurs passagers, le très mauvais état et l’étroitesse des routes, qui, par endroits dans le pays, sont dans un état de délabrement inadmissible est également parmi les causes des fréquents accidents mortels, l’encombrement anarchique des voies de circulation dans les villes, l’insuffisance de l’offre des moyens de transport en commun de grande capacité et de sécurité par rapport à la demande, fait que les passagers acceptent malgré eux, de se faire transporter, faute de choix, dans n’importe quelles conditions, etc.
Avec l’incivisme à grande échelle qui prévaut chez-nous, nous sommes ainsi classés en deux catégories de citoyens. Ce qui est absolument inacceptable dans une République consacrée ! D’une part ceux intouchables, donc au-dessus des lois – gouvernants, associés, proches, marabouts, etc.- qui ne subissent aucune sanction quelle que soit au demeurant, la gravité de leurs fautes commises, et d’autre part les autres considérés par les premiers comme de seconde zone ou de simples citoyens (sic) qui, même dans leurs pleins droits et devoirs, subissent injustement les sanctions qui revenaient en règle générale aux délinquants à col blanc, ces privilégiés de la République. C’est une injustice qui impacte négativement et de façon notoire sur le bon fonctionnement de notre société qui marche ainsi avec une justice à deux vitesses.
Alors, quand-est-ce que, aurons-nous enfin à la tête de notre pays des autorités courageuses, impartiales qui fondent leurs actions uniquement sur notre Loi fondamentale, et déterminées à remettre les pendules à l’heure ? Autrement dit, à l’application stricte et sans discrimination aucune de la loi à tous et sur le même pied pour l’intérêt général bien compris du peuple sénégalais tout entier.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
La preuve est incontestable ! Et pour cela, observez bien jusque-là nos cars privés de transport en commun, rien n’a changé. Leur surcharge est aussi manifeste qu’hier. Ceci est au vu et au su de nous tous. Et plus grave encore, c’est sous le nez et à la barbe des policiers chargés de la circulation que tout ceci se passe. Evidemment, ces dernier s’intéressent davantage à rançonner les conducteurs, en procédant à un simulacre de contrôle des pièces pour trouver des failles, plutôt que de veiller sur l’assurance de la sécurité des passagers, qui sont en surnombre déjà à l’intérieur du véhicule, en plus de ceux qui se trouvent encore sur les marchepieds. Ce phénomène est davantage plus accru à l’intérieur du pays à cause d’abord du nombre insuffisant de gendarmes pour couvrir correctement les zones. Il est bien noté que lors des grands évènements religieux tels que les Magal et Gamou, nous dénombrons malheureusement à chaque fois, un bilan macabre de victimes innocentes. Jusque-là, les autorités ne prennent pas encore les mesures préventives idoines et appropriées pour parer à toute éventualité, face à ces risques déjà prévisibles, afin d’éviter tout accident ou alors au pire des cas, en arriver à zéro victime.
Parmi les nombreuses causes d’accidents, qui sont de divers ordres, on peut citer : la défectuosité des véhicules de transport, l’indiscipline par le non-respect du code de la route et des normes du constructeur, l’absence de sanctions sévères et exemplaires à l’endroit des contrevenants pour dissuader éventuellement d’autres resquilleurs, le laxisme des forces de police et de gendarmerie affectées à cette mission de surveillance et de sécurité, qui se contentent de se faire corrompre au lieu d’immobiliser les véhicules en infraction, qui mettent en danger la vie de leurs passagers, le très mauvais état et l’étroitesse des routes, qui, par endroits dans le pays, sont dans un état de délabrement inadmissible est également parmi les causes des fréquents accidents mortels, l’encombrement anarchique des voies de circulation dans les villes, l’insuffisance de l’offre des moyens de transport en commun de grande capacité et de sécurité par rapport à la demande, fait que les passagers acceptent malgré eux, de se faire transporter, faute de choix, dans n’importe quelles conditions, etc.
Avec l’incivisme à grande échelle qui prévaut chez-nous, nous sommes ainsi classés en deux catégories de citoyens. Ce qui est absolument inacceptable dans une République consacrée ! D’une part ceux intouchables, donc au-dessus des lois – gouvernants, associés, proches, marabouts, etc.- qui ne subissent aucune sanction quelle que soit au demeurant, la gravité de leurs fautes commises, et d’autre part les autres considérés par les premiers comme de seconde zone ou de simples citoyens (sic) qui, même dans leurs pleins droits et devoirs, subissent injustement les sanctions qui revenaient en règle générale aux délinquants à col blanc, ces privilégiés de la République. C’est une injustice qui impacte négativement et de façon notoire sur le bon fonctionnement de notre société qui marche ainsi avec une justice à deux vitesses.
Alors, quand-est-ce que, aurons-nous enfin à la tête de notre pays des autorités courageuses, impartiales qui fondent leurs actions uniquement sur notre Loi fondamentale, et déterminées à remettre les pendules à l’heure ? Autrement dit, à l’application stricte et sans discrimination aucune de la loi à tous et sur le même pied pour l’intérêt général bien compris du peuple sénégalais tout entier.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com