Ce départ ne semble pas avoir surpris l’ancien Premier ministre qui s’y attendait, au regard du «droit imprescriptible des Nations et des peuples de pouvoir accomplir leur devoir de résistance face à toutes formes de dictature et de pouvoir personnel». Et Moustapha Niasse d’ajouter que «ce qui s’est passé en Afrique du nord est le signe annonciateur que les peuples du continent africain ont maintenant pris conscience qu’ils doivent se pren?dre en charge, reprendre leur souveraineté face à des pouvoirs totalement absolus pour dire que maintenant, y en a assez».
La transition était faite pour M. Niasse de dire sans détour, que «cela peut arriver au Sénégal si le pouvoir politique sénégalais continue comme il le fait de piétiner les libertés, les dispositions de la Cons?titution, d’ignorer les droits imprescriptibles et inaliénables du peuple sénégalais». Et sur un ton moqueur mais sérieux, le Secrétaire général de l’Afp d’ajouter : «Le Président n’a qu’à frémir». «Je souhaite que le pouvoir en place puisse partir, car c’est l’une des missions fondamentales que nous gérons tous les jours et je ne peux que souhaiter que cela se réalise comme aujourd’hui (hier) en Egypte et avant en Tunisie.» Mais à la différence de ces pays, Mous?ta?pha Niasse souhaite cependant que ce changement de régime se fasse dans la paix. «Si cela pouvait se passer aujourd’hui dans le calme, j’en serais heureux», a poursuivi Moustapha Niasse qui a décrit les tenants actuels du pouvoir «comme des opposants», et qualifié de «fausses et très graves» les déclarations de M. Wade sur «l’autosuffisance alimentaire de notre pays et l’exportation du mil, de l’arachide et du manioc vers la Chine».
Ces déclarations du patron de l’Afp ont suivi les échanges bien politiques entre lui et le porte-parole de la famille Sy, quelques minutes auparavant au domicile de ce dernier. Répondant à Moustapha Nias?se, Serigne Abdou Aziz Al Amine a insisté sur le caractère personnel et secret du vote. «C’est une tradition dans notre famille et Serigne Babacar (Ndlr : son père) respectait cela au point de ne jamais s’être fait accompagner à son bureau de vote, le jour du scrutin.» Poussant ses explications au point de faire tordre de rire ses hôtes, le marabout ajoute que «le bras gauche de Serigne Babacar ne connaîtra pas pour qui son bras droit a voté».
Une façon pour lui de tranquilliser son hôte face aux ambitions d’un pouvoir qui fait feu de tous bois pour obtenir des consignes de vote des familles religieuses. Moustapha Niasse qui conduisait une délégation comprenant au moins la moitié du Bureau politique de son parti, avait auparavant peint le guide religieux «comme la synthèse de toutes les convictions et la diversité des opinions ; et qui nous montre la voie dans laquelle il s’est lui-même engagé».
Thiedo
Le Quotidien
La transition était faite pour M. Niasse de dire sans détour, que «cela peut arriver au Sénégal si le pouvoir politique sénégalais continue comme il le fait de piétiner les libertés, les dispositions de la Cons?titution, d’ignorer les droits imprescriptibles et inaliénables du peuple sénégalais». Et sur un ton moqueur mais sérieux, le Secrétaire général de l’Afp d’ajouter : «Le Président n’a qu’à frémir». «Je souhaite que le pouvoir en place puisse partir, car c’est l’une des missions fondamentales que nous gérons tous les jours et je ne peux que souhaiter que cela se réalise comme aujourd’hui (hier) en Egypte et avant en Tunisie.» Mais à la différence de ces pays, Mous?ta?pha Niasse souhaite cependant que ce changement de régime se fasse dans la paix. «Si cela pouvait se passer aujourd’hui dans le calme, j’en serais heureux», a poursuivi Moustapha Niasse qui a décrit les tenants actuels du pouvoir «comme des opposants», et qualifié de «fausses et très graves» les déclarations de M. Wade sur «l’autosuffisance alimentaire de notre pays et l’exportation du mil, de l’arachide et du manioc vers la Chine».
Ces déclarations du patron de l’Afp ont suivi les échanges bien politiques entre lui et le porte-parole de la famille Sy, quelques minutes auparavant au domicile de ce dernier. Répondant à Moustapha Nias?se, Serigne Abdou Aziz Al Amine a insisté sur le caractère personnel et secret du vote. «C’est une tradition dans notre famille et Serigne Babacar (Ndlr : son père) respectait cela au point de ne jamais s’être fait accompagner à son bureau de vote, le jour du scrutin.» Poussant ses explications au point de faire tordre de rire ses hôtes, le marabout ajoute que «le bras gauche de Serigne Babacar ne connaîtra pas pour qui son bras droit a voté».
Une façon pour lui de tranquilliser son hôte face aux ambitions d’un pouvoir qui fait feu de tous bois pour obtenir des consignes de vote des familles religieuses. Moustapha Niasse qui conduisait une délégation comprenant au moins la moitié du Bureau politique de son parti, avait auparavant peint le guide religieux «comme la synthèse de toutes les convictions et la diversité des opinions ; et qui nous montre la voie dans laquelle il s’est lui-même engagé».
Thiedo
Le Quotidien