« El pistolet » ! Le surnom lui colle à la peau depuis des lustres. Moustapha Cissé Lô, personnage coloré, au verbe haut et rugueux, s’est frayé un chemin, avec son style atypique, dans le landernau politique sénégalais. Au nez et à la barbe des ténors au pedigree plus épais et lisse, d’après les normes conventionnelles. Il s’est illustré dans la défense du Président de l’Assemblée national d’alors, Macky Sall, en désaccord avec le Président Wade sur la nécessité de sa démission. Une modification constitutionnelle et un changement du règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’ont pas eu raison de l’élan de cœur de Cissé Lô vers le nouveau « martyr » politique de l’Alternance. Il avait repris, à la télé (‘’Sortie’’ sur Walf TV), le refrain populaire : « Cey bokko laalé ! » (Touche pas à Macky !) Il s’est considéré comme un membre fondateur d’une nouvelle histoire politique à succès, en réponse à une destitution qu’il considère comme une injustice.
Elu, Macky Sall lui est redevable d’un engagement sans faille à ses côtés. Cissé Lô s’affranchit de la ligne de conduite de son compagnon politique en convoitant le Perchoir. Un concurrent du candidat du Président de la République, dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yakaar, Moustapha Niasse. Directeur de Cabinet de Senghor, deux fois Premier ministre sous Diouf et Wade, ministre des Affaires étrangères, deux fois troisième à une présidentielle au Sénégal… Le poids du CV est sans commune mesure avec celui de Lô. En revanche, l’appartenance au camp du Président donne au responsable APR de Touba une prétention de chef de l’auguste institution. Il s’appuie sur l’argument du compagnonnage et de la coloration politique, à rebours de la formule de son chef : « La patrie au-dessus du parti ». Il rallie à sa cause des secteurs entiers de l’APR : les femmes, les jeunes, les cadres… une fronde assez soft mais redoutable dans la préservation de l’unité des tombeurs de Wade.
L’argument politique de la majorité qui garde le Perchoir pour des raisons de stabilité porte ses fruits. Le frondeur pétillant d’audace et bruyant sur tous les tons de la menace rallie à sa cause ses anciens frères libéraux du PDS. L’illustre historien, le Pr Iba Der Thiam apporte un éclairage sur la question. De l’eau dans son moulin et la balance penche vers… Lô. D’autre part, le débat est si vif et le silence du Président de la République si épais (à part quelques chuchotis non authentifiés dans les médias) que d’aucuns en sont amenés à croire qu’il est la gâchette du patron. Eh bien, ce barillet est vidé à la faveur d’un décret. Il quitte son poste de ministre-conseiller à la Présidence. Pour autant, le feuilleton (Moustapha) Cissé Lô-(Moustapha) Niasse n’en est pas fermé. Et au-delà, la veille sur la nouvelle gouvernance. Macky vient de libérer l’énergie d’un opposant dans son camp. Après la Présidence, la porte du parti ?
Lesenegalais.net
Elu, Macky Sall lui est redevable d’un engagement sans faille à ses côtés. Cissé Lô s’affranchit de la ligne de conduite de son compagnon politique en convoitant le Perchoir. Un concurrent du candidat du Président de la République, dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yakaar, Moustapha Niasse. Directeur de Cabinet de Senghor, deux fois Premier ministre sous Diouf et Wade, ministre des Affaires étrangères, deux fois troisième à une présidentielle au Sénégal… Le poids du CV est sans commune mesure avec celui de Lô. En revanche, l’appartenance au camp du Président donne au responsable APR de Touba une prétention de chef de l’auguste institution. Il s’appuie sur l’argument du compagnonnage et de la coloration politique, à rebours de la formule de son chef : « La patrie au-dessus du parti ». Il rallie à sa cause des secteurs entiers de l’APR : les femmes, les jeunes, les cadres… une fronde assez soft mais redoutable dans la préservation de l’unité des tombeurs de Wade.
L’argument politique de la majorité qui garde le Perchoir pour des raisons de stabilité porte ses fruits. Le frondeur pétillant d’audace et bruyant sur tous les tons de la menace rallie à sa cause ses anciens frères libéraux du PDS. L’illustre historien, le Pr Iba Der Thiam apporte un éclairage sur la question. De l’eau dans son moulin et la balance penche vers… Lô. D’autre part, le débat est si vif et le silence du Président de la République si épais (à part quelques chuchotis non authentifiés dans les médias) que d’aucuns en sont amenés à croire qu’il est la gâchette du patron. Eh bien, ce barillet est vidé à la faveur d’un décret. Il quitte son poste de ministre-conseiller à la Présidence. Pour autant, le feuilleton (Moustapha) Cissé Lô-(Moustapha) Niasse n’en est pas fermé. Et au-delà, la veille sur la nouvelle gouvernance. Macky vient de libérer l’énergie d’un opposant dans son camp. Après la Présidence, la porte du parti ?
Lesenegalais.net